Darklight City
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 Tenios de Sombrella.

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Tenios de Sombrella

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Tenios de Sombrella


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MessageSujet: Tenios de Sombrella.   Tenios de Sombrella. EmptyMar 15 Sep 2009, 14:07

Nom : De Sombrella
Prénom : Etienne/Tenios
Apparence : Vingt-cinq/Trente ans. (Mais un peu moins de deux siècles dans les jambes.)
Parti : Anciennement Indépendant / Membre Actif du Projet Shadow.
Situation Professionnel : Ex-Gérant du Hell’s Snare / Aucune situation professionnelle connue.

Profil Psychologique du Personnage :

Le sujet présente à l’heure actuelle un déficit émotif de grande ampleur. Incapable d’exprimer physiquement la moindre sensibilité, il montre toutefois un attachement démesuré à un tiers membre de l’organisation : Enid Flanders. Leur relation n’a pas été identifiée comme intime, toutefois il est impossible d’avoir une quelconque autorité morale sur sa personne, à ce propos. Nous avons déjà tenté de le placer auprès d’un autre membre de l’unité, mais cet essai fut un échec total, toute information sur cet incident est classée confidentielle. Sachant faire preuve d’une froideur à toute épreuve sur le terrain, ses capacités physiques font de lui un élément indispensable à l’organisation. Nous gardons toutefois une réserve, il peut s’avérer dangereux pour le projet dans l’avenir et est a gardé sous surveillance permanente. Tout changement visuel observé sera notifié ultérieurement dans ce rapport.


Profil Morphologique du Personnage :

Vampire élancé, au visage pâle, aux lèvres violacées et au regard bleu clair. De longs cheveux d’ébène encadrent son visage, contrastant au teint naturellement livide de sa peau, retombant avec désinvolture sur ses épaules et descendant jusqu'à mi-dos. Les épaules larges et imposantes, le dos droit où se joignaient autrefois ses mains graciles et puissantes. Il se vêt uniquement de ton sombre pour ne pas attirer l'attention, son charisme suffisant pour en faire un personnage à part. Il garde un aspect détaché en toute circonstance et fuit toute implication morale. Souvent comparé à une machine plutôt qu’à un être vivant, il semble se complaire dans son jeu d’indifférence. Et n’attend rien de plus que ce qui lui est accordé.

¤ Signe Particulier : Il a perdu l’usage de son bras gauche pendant le « chaos ».

Son mode de nutrition :

Le sujet ne semble montrer aucune animosité particulière face à la race humaine.
Il se nourrit avec raison et n’a laissé aucun cadavre reconnu à ce jour derrière lui.

Aptitudes au combat :
Le renfermement qu'il s'est imposé pendant toutes ces années ont fait de lui un assassin froid et efficace. Toujours sur les bottes de mlle Flanders, il est aussi à l'aise en torture qu'en élimination.

Passé :

[Ci-dessous.]

Prèsent :

« Je suis un Meurtrier. »

Enfin. J’y étais presque. Enragé et lancé sur les traces de l’assassin d’Elenia. Impatient de lui faire face pour lui broyer les os et lui faire ravaler la souffrance qu’il avait infligée. Enid était sur mes pas, surveillant nos arrières, mais surtout veillant à ce que je ne sombre pas dans la folie pure. Un flic véreux que nous avions torturé des heures avait finalement craché le morceau, le pourquoi, le comment, le lieu, plus rien ne nous échappait. Et au milieu de la nuit, nous étions sur place, dans un univers ravagé par la guerre civile mais à la pointe de la technologie. Attirés au sous-sol par des gémissements, des pleurs, franchissant une ultime porte pour nous trouver né à né face à lui. Aspharr, qui n’était pas seul. L’empressement me propulsa vers lui, l’attrapant par le col pour secouer sa carcasse vide de vie et froide, réalisant alors que l’odeur de mort qui m’avait frappé au visage en entrant était la sienne. J’avais raté le coche, il était mort sans moi, sans souffrance. Ma frustration monta, de même que ma rage et je transférai mes émotions sur sa créatrice, Sasha, source principale de toute cette souffrance. Mon sang ne fit qu’un tour, la frénésie me submergea et je réduis son être à des lambeaux de chair, baignant la pièce dans une mare de sang.


« Je suis un Monstre. »

Dans le chaos et l’horreur, je transportais ce corps qui n’était pas le mien, inerte et couvert de sang. Le regard vide, l’esprit lointain, marchant sur les rares corps qui jonchaient le sol, traversant plusieurs quartiers détruits pour rejoindre la base, le seul endroit où nous étions encore en sécurité, où l’on saurait lui prodiguer des soins adéquates. Je n’eus aucun réflexe quand je la vis passer de mains en mains, allongée sur une table et transfusée de litres de sang. Elle ne répondait à aucun appel, inconsciente et au bord de l’agonie. J’avais faillit la tuer… A son chevet, heure après heure, incapable de la quitter un seul instant, j’avais négligé mon état, mon bras gauche dont je venais de perdre l’usage. Les nerfs ne répondaient plus, les os brisés s’étaient reconsolidés dans une souffrance sourde. Inutile, handicapant, c’était mon prix à payer. Mais c’était peu pour ce que je lui avais infligé et je ne pourrai jamais plus ignorer la cicatrice qui lui déchirait le buste. Me jurant de me repentir, de veiller sur elle, toujours, au prix de mon existence. Enid.


« Je suis un Homme Blessé. »

- Tenios… TENIOS… Etienne de Sombrella réponds moi !!! Réagis !!! Dis quelque chose !!!

Rien. Je ne répondis pas, cette fois, comme toutes les autres. Je ne pouvais plus la regarder en face, après ce que je lui avais infligé, même si pour elle ce n’était qu’un écart, un accident, à mes yeux c’était bien plus que ça. Inerte, secoué par ses petites mains puissantes, je ne la regardais même pas, fixant un lointain qui me semblait plus réconfortant. Elle me gifla, les larmes au bord des yeux, chaque pore de sa peau libérant une détresse profonde, elle avait tant besoin de moi mais j’étais incapable de répondre à ses appels. Je ne pouvais plus me permettre d’être un obstacle, un danger pour elle, j’en avais trop fait, je devais faire profil bas, bien que je serai toujours physiquement là pour elle, elle ne devait pas m’en demander plus. Et jour après jour, année après année, nous nous étions faits à cette situation par dépit. Elle tentait d’oublier ma présence et je m’employais à rester discret, bien que l’un comme l’autre, nous en souffrions en silence.


« Je suis un Tueur à gage. »

- Mes Félicitations, vous faites maintenant partie de l’élite du projet « Shadow », toutes les informations concernant votre première mission sur le terrain vous seront communiquées dans une heure. Voici votre portable, ne le quittez sous aucun prétexte, il nous permettra de vous contacter en toute situation. Vous trouverez de quoi vous armer au sous-sol. Avez-vous quelque chose à dire pour conclure cet entretien ?
- Enid Flanders. Je travaillerai avec elle.
- Mlle Flanders a pour habitude de travailler seule. Mais lui soumettrons votre demande si vous insist...
- Ne vous fatiguez pas, je ne négocie pas. Et ne vous en informe que par politesse.

Froid et détaché, je récupérai mes affaires, saluant l’agent qui avait prit soin de valider ma succession d’examens psychologiques et de mises à l’épreuve que j’avais toutes passées sans mal. Bien qu’une mention spéciale était annotée sur mon dossier personnel, j’étais potentiellement dangereux pour l’organisation, mais ils jugeaient bons de m’avoir de leur coté plutôt que contre eux pour le moment. Et j’avais sans doute l’appui d’une tierce personne qui surveillait de près mon recrutement.

Quoi qu’il en soit, ainsi commençait une nouvelle page de mon histoire.

Caractéristique Spéciale :

Il a développé au fil des années un pouvoir de persuasion qui s'avére efficace sur un humain basique et peut l'être sur un autre vampire. Il est capable de soumettre à sa volonté pour un temps imparti une âme faible ou fragilisée dans la mesure du raisonnable évidemment.

Nécessaire de survie :

Une arme blanche glissée dans sa botte.
Un Colt 45 Acp Commander armé d'un silencieux.
Un cellulaire qui ne reçoit que des appels et n'émet pas.
Et évidemment un jeu de faux papiers qui pourrait s'avérer utile un de ces quatre.



Dernière édition par Tenios de Sombrella le Jeu 24 Sep 2009, 03:32, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Tenios de Sombrella.   Tenios de Sombrella. EmptyMer 23 Sep 2009, 14:57

Passé :

[Un soupçon d’humanité…]

J’ai vu le jour à la fin du 19éme siécle, dans une bourgade anglaise dont le nom s’est dissipé dans l’oubli, révélant à vos yeux, les nombreuses années dont j’étais été témoin et qui m’ont gardé tant d’images et de souvenirs d’époque. D’un milieu modeste, bien qu’il ait été fait pour côtoyer les cimes, mon père était un homme instruit qui nous emmenait tous les dimanches à l’Eglise du comté et qui ne prêchait sous son toit que des paroles sages. Toute sa jeunesse il avait envié d’aller à la cour afin d’y défendre le juste et la veuve épleurée mais le destin rieur à l’époque avait choisi pour lui un avenir plus ludique. Il s’était retrouvé professeur des écoles, enseignant la littérature et la grammaire, ratant sa vocation mais sans jamais montrer à quel point son égo avait été terni. C’est par pu hasard qu’il avait a l’époque rencontré ma mère, qui travaillait encore en haute maisonnée, s’occupant de la gestion des taches ménagères mais surtout de la cuisine. Inutile de vous dire qu’elle était la meilleure cuisinière que je n’ai jamais connu. C’était une femme réservée et très tendre, qui a toujours eu pour mon père une grande admiration, ils formaient tout deux un couple parfait qui trouvait en chacun la force de surmonter toute épreuve. A l’époque je ne le savais pas encore mais j’enviais leur complicité, qui m’avait entre autre apporté la vie.

Steven « Etienne » est le nom qu’il me fut donné par mes parents à la naissance, en hommage à mon grand père qui n’avait pas vu passé le seuil de la cinquantaine, emporté par les restes d’une guerre sans pitié. J’eus une sœur cadette à l’âge de deux ans qui porta quand à elle le prénom chantant de Victoria. Nous fumes tout deux élevés dans de nombreux principes qui aujourd’hui encore me poursuivent malgré moi. Mon père reposant sur moi tous ses espoirs de percer enfin dans la haute, il me partagea sa passion des lois et de la justice et nous passâmes des heures ensemble à étudier, révélant chez moi un grand potentiel qui fit son bonheur. Bien qu’à l’époque la vie devint de plus en plus dure pour nous, je ne pourrai jamais me plaindre d’avoir manqué de quoi que ce soit, au contraire, nous étions bien trop souvent dans l’excès a mon gout. La relation que j’entretenais avec ma sœur cadette était très fusionnelle, elle m’avait prit très tôt pour exemple et me suivait partout dans tout ce que j’entreprenais, malheureusement bridée par sa condition de femme qui à l’époque de la préadolescence la frustrait énormément. Si la société avait été différente, certainement aurait-elle fait un meilleur avocat que moi.

Mais à l’adolescence, sa vision des choses, comme la mienne fut bouleversée par nos hormones en ébullition, de garçon manqué, ma sœur devint une demoiselle prête à être courtisée. Son succès auprès de la gente masculine à l’époque me fit énormément défaut, en grand frère protecteur, je ne pouvais m’empêcher de me mêler de ses histoires de cœur, de ses amourettes qui se terminaient toujours pas des larmes. Lui témoignant certainement à l’époque, la plus grande preuve d’amour que je n’avais jamais offerte à personne, négligeant quant à moi la gente féminine qui pourtant me tournait autour, bien que je me jugeais moi-même très quelconque. Cependant je ne perdis rien de mes objectifs premiers, soutenu par mon père qui ne démordait pas de faire de moi un homme encore meilleur, il fit jouer quelques unes de ses relations qui me permirent de gagner Londres à moindre coup, me lançant alors dans une épopée sans fin et qui malgré toutes mes tentatives se soldait par des échecs. Réalisant à quel point la marche était grande entre les petites gens comme moi et ceux qui naissaient avec tous les privilèges. Je n’étais à leurs yeux qu’un microbe, indigne d’un intérêt quelconque.

C’est à cette époque, après tant de déception que ma foi et ma volonté furent ébranlées et j’aurai certainement sombré dans la déchéance et la honte si cette divine créature, dont je soupire encore la beauté, n’avait pas posé les yeux sur moi. Je n’oublierai jamais la tendresse du regard qui me bouleversa en cette fin d’après midi d’automne, alors que n’importe qui d’autre m’aurait méprisé. Elle s’appelait Era et nous étions du même monde, se suffisant d’une existence moyenne et d’une vie qui ne manquait de rien si l’on était peu exigeant, elle dégageait en toute circonstance un bien-être et une paix intérieure qu’elle partageait à quiconque croisait sa route. Bien que la vie n’ait jamais été facile pour elle, au contraire, elle semblait avoir puisé en ses blessures la force de garder tête haute et de profiter de chaque instant de vie. Dès le premier regard je fus amoureux d’elle et rassemblais ce qu’il me restait de conviction pour lui faire la court. Il était d’usage à l’époque de demander la main d’une jeune femme à son père, mais celle-ci ayant perdu ses deux parents, emportés par la tuberculose, il me fallut passer par son oncle, un vieil homme dégarni qui l’avait recueillit des années plus tôt. Ma situation ne joua pas évidemment en ma faveur ce jour-là, je n’avais aucun travail, aucun avenir mais il sut lire en moi la sincérité de ma demande et me fit une offre. J’avais deux ans devant moi pour me construire et avoir les moyens d’offrir à sa nièce une vie aisée.

Ces deux années, furent pour moi les plus longues de mon existence humaine, cumulant les petits boulots de rue, payés une misère, je finis par trouver ma place dans une imprimerie. L’enseignement de mon père avait porté ses fruits et je fus officiellement chargé de la correction des articles avant leurs parutions. Le travail n’était pas cher payé mais j’étais nourri, blanchi et logé dans une chambre au premier étage, me permettant de mettre de coté le peu d’argent que je gagnais. Ma vie était facile et pourtant plus les semaines passaient et plus j’avais le sentiment que je n’y arriverai pas, bien que je me privais de tout, je gagnais trop peu pour assumer une famille et faire un beau mariage. Mais alors que j’allais renoncer, le destin me fut favorable et mon macabre allié. Le patron de l’imprimerie était mort, cet homme qui m’avait offert un travail, accueillit chez lui et considéré comme son propre fils s’était éteint au matin, emporté par la fièvre, ayant fait de moi son unique légataire. J’héritais de l’imprimerie et des appartements au dessus, nourrissant en moi de nouveaux espoirs. Le travail allait s’annoncer plus rude mais je cultivais les meilleures raisons de rester à flot et de poursuivre la tâche d’un homme qui fut digne jusqu’au bout.

Et finalement, après tous ces efforts, tout ce labeur accompli, Era et moi-même, nous étions mariés d’amour et fête au début du printemps, profitant de l’occasion pour rentrer à la maison, mon chez moi qui m’avait tant manqué. Ne ramenant pas à mon père, le fils prodigue qu’il attendait tant, mais une femme, enceinte de notre premier enfant. Quelles étaient belles ces années-là, je me souviens encore des larmes de ma mère quand elle a su la nouvelle et du rire de mon père qui en bon chrétien s’était malgré tout réjouit de mon bonheur. Comme j’aurai aimé rester avec eux pour toujours, assister au mariage de ma sœur qui avait cultivé pendant mon absence une longue amourette avec un gentilhomme de cinq ans son ainé. Et voir grandir mon fils… Mais la première guerre mondiale nous éclata au visage et je fus comme des milliers d’anglais, envoyé sur le front en France. Combattant dans une lutte acharnée et vaine contre les troupes allemandes toujours plus nombreuses, toujours plus puissantes qui jour après jour nous écrasaient et anéantissaient nos fréres d'armes. Je ne remis jamais, de mon vivant, les pieds sur le sol britannique.

Les souvenirs qu’il me reste de cet incident sont très flous pour moi, bien que je sois encore capable de me rappeler du bourdonnement provoqué par le silence qui a succédé à l’explosion d’une bombe aéroportée sur mon régiment, nous décimant tous. Il me fallut plusieurs heures, peut-être un jour entier pour reprendre conscience, réveillé par l’odeur des chairs pourrissantes de mes compagnons d’armes, sous un soleil de plomb. Me relevant au prix de mille efforts, je fus seulement apte à me rendre compte que la guerre était passée sur moi et qu’elle était déjà loin, me laissant pour mort, pressant mes pas à la lenteur d’un escargot les uns devant les autres pour chercher de l’aide. J’avais perdu tous mes repères, l’explosion de la bombe m’avait rendu à moitié sourd et mes membres étaient mutilés en de nombreux endroits. Je me vidais goutte à goutte de mon sang, les jambes lourdes, réalisant plus tard que le sol tangible qui semblait se dérober sous mes pieds était en fait les chairs éparpillées et sanguinolentes de mes frères d’armes. Ecœuré par la violence d’une guerre dans laquelle je n’aurai jamais dû être entrainé.

J’ai marché des heures durant droit devant moi, luttant contre la fatigue jusqu’au bord de l’épuisement, ne croisant sur mon chemin que des ruines et encore des ruines dans l’une desquelles je finis par établir mon campement, le temps de me reposer un peu et de retrouver des forces. La seule chose pour laquelle je luttais encore était l’envie de retrouver les miens, de rentrer au pays. Je me nourrissais de ce qu’il restait de mon nécessaire de survie, des carrés de chocolat. Décidant de profiter du calme pour fermer les yeux ne serait-ce qu’un instant, quelques secondes à peine, ignorant que la mort allait me frapper une seconde fois. Mon sommeil ne fut pas léger, loin de là, j’étais hanté par les visages de mes compagnons qui avaient périt et qui m’harcelaient incessamment en me posant les mêmes questions. Pourquoi avais-je survécu et pas eux ? Etais-je un lâche qui avait fui même devant la mort ? Non, j’étais un rescapé. Et je me réveillais en sursaut, terrassé par mes cauchemars mais plus encore par cette ombre qui était penchée sur moi et qui semblait renifler mes blessures. Dans un moment de lucidité éclair je glissais ma main à ma hanche pour attraper mon canif et me défendre. Mais il arrêta mon geste sans même que j'eus le temps de le voir bouger, ancrant sur moi un regard glacial qui me traversa l'échine.

Mon face à face avec mon bourreau qui serait également mon sauveur, me sembla interminable, et tandis que j’étais hypnotisé par ses yeux il me désarma, m’annonçant en même temps que j’allais mourir, la gangrène allait ronger mes membres et la folie, mon cœur. Je ne pus rien répliquer, sous le choc de cette nouvelle, mais je sentis la morsure acide de ses crocs dans ma gorge, il m’étreignit contre lui à m’en couper le souffle et m’arracha ce qu’il me restait de forces et de volonté. Je sombrais alors dans un coma sans rêve, sentant pourtant dans mon inconscience, couler sur ma langue un liquide amer que malgré moi j’avalais et qui me couperais du monde que j’avais toujours connu jusqu’alors. La déchirure fut violente, je n’avais jamais ressenti une telle souffrance de toute mon existence et j’étais physiquement incapable d’en sortir. J’avais l’impression que mon être entier se fissurait de toute part, se vidant de toute notion de vie pour s’emplir d’une puissance nouvelle et enivrante qui me fit après des heures de calvaire, ouvrir les yeux. Mon coeur s'était à cet instant-même arrêté, puis était reparti une minute plus tard à un rythme moins lent mais qui tambourinait si fort dans ma poitrine. J'étais éveillé.



Dernière édition par Tenios de Sombrella le Jeu 24 Sep 2009, 19:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tenios de Sombrella.   Tenios de Sombrella. EmptyMer 23 Sep 2009, 21:58

[…Dans une carcasse vide…]

J’étais différent. Je le ressentais dans mes membres, dans mon cœur et dans mon regard, ouvrant sur le monde une attention plus minutieuse, m’accrochant à chaque détail qui autrefois m’aurait échappé. J’étais capable de discerner le bruissement d’une feuille du couinement d’un rat qui déambulait sous les gravats, j’étais un prédateur surpuissant et en soif. Mon créateur était français d’origine mais s’exprimait dans un anglais parfait, dans ma surprise et ma prise de conscience, il fut mon guide spirituel, attaché à ma personne par le sang qu’il m’avait offert et qui avait enraillé la maladie. Je ne mourrais plus, jamais. Toutefois cette immortalité n’avait qu’une liberté partielle, j’étais condamné à vivre dans l'ombre, je n'avais plus d'identité, je ne pourrais plus jamais rentrer chez moi, j'avais perdu toute chance de revoir un jour ceux qui m'étaient chers, c'était bien trop dangereux. Le Secret ne devrait jamais être brisé et j’étais trop reconnaissant pour l’existence que Christian m’avait offert pour oser briser ce serment, bien que je ne me remettrai jamais totalement de la perte de tout ce qui avait jusqu’ici été ma seule raison d’être. J'avais de nouvelles priorités et la première était d'apprendre à contrôler ma soif qui était virulente et excessive. Quant à mes émotions, j'avais préféré les taire pour l'instant, pour ne pas laisser éclater le démon que je sentais se consumer de rage en moi.

Après quatre années de lutte acharnée, les troupes allemandes furent repoussées et la guerre prit fin par la signature du traité de Versailles, privant les suçeurs de sang que nous étions de proies faciles sur les champs de bataille. Le calme était peu à peu revenu en France bien que la nation ne serait plus jamais la même. Les esprits étaient marqués et les mutilés de guerre nombreux, l'économie était à refaire mais ce genre de choses coulaient sur nous sans nous atteindre. Bien que je me demandais souvent comment se portait ma chère Angleterre, mon fils était certainement né et ma femme avait apprit la nouvelle de ma mort, j'espérai de tout mon cœur qu'elle surmonterait cette épreuve et que ma famille la soutiendrait. Ma sœur était peut-être mariée si son prétendant avait été épargné et ma pauvre mère m'avait surement pleurer des nuits entières. Nul ne devrait avoir à pleurer son enfant, mais j'étais pourtant conscient que je connaitrai le même sort. Les miens s'éteindraient les uns après les autres jusqu'à ce qu'il ne reste plus que moi. Même si je n'aurai plus jamais la fierté de porter mon nom. Steven Hill était mort. A présent je n'avais qu'une identité fictive qu'il me faudrait changer à travers les âges. J'en étais profondément humilié mais je m'en accommodais puisque c'était une question de survie.

Je fus forcé d'apprendre le français pour me fondre dans la masse parisienne bien que j'eus rapidement un vrai coup de cœur pour cette langue aux mots chantant. Et je dois reconnaitre qu'il me fut aisé de me familiariser à son usage, j'avais une mémoire impressionnante et j'étais capable de me souvenir de tout ce qui était passé devant mes yeux. Un des nombreux avantages de mon immortalité imparfaite. Poussé par un vieux rêve que j'avais laissé de coté et qui m'était autrefois inaccessible, je décidais de poursuivre mes études de droit, bien qu'il m'était impossible encore de côtoyer au quotidien les hommes. J'empruntais tous les livres que je trouvais sur le sujet dans les bibliothèques, prenant soin de n'être vu par personne et je comblais mon éternelle solitude de connaissance. Christian s'absentait de plus en plus souvent à mesure que les années passaient mais il finissait toujours par me revenir, m'offrant à sa façon un début d'indépendance sur lequel je ne rechignais pas. Je savais qu'il n'ignorait rien de mon manège et je lui étais reconnaissant de me laisser assouvir ma passion. Nous n'en parlions jamais. Ce n'est que lorsque je décidais d'aller sur le devant de la scène que mon ambition devint un problème. J'étais encore jeune et bien que mon créateur avait foi en moi, je manquais de self control. Ma frustration fut totale.

Et puisqu'une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, la seconde guerre mondiale fut déclarée par l'Allemagne quelques semaines plus tard, entravant définitivement mes projets, bien que la France n'y entra concrètement qu'en 1940. Il ne faisait plus bon pour tout homme et tout vampire de rester au pays, Christian décida alors qu'il était temps pour moi de voir de nouveaux horizons et de côtoyer les nôtres qui n'étaient que trop rares en France. Nous quittâmes le pays avant que les troupes allemandes n'occupent Paris et trouvâmes donc refuge aux Etats-Unis. La vie était ici très différente de ce que j'avais connu en Angleterre et en France, les mœurs étaient différents et la guerre était loin des préoccupations de tout un chacun. L'Amérique était un pays libéré, du moins en apparence et il fut difficile pour quelqu'un comme moi, plein de principes, d'y trouver ma place. Toutefois nous fîmes la connaissance de quelques vampires qui nous entrainèrent à les suivre dans une décadence étrangement enivrante. Nous n'avions ici aucune limite si ce n'est celle de la raison et je n'avais jamais connu mon créateur aussi épanoui jusqu'alors. Mais l'attaque de la flotte de guerre américaine du Pacifique, stationnée à Pearl Harbor mit un terme à nos réjouissances, faisant entrer officiellement les Etats-Unis dans la deuxième guerre mondiale.

Un climat d'écœurement et d'effroi s'abattit sur tout le pays, tout Américain digne de cette appellation fut touché en plein cœur par cette attaque, les Japonais avaient réussi leur coup. Christian fut également affecté moralement par cet incident et nous dûmes contenir nos pairs pour qu'ils ne commettent pas une folie. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. C'est peu de temps après que je fis la connaissance de cette femme, ce vampire aux idées bien arrêtées qui me charma d'un regard. Je n'avais jamais connu avant elle autant de grâce chez une femme, bien qu'il me semblait difficile d'envisager une relation avec elle. Je pensais à ceux que j'avais laissé derrière moi et qui m'attendaient peut-être encore désespérément. Mais dans un chaos des plus total dans ma tête, il me fut impossible de résister au regard qu'elle posait sur mon être et nous nous sommes follement aimés pendant plusieurs nuits. Mais ce ne fut qu'une brève amourette, même si physiquement nous avions trouvé un accord parfait, le mental n'allait pas de paire. J'aspirais à plus de tranquillité qu'elle. Nos chemins se sont donc séparés aussi facilement qu'ils s'étaient croisés, nous laissant tout de même des rêves plein la tête. Peut-être à un autre endroit, à une autre époque, trouverions-nous un meilleur terrain d'entente. J'espérais.

La fin de la seconde guerre mondiale annonça pour moi une ère de changement, je décidais de prendre mon existence en mains, laissant derrière moi mon créateur qui avait trouvé à New York un point d'ancrage pour plusieurs années. Mon voyage commença par la Pennsylvanie, dans l'idée de suivre la côte, me laissant porter par une soif de connaissance infinie et un besoin de trouver en moi le vampire que j'allais être ces prochaines décennies. Je traversais ensuite la Virginie et la Caroline du Nord, côtoyant des hommes et des femmes de toutes origines qui m'ont volontiers partagé leur culture, en prenant soin toutefois de ne créer aucun lien sur place. Je n'ai croisé sur ma route, pendant ce pèlerinage que de très rares vampires que j'étais à présent à même de reconnaitre et qui partagérent en ma compagnie quelques heures ou plusieurs semaines. Chacun nourrissant étrangement une rumeur qui commençait à prendre de l'ampleur dans notre monde, l'existence d'une ville qui regrouperait bon nombre d'immortels. Il me fallut plusieurs années pour obtenir des informations fiables à ce sujet et je pris alors un jour la décision de changer mon plan initial, abandonnant la côte pour remonter dans les terres, faisant une halte au Tennessee avant d'atteindre enfin l'Indiana. Prétendue terre promise, il ne me restait plus qu'à trouver sur une carte une certaine et tant attendue "Darklight City".



Dernière édition par Tenios de Sombrella le Jeu 24 Sep 2009, 12:28, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Tenios de Sombrella.   Tenios de Sombrella. EmptyMer 23 Sep 2009, 23:31

[…Au-delà du temps.]

Finalement, après avoir franchi les portes de la ville, je me rendis compte qu’elle était loin de l’idéal que je m’en étais fait. Bien que la présence en grand nombre de vampires et d’autres créatures dont j’ignorai encore tout était facilement décelable pour quelqu’un comme moi. Surement m’étais-je attendu à un monde différent de celui que j’avais toujours connu où humains et vampires pourraient vivre en parfaite harmonie, sans crainte ni haine aucune. La vérité m’avait vite rattrapé malgré moi. Toutefois j’avais décidé d’épuiser toutes les ressources de cette ville avant de passer mon chemin et par chance en une fin d’après-midi quelconque, je fis la connaissance d’un homme exceptionnel qui avait monté sa propre entreprise. D’un simple coup de main, une amitié solide avait fini par naitre à notre plus grande surprise, nous nous entendions sur de nombreux points et partagions des idéaux communs que même notre différence de nature n’entrava pas. Bien que je gardais le Secret intact. Nos discutions nocturnes étaient interminables mais nous y prenions goût, échangeant des avis sur bon nombre de sujets. Il remarqua que malgré mon apparent jeune âge j'étais très érudit mais il ne me posa aucune question. Et je ne sus pas exactement pourquoi il me choisit plutôt qu’un autre pour prendre sa suite et gérer son Night club, ayant développé pour moi et en si peu de temps une confiance aveugle. Mais je n'en fus pas moins touché.

Ainsi j’avais eu enfin la chance de prouver ma valeur dans une tache honorable et bien que la complexité de la gestion d’un tel établissement ne me sembla pas évidente tout de suite, je pris rapidement le coup de main. J’avais du temps à revendre, puisque je n’avais besoin que de rares heures de sommeil pour garder la forme et m’habituais à m’abreuver sur la clientèle féminine, sans jamais franchir la limite, je maitrisais ma soif depuis quelques temps déjà. C’est ici que je fis sa rencontre, cette petite fille sage d’apparence qui cachait derrière ses orbes noires des siècles d’existences passées, ignorant encore qu’elle m’utilisait pour obtenir de moi des informations fraiches sur les prédateurs qui fréquentaient l’endroit. Nous étions pareils en un sens, libres de toute attache mais pas contre une aventure d’un soir, mais je n’ai rien calculé et j’ai toujours supposé qu’elle non plus. La singularité d’Enid m’avait séduit tout de suite et nous avions cultivé à force de temps une relation fusionnelle, passant d’amis dévoués à amants occasionnels de longs mois durant sans nous poser de questions. Même s’il m’était arrivé certains soirs de perdre pied, submergé par la honte et prononçant pendant nos ébats le nom d’une autre femme, la mère de mon enfant. Je l'aimais à ma manière, dans mes imperfections et elle me le rendait bien, même si je ne la méritais surement pas.

Les années passèrent avec leur lot d’infidélité, accueillant le retour d’une vieille connaissance avec trop d’engouement certainement, mettant de coté des êtres qui pourtant m’étaient chers par pur égoïsme. Je fis mon lot d’erreurs comme tout un chacun, mon immortalité ne m’épargnant pas les désagréments d’une vie sociale complexe, ce qui ne m’empêcha pas de prendre sous mon aile une humaine qui dans ses attitudes et son caractère me rappelait ma femme. Etrangement je ne nourris pour Elenia aucun sentiment amoureux, plus une grande affection, considérant celle-ci comme un membre à part entière de ma famille, une sœur peut-être, ou plutôt une fille. Une fille que je ne m’attendais pas à perdre si brutalement quelques années plus tard à défaut d’une expérience interdite entre Vampire et Lycan. C'était la première fois que l'on m'arrachait quelqu'un par la force et j'accusais le coup avec mal et souffrance, mon âme s'était fendue en deux comme au jour de ma renaissance. Détruisant de nouveaux idéaux tout frais, alors que mon horizon commençait à s'éclaircir enfin, que j'avais fait le point, que j'étais prêt à assumer des sentiments sincères que je n'éprouvais plus qu'à l'égard d'une seule femme, un vampire, à laquelle je m'étais juré fidélité. Mon univers basculait de nouveau dans l'horreur, comme autrefois, me rattrapant telle une vieille rengaine, emportant avec lui ce qu'il me restait de sagesse et de raison. Je sombrais.

[Fin]

La suite au prochain épisode. Ou plutôt dans la partie "Présent" de ma fiche.


Dernière édition par Tenios de Sombrella le Jeu 24 Sep 2009, 12:31, édité 3 fois
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