Darklight City
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 N°345

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AuteurMessage
Lord

Le fantôme
Le fantôme
Lord


Masculin Nombre de messages : 379
Date d'inscription : 28/04/2008

·Fiche Informative·
Race  : Vampire
Activité  : Carnage, assassinat et instruction.
Etat de Santé  :
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MessageSujet: N°345   N°345 EmptyDim 17 Oct 2010, 17:12

Comme avant.
Comme il a toujours aimé être.
Ce vampire, torse nu, cheveux gras, barbe d'une semaine, la clope au bec et la bouteille de rhum dans la main ( gauche, c'est évident ! ). Et son vieux jeans troué de partout.
A le voir, dans cette chambre délabrée, on pourrait s'imaginer quelques 50 années plus tôt.
Même un vieux baladeur CD crache du bon vieux metal des 90', sur de petit baffle de qualité assez discutable.
Mais qu'importe le flacon tant qu'on a l'ivresse !

Le seigneur est assis, confortablement, son regard de givre porté sur l'extérieur.
Il n'y a plus de vitre à la fenêtre, il n'en reste que l'encadrement. Même les rideaux se sont fait la malle !
L'air glacial de l'extérieur caresse son visage toujours aussi patibulaire. Et comme il aime ça !
Comme il aime se les cailler, comme il le dit si bien.
Le froid, sa seule compagnie durant de longues années. Des années humaines, et vampire.
Le froid, immortel, comme lui. Eternel. Toujours ponctuel..
Et le froid, fidèle allié, qui engourdit ses ennemis plus encore qu'ils ne le sont déjà. ( Ah, ces héros américains.. Pas toujours les mêmes que dans les films. )

Juste après un contact apprécié avec le goulot de cette bouteille de Rhum, les lèvres du vampire dessinent un large sourire. Une silhouette, clairement visible dans la nuit ( facile pour un vampire ! ), tente en vain de se fondre dans les ombres ambiantes.
Quel amusement, de voir une proie faillir dans ses tentatives d'approche furtive. De voir et de sentir ce stress, persuadé qu'un prédateur nocturne guette le moindre de ses mouvements, attendant le moment propice pour jaillir hors de l'ombre, la gueule ouverte, afin de planter ses crocs dans sa chair.
Mais je ne suis pas un animal, dirait Erik. Non, de plus, il n'a pas faim, ce soir. Seule sa soif de mort pourrait le pousser à.. poser sa bouteille au sol, armer le Scar H et de tirer une balle fatale pour cette âme qui a osé s'aventurer dans son champs de vision.
Rapidement, la croix dans la lunette se pose sur la cible. Et le vent glacial apporte la douce et agréable odeur de cette présence féminine bientôt assassinée. Il en ferme les yeux, imaginant quelles choses amusante lui et cette fille auraient pu faire, 50 ans plus tôt.
Mais le vampire ne semble plus tellement à son aise. Qu'a t il découvert dans cette effluve qui puisse le pousser à viser de nouveau, sans le doigt sur la gâchette ?
Est ce la déception de ne viser qu'un allié ou l'excitation de probables retrouvailles à venir qu'il ressent ?
Son coeur s'emballe. Une chose est sûre, il connait cette odeur. Ce parfum. Et il a aimé ce parfum. Peut être autant qu'il a aimé le parfum de Hélène, sa première, sa défunte, sa muse.


".. Keaira ?.. Non. Ce n'est pas toi. "

La croix est toujours posée sur cette étrange apparition. Un court instant, il s'est surprit à rêver que son élève, sa plus belle création, la jeune Keaira, lui soit revenue. Mais serait ce vraiment possible ? Non.
S'il y a bien une chose qui fait la certitude du vampire, c'est que Keaira est soit morte, soit trop intelligente pour revenir ici. Mais aussi assez folle pour tenter de le retrouver.. et de reprendre, là où elle s'est arrêtée, la fougueuse relation avec son M. Erik préféré. Ainsi, il en déduit qu'elle est morte.
Et cette pensée le fait frissonner. Malgré tout, il l'aimait bien, cette petite. Pourquoi l'aurait il transformée si elle n'avait pas eu cette étincelle, cet éclat dans le regard ?
Un regard.. Oui, la cible pose son regard vers la fenêtre éternellement ouverte. Un regard brillant dans l'ombre. Un regard de couleur émeraude. Un regard comme il n'y en a pas deux.

Cette fois, le vampire se perd complètement. Il reste figé, à la fixer, dans la lunette. Son oeil plongé dans les deux joyaux qui étudient sa position. Découvert ? Oui, sûrement. Et il ne fait rien pour cacher sa présence.
Il sent comme un souffle chaud sur ses joue, comme si l'air s'était soudainement réchauffé, ou plutôt, comme si quelqu'un était proche, si proche.. que son souffle puisse caresser sa peau, comme avant.
"Je suis là.. ", pense t il, communicant avec cette envoûtante proie. Une proie devenue la chasseresse.
Le fusil se baisse, et le vampire se lève. Sa clope est depuis longtemps éteinte et il ne songe même pas à la rallumer. Il sait, maintenant, qui est cette fille, d'où vient ce parfum..


" C'est pas trop tôt .. "

Il attend.
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