Lisa Beckingsale

Sujet: Lisa Beckingsale Dim 13 Sep 2009, 15:27

Nom : Beckingsale

Prénom : Lisa

Surnom : aucun

Date de naissance : 25 Décembre 1983 (67 ans –apparence 23 ans-)

Clan : Programme Shadow

Activité(s) : Dirigeante (Supervise également l’ensemble des équipes chargés de la surveillance et de l’information sur tout le territoire de la ville, et du renseignement informatique)

Description Physique : Jeune, belle, élégante… Et tout cela, pour l’éternité… Voilà qui résume assez justement la nouvelle apparence de Lisa, finalement pas si lointaine de l’ancienne. Mais s’arrêter à cette description sommaire de sa personne serait une grossière erreur. Sans doute sa peau est-elle devenue un peu plus pâle que celle d’une mortelle… Peut-être, ses gestes sont-ils devenues plus gracile, plus fluide, comme dans un rêve éveillé… Assurément, son charme déjà grand, est-il devenue plus envoûtant, plus enjôlant… Mais fondamentalement, et en dépit des décennies qui se sont écoulés et des terribles conditions de vie qui sont devenues les siennes, Lisa n’a pas véritablement changé. Elle a gardé ce côté attendrissant que lui confère ce petit quelque chose d’indéfinissable et d’enfantin qui est le sien, même si son visage porte assurément les traces d’une maturité certaine et éprouvée par les épreuves. Lorsque vous la regardez, son regard ne vous parait plus aussi candide que lorsqu’elle était encore humaine. Pourtant, il scintille encore étrangement de cet éclat de malice propre aux enfants, un peu comme si Lisa avait omis d’oublier ce que c’était que d’être une mortelle. Seul son sourire, toujours aussi mutin en dépit des années, semble ne pas avoir été touché par sa transformation en vampire. Lisa ne ressemble plus tout à fait à la femme enfant qu’elle fut autrefois, mais l’envie de la choyer et de la protéger demeure toujours présent et sans doute est-ce cela qui fait finalement toujours son charme. Sa nouvelle condition n’a rien modifié de ses forme plus que généreuses, de sa longue chevelure châtain qu’elle porte désormais de manière aussi libre que le vent lui-même, de ses yeux sombres comme une nuit sans lune… Bien qu’elle n’en ai plus de réelle utilité, elle continue toutefois de porter bien souvent ses lunettes d’autrefois, ce qui ajoute encore un peu plus à diminuer l’impact de son changement. C’est une pure coquetterie de sa part en réalité, mais qui fait toujours son petit effet sur les gens et notamment ceux qui ne sont pas habitué à la côtoyer au plus prés. Son apparence parfois fragile, à l’instar de sa petite caïnite, dissimule avec brio sa force et ses nouvelles capacités psychiques.

Description psychique : Aussi étrange que cela puisse paraître, Mais à la grande satisfaction de Enid cependant, Lisa n’a guère changé depuis sa transformation en vampire. Bien entendu, les évènements tragiques de ces dernières décennies ont réveillé la petite fille des rues rebelle qui sommeillait en elle, mais cet éveil s’est vue accompagné de la sagesse de la femme adulte et réfléchie qu’elle est devenue en travaillant à Coecaedes. Ses responsabilités au sein du cercle intérieur, comme dans le programme shadow l’on, sans l’ombre d’un doute rendue plus dure, plus impitoyable, et peut-être même plus cruelle… Mais sur le fond elle est resté la douce et gentille Lisa, dont la voix murmurante hante harmonieusement les ruines de l’ancienne cité d’ombre et de lumière. De même qu’elle fut autrefois fidèle à Enid avant de l’être à Coecaedes, Le programme Shadow passe en second devant sa génitrice tout aussi maternelle que vampirique. Celle-ci lui a fait confiance en l’intégrant au programme à ses côtés, et Lisa entend bien se montrer, là encore, à la hauteur de la confiance de la petite vampire. N’ayant pas perdu son altruisme naturelle, elle s’est énormément impliqué dans la survie des immortels. Experte en son domaine, elle a remis sur pied le réseau d’information et de renseignement des immortels quasiment toute seule, avant de s’entourer de collaborateurs de toutes ethnies pour en assurer le bon fonctionnement. En éternelle enfant qu’elle est, Lisa est perpétuellement souriante et gaie… Tout au moins, en apparence. Elle sait combien le moral des troupes dépend de celui de ceux qui les diriges, et elle s’ingénie donc à toujours paraître d’humeur égale, réservant ses doutes et ses états d’âme à ces moments de solitude qu’elle s’autorise parfois dans les ruines des tours du groupe défunt… Ou bien encore, à sa très chère Enid à qui elle a décidé, depuis bien longtemps maintenant, de ne rien cacher. Cependant, prendre son évidente gentillesse pour de la faiblesse est tentant, mais serait une erreur des plus grossière. Car même si Lisa ne fait preuve d’aucune caractéristique flagrante de dominance ou d’agressivité propre aux vampires, il n’en demeure pas moins que désormais tuer lui est devenu une chose des plus aisé, comme pourrait en témoigner les soldats qui ont eu la malencontreuse idée de vouloir l’exterminer. Pourtant, elle n’en retire jamais aucun plaisir… Peut-être est-ce du à son jeune âge vampirique, mais en son for intérieur Lisa sait que c’est tout simplement parce qu’il est dans sa nature d’être ainsi… Et que, quoi que puisse en dire certains de ses semblables, devenir un vampire ne rends pas les gens plus mauvais… Pour elle, et elle en est intimement persuadée, la transformation ne fait que accentuer ce que les gens sont fondamentalement… En fin de compte, Lisa n’a pas vraiment changé depuis qu’elle a abandonné sa mortalité… Elle a tout simplement… Mûrie !

Aptitudes au combat : En terme de combats, Lisa n’est pas à proprement parler ce que l’on appelle une foudre de guerre. D’ailleurs, à contrario de certains vampires visiblement heureux de combattre, cela n’est à ses yeux qu’une nécessité et non pas un choix. De par son appartenance à Coecaedes, Lisa à suivi un entrainement des plus exhaustif en matière de close combat et de défense. Elle est donc en mesure de se mesurer à n’importe qui de son niveau, et bien entendu aux humains tant que ces derniers n’emploient pas d’armes à feu. Cependant, le fait d’être l’infante d’une puissante vampire déjà bien ancienne lui a procuré un sang puissant, sans que cela ne lui apporte toutefois de réels avantages physiques. Sa force actuelle, elle ne la doit uniquement que à son entrainement constant au fil de toutes ces décennies passé. Outre la télépathie, Lisa à aussi renforcé, sur les conseils avisés de Enid, ses défenses psychiques afin de rendre son esprit difficilement pénétrable par un quelconque indésirable télépathe. Une sécurité essentielle selon elle, vu que leurs ennemis ont vraisemblablement des vampires dans leurs rangs étant donné la nature de leur maitre aujourd'hui défunt. En la matière, la petite caïnite lui fut un maître des plus efficace. Elle maîtrise aussi la télékinésie, un don qu’elle trouve particulièrement utile et dont elle abuse sans doute un peu trop. Dans un combat Lisa utilisera bien souvent cette dernière afin de faciliter son agression physique qu’elle désire toujours rapide et sans fioritures. Elle combat pour sa survie et celle des autres immortels, et non pas pour éprouver un pseudo sentiment de puissance ou de supériorité qu’elle juge des plus primaire.

Histoire : Vlan ! ! ! Fit la porte de la chambre de Lisa, lorsque celle-ci la referma violemment après y être entrée. La jeune adolescente ruminait méchamment contre cette pimbêche blondasse qui avait osé la toiser de toute la hauteur de la colossale fortune de ses parents, simplement parce qu’elle n’était pas « comme les autres » élèves de ce pensionnat français, dont les frais de scolarité, ahurissant, ferait frôler l’accident cardiaque à bien des grippe-sous. Mais qu’est-ce qu’elle lui avait mis à cette sale petite peste, bon sang ! Lisa savait qu’elle allait être une fois de plus punie, et que, sans aucun doute possible, cette affaire allait arriver aux oreilles de Enid… Et sans doute cette dernière lui en ferait-elle la remarque aux prochaines vacances, ou bien lors de sa visite à venir… Elle lui dirait alors sûrement que ce n’était pas bien, qu’elle ne voulait pas qu’elle se conduise de la sorte… Et une fois de plus, Lisa se ferait toute petite et, timidement, lui demanderait un pardon que la vampire lui accorderait bien volontiers dans un clin d’œil complice ou l’amusement trahirait la pseudo colère dont elle avait pu faire preuve lors de sa remontrance. Peut-être même, Enid lui donnerait-elle son aval en un simple et très discret « Tu as bien fait… », ou une pointe de fierté apparaîtrait certainement, aussi fugace qu’une étoile filante dans un ciel d’été. Mais pour le moment, Lisa se laissa tomber sur son lit et ferma doucement les yeux dans un soupir de lassitude.

Cela faisait maintenant six mois qu’elle était élève au pensionnat de Saint Eloïsius et, durant ce court laps de temps, la jeune adolescente avait pris l’habitude de fréquenter le bureau de la directrice bien plus souvent que la salle d’étude. Ce qui en soi, était assez remarquable à vrai dire. Souvent, elle avait pensé qu’elle… Non, Que Enid avait fait une erreur en la prenant sous son aile. Lisa se disait au plus profond d’elle-même que jamais elle ne pourrait être à la hauteur des espérances que la vampire avait visiblement mit en elle, et quelque part cela la chagrinait. Bien sur, elle était ce qu’elle était, une gamine des rues sans réelle éducation, et qui aurait certainement finit comme serveuse dans un bar minable, pour ne pas se retrouver dans l’obligation de triturer le bitume de ses talons aiguilles sur lesquelles elle aurait aguichée tous les pauvres dépravés de la ville en manque de sexe. Mais sa rencontre avec Enid avait changé tout cela. Cette gamine, guère plus âgé de quatre ou cinq ans que Lisa, lui avait fait une proposition tout aussi surprenante qu’alléchante. Même si dans un premier temps la jeune adolescente avait dédaigneusement rejeté la proposition, elle avait fini par accepté… Comment aurait-elle pu faire autrement d’ailleurs… L’offre était désespérément unique et Lisa n’était pas idiote au point de passer à côté d’une telle opportunité, qui lui ferait définitivement quitter le monde de la rue et ses très nombreux dangers. Mais depuis qu’elle se trouvait dans ce pensionnat, Elle s’était aperçue que les plus terribles prédateurs ne vivaient pas nécessairement dans les rues sales et ténébreuses des bas-fonds, tel que ceux de Darklight city.
Perdue dans ses pensées, Lisa finit par sombrer dans un sommeil ou, pour quelques heures si la chance était avec elle, la jeune adolescente pourrait tout oublier de sa vie compliquée et se perdre béatement dans une paix intérieure ou tout lui était finalement très simple…

25 Décembre 1983… la neige tombe doucement sur Darklight city depuis maintenant un peu moins d’une semaine, et chaque jour la ville au sombre éclat se recouvre petit à petit d’un éclatant manteau de blancheur immaculée, que même les pires horreurs dormant au sein de la cité ne parviennent pas à entacher de leur laideur sans nom… Magie de Noël, dont la fourrure, crissant sous les pas des passants empressés de faire les inévitables achats de dernière minute, se pare de leurs empreintes comme d’autant de témoignage de la vie qui règne en ce lieu ignoré du reste du monde. Ignorée du monde, l’était aussi cette pauvre âme solitaire qui avançait à pas lent dans une petite ruelle sordide, bien à l’écart de toutes les joyeusetés inhérente à cette période festive de l’année. Son pas était lent, incertain… Elle s’arrêtait, marquait des pauses plus ou moins longues, et puis repartait finalement dans une difficulté des plus évidente… C’est alors qu’après quelques pas pénibles, elle s’écroula. Elle demeura ainsi quelques secondes le visage enfoui dans la neige, avant de finalement se retourner sur le dos dans un râle de lassitude. Un souffle vaporeux s’échappa de ses lèvres gercées par le froid mordant de cet hiver de 1983, et puis elle ferma lentement les yeux en respirant tout doucement, tandis que son écharpe libéra légèrement son visage laiteux. Il s’agissait d’une jeune fille, guère plus âgée de seize ou dix-sept ans… Brune aux reflets châtains, des cheveux longs crasseux mais qui avait du être autrefois magnifique… Ses vêtements étaient usés, troués en certains endroits, ou l’air glacial pénétrait allègrement sans l’ombre d’une gêne… Qui était-elle ?
A vrai dire, qui pouvait bien le savoir… Sans doute était-ce une fugueuse, une de ces nombreuses et pauvres filles perdues qui ne savait ou allait, et qui s’était certainement fourvoyée dans quelques histoires louches, desquelles elle n’avait sans doute pas su se sortir. Sous sa couche de haillons dépareillés, on pouvait deviner un ventre rond. Pourtant, la jeune fille à peine sortie de l’enfance ne paraissait pas être d’un poids considérable. Mais en y regardant de plus près, ce n’était pas une rondeur uniforme… En fait, elle tirait légèrement vers le bas. C’était donc cela finalement… La malheureuse allongée sur le sol humide et glacé de cette sordide ruelle, était tout simplement enceinte. Pauvre enfant perdue, qui attendait elle-même un nouvel être en devenir… Ne nous interrogeons pas plus en avant sur l’identité du coupable de cet état chez une si jeune fille, car sans doute la réponse ne nous satisferait-elle pas… Allongée sur le sol humide et glacé de cette sordide ruelle, la pauvre enfant s’était tout simplement endormie. Ses bras ballants ne bougeaient plus, et, peu à peu, la pureté neigeuse vint recouvrir la pauvre petite égarée de sa couverture étincelante…

Quelques heures plus tard, une âme charitable, chose rare en ces lieux sinistres et honnis de tous, la découvrit et appela les secours. La jeune adolescente fut alors soigné avec toute la force et le talent que pouvait compter l’hôpital, mais rien n’y fit. La jeune inconnue s’était définitivement endormie d’un sommeil paradoxalement paisible, en un pâle reflet de ce que sa si courte vie et triste avait du être. Elle avait quitté ce monde dur et sans pitié, et jamais on ne saura qui elle était… Et ce qu’elle était… l’adolescente inconnue est morte comme elle est venue au monde, solitaire et glacée !
Ceci étant dit, une part essentielle d’elle-même était encore de ce monde car, si elle était maintenant morte, ce n’était pas le cas de son enfant. Comment était-ce possible me demanderez-vous… Peut-être… Si vous croyez aux miracles de Noël, peut-être la survie de cet enfant en était-il un… Peut-être que dans sa grande miséricorde, Dieu lui-même avait autorisé ce miracle afin que quelque chose de positif surgisse de la vie de la jeune maman fraîchement décédée… Une sorte d’héritage posthume, offert au monde, afin que ce dernier en prenne soin et le conserve avec un amour et une tendresse que sa mère n’avait sans doute du ne jamais réellement connaître… Quoi qu’il en soit, une chose demeura certaine… Du corps désormais éteint de la jeune fille, surgit la vie. Cette vie, se révéla être une petite fille toute rose et, étonnement, en parfait état de santé. Les médecins avaient craint le pire, lorsque la nouvelle venue au monde n’avait pas émis un bruit en sortant du ventre froid de sa mère. Pas un cris, pas un pleurs… Rien n’avait franchi ces lèvres, à peine esquissée. Peut-être qu’inconsciemment, au travers de ce lien si fort qu’est celui d’une mère et de son enfant enfoui au plus profond de ses entrailles, la petite chose innocente avait-elle compris ce qui était arrivé à sa mère…

Avouons le, c’était la une naissance des moins orthodoxes. La petite fille se révéla donc parfaitement en bonne santé sur tous les points, et c’est donc nanti de cette étrange naissance, qu’elle fit son entrée dans le monde des vivants. On lui donna le prénom de Lisa… Pourquoi Lisa.. ? Ma foi, ce fut là le choix d’une infirmière qui trouva que la petite fille ressemblait étrangement à a petite sœur, lorsque celle-ci était encore elle-même un bébé. Tout est subjectif me direz-vous, et vous auriez bien raison. Mais Lisa était devenue Lisa et, finalement, C’était là un prénom comme un autre pour une petite orpheline. L’enfant fut confié à un orphelinat, ou elle passa les huit premières années de sa vie. Une vie certes pas des plus difficile, car finalement l’état prenait un certain soin de ses pupilles… Mais ce ne fut pas non plus une vie belle et heureuse, comme vous le diraient certains romans à succès. Les ennuis commencèrent pour la petite fille, lorsqu’elle fut en âge de comprendre par elle-même les choses simples de la vie… Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la vie dans un orphelinat n’est pas tendre. Bien souvent, ce sont les plus grands qui commandent les plus petits, tels des seigneurs en leur terre de prédilection. Cet état de fait, Lisa ne l’accepta pas. Elle ne l’accepta pas, et le fit clairement comprendre à qui voulait bien l’entendre, du haut de ses trois ans à peine révolu. Ce fut là, un comportement qui lui coûta de fort cher années de tourment et de sévices en tout genre, tant sur le plan physique que moral… Cela allait de la simple bousculade un peu trop forte, aux pressions physiques plus virulentes… De l’agression verbale et parfois extrêmement cruelle, à l’ostracisme le plus complet… Sans jamais l’avouer à qui que ce soit, combien de fois la malheureuse petite rebelle s’effondra t’elle en larme, loin du regard de tous ses camarades d’infortune.. ? Car Lisa était une petite fille remplie d’une immense fierté et, pour ce qui la concernait, il n’était en aucun cas question qu’elle se montre en position de faiblesse devant qui que ce soit. Sans aucun doute possible, fut-ce à ce moment de son existence que la petite fille développa cette dérangeante capacité à toujours paraître d’humeur égale, quel que soit son état d’esprit… Qu’elle fut triste ou bien heureuse, Lisa arborait toujours ce même petit sourire agréable, mais terriblement poli.
Ce trait de caractère prit de l’ampleur avec les années… Lisa Grandit, et finalement elle atteignit tant bien que mal, sa huitième année. Elle était devenue une bien jolie petite fille, si l’on exceptait l’auréole violacée qui encerclait légèrement son œil gauche… Le genre d’auréole, que depuis quelque temps elle avait la fâcheuse tendance à collectionner semblait-il. Lorsque les éducateurs lui posaient la question de savoir comment elle se faisait ces dernières, Lisa répondait tout simplement « Je me suis encore cognée… Je suis vraiment trop maladroite… » en accompagnant cette réponse de son éternel sourire poli. Sa réponse ne trompait personne, la fillette le savait parfaitement… D’ailleurs, elle-même n’y aurait pas cru si un des plus petits lui avait dit cela. Mais elle s’en moquait, car elle avait appris une chose au cours de toutes ces années passées à l’orphelinat… Les adultes ne cherchaient jamais à comprendre au-delà des mots. Sans doute, préféraient-ils se convaincre que tout allait pour le mieux grâce à leur habile gérance des relations entre les pensionnaires de l’orphelinat. Ces adultes, décidément…

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Dim 13 Sep 2009, 15:31

Cette huitième année fut aussi un virage dans l’existence de la petite orpheline. Après une énième, et légèrement plus virulente confrontation que d’habitude avec l’un des « grands », Lisa bouscula ce dernier avec une force certaine, bien habituée qu’elle était à ne pas se laisser faire. Malheureusement, cette fois-ci la tournure des évènements prit une direction des plus dramatiques. En effet, à un moment donné Lisa repoussa son tortionnaire juvénile et ce dernier perdit l’équilibre avant de chuter lourdement par-dessus la rambarde de l’escalier et de se retrouver lourdement au sol quelques quatre ou cinq mètres plus bas. La fillette paniqua alors… Le corps inanimé et, apparemment sans vie de son agresseur demeurait au sol en une position des moins naturelles, et Lisa se dit immédiatement qu’il était mort. Mort… Même si elle n’en saisissait pas entièrement le sens et tout ce que cela impliquait, Lisa en savait suffisamment pour savoir une chose… C’était sa faute, et les gens qui causaient des morts on les mettait en prison. Dans sa panique, la fillette cessa de raisonner avec l’intelligence qui était la sienne et elle se précipita dans sa chambre afin de fourrer quelques affaires dans un sac, ainsi que les quelques objets qui, à ses yeux d’orpheline, avaient une quelconque valeur. Puis, sans le moindre regard en arrière, elle s’enfuit de l’orphelinat. Bien sur, Lisa ne savait absolument pas ou elle allait pouvoir aller maintenant. Mais ce dont elle était intimement persuadée, c’était qu’elle n’irait pas en prison pour une chose qui n’était en aucun cas de sa faute. La fillette erra ainsi durant deux jours, évitant maladroitement, mais avec une chance à la limite de l’insolence, les policiers qui, sans doute devaient être à sa recherche… Elle, la criminelle… Ce furent deux jours, long et terriblement effrayant, au cours desquelles Lisa resta le ventre vide. Elle ne savait d’ailleurs pas comment se procurer de quoi se sustenter. Voler ? Mais c’était mal, très mal même… Et Lisa avait des tas de défauts, mais elle n’était pas une voleuse. C’est alors qu’une voix l’interpella doucement… Une voix féminine et douce, mais pas tout à fait celle d’une adulte. En réalité, il s’agissait d’une jeune fille un peu plus âgée, d’environs quatorze ou quinze ans, qui, visiblement se voulait gentille. Sans que Lisa n’ait besoin de lui parler, la jeune inconnue, qui se présenta sous le prénom de Kirsten, compris que la fillette était en fuite. Elle lui expliqua alors qu’elle ne devait pas avoir peur, qu’elle aussi avait fuit un jour. Kirsten lui dit aussi que si elle venait avec elle, elle lui donnerait de quoi manger ainsi qu’un toit et, chose précieuse et argument choc pour une orpheline, une famille… Une vraie famille ou chacun acceptait l’autre, sans jamais porter de jugement sur ce que l’on avait pu faire avant de rejoindre la famille. Lisa était seule, fragile et apeurée par l’inconnu vers lequel elle s’était sottement aventurée… Et Kirsten, même si elle ne la connaissait pas, lui offrait son aide et, plus que tout autre chose, une famille. Sur le moment, cela séduisit très fortement la fillette qui accepta l’offre et suivit la jeune adolescente sans discuter plus que de raison.

Ainsi, commença la nouvelle vie de Lisa… Kirsten faisait effectivement partie d’une famille soudée. Cette famille était en réalité un rassemblement d’orphelins et de fugueurs en tout genre, qui vivaient tous ensemble dans une paix et une harmonie que jamais la fillette n’avait trouvé dans l’orphelinat qui l’avait accueilli jusqu’à cette terrible huitième année de sa courte existence. Bien évidemment, ces derniers n’étaient nullement livrés à eux-mêmes… En fait, ils vivaient tous dans une grande maison située dans les bas-fonds de Darklight city, sous la protection d’un couple. Ce couple se composait de Jonathan Weaserly et de sa femme Annabelle, et ceux-ci prenaient grand soin de leur petite famille disparate, comme si chacun de ses membres avait été leur propre enfant. Ils accueillirent Lisa avec un plaisir et une joie immense, qui réchauffa le cœur de l’orpheline. Kirsten avait dit la vérité, La fillette mangeait chaque jour à sa faim, et ses « frères et sœurs » lui témoignaient d’une réelle gentillesse, loin de toute tentative de domination du à leur âge, bien supérieur pour certain d’entres eux. Mais rien n’est jamais totalement gratuit dans les bas-fonds, et ce fut là une vérité que Lisa apprit très rapidement. Même si les Weaserly prenait effectivement grand soin de leur petite famille, ces derniers n’en demeuraient pas moins des escrocs et des voleurs, qui utilisaient leurs « enfants » pour commettre des méfaits aussi divers que des escroqueries bas de gamme et des vols à la tire pour les plus jeunes, tandis que les plus âgés entraient doucement dans le monde de ce que Lisa appelait naïvement la haute escroquerie, tel que les arnaques à la carte bancaire, ou bien encore les arnaques à l’assurance. Ces dernières l’inquiétaient fortement à vrai dire, car en général elles nécessitaient que l’un de ses frères ou l’une de ses sœurs, prennent énormément de risque. A chaque fois, Lisa ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter…
Bien sur, ce n’était pas la une vie idéale… De toute manière, une vie pouvait-elle être idéale dans les bas-fonds de Darklight city.. ? Sans compter que pour l’effrayer, ses aînés lui racontaient de drôles d’histoires sur des gens qui disparaissaient mystérieusement, et sans jamais laisser de trace. Lisa n’était pas idiote, et elle n’en croyait pas un traître mot. Toutefois, elle n’omettait jamais de jeter un regard prudent derrière elle… De temps en temps, pour être bien sur… Mais même si ce n’était pas une vie idéale, au moins étaient-ils tous et toutes, une famille… Certes, pas de sang mais… Une vraie famille, comme Lisa se l’était toujours imaginée à l’orphelinat, lorsque le soir ses larmes coulaient doucement sur son oreiller. Et puis… Même s’ils n’étaient que de vulgaires escrocs qui profitaient honteusement des jeunes qu’ils recueillaient, Jonathan et Annabelle se révélaient finalement des parents aimants réellement digne de ce nom.

Lisa fit rapidement preuve d’un réel talent pour ce à quoi elle était employée. Il était vrai qu’avec son physique innocent et naïve, les gens se laissaient très facilement attendrir et lui accordaient une confiance quasi immédiate. La fillette se montra d’une aide appréciable dans les escroqueries, notamment dans celles ou des personnes âgées étaient impliqués. Mais ce que la fillette préférait, c’était le vol à la tire. La sensation de se glisser ainsi dans l’intimité des gens sans que ces derniers ne s’en aperçoivent, était une chose que Lisa appréciait, sans vraiment être en mesure de se l’expliquer. Sans doute, était-ce ce sentiment d’affection envers ce (si peu) noble art, qui la fit rapidement devenir la meilleure dans cette branche d’activités de sa famille. Lorsqu’elle eut onze ans, le vol était devenu pour la fillette aussi naturel que le fait de respirer. Elle commettait ses méfaits sans vraiment y penser, passant d’une victime à l’autre tel un papillon qui passait de fleur en fleur. En une seule journée de ballade en vile, Lisa pouvait atteindre le nombre records de trente victimes, alors que les autres ne dépassait que très rarement la dizaine. Cette même année, la route de Lisa croisa celle d’une étrange gothique. En règle générale, La fillette ne s’attaquait pas aux gothiques car la plupart du temps ils n’étaient que des sales petits fauchés qui n’avait jamais guère plus de quelques dizaines de dollars en poche…. *Une vraie misère…* pensait-elle alors, en levant les yeux au ciel d’un air désespéré. Mais celle-ci était visiblement différente des autres, car… Wouah… Elle roulait en limousine avec chauffeur… Une gothique pleine aux as, Lisa se dit que c’était là une chose unique et elle entendait bien ne pas passer à côté d’une telle occasion ! De plus, ce n’était pas une adulte, la tâche de la petite voleuse n’en serait donc que plus facile.
Nanti de toute l’innocence que ses onze années lui accordaient plus que généreusement, Lisa se mit à courir comme une dératé en direction de la gothique inconnue et, faisant mine de ne pas regarder devant elle, lui rentra brutalement dedans, avant de se laisser tomber à terre sous la violence du choc…. Attendrir la victime, c’était là une des règles essentielles lorsque le vol se passait en plein mouvement. Si la gothique avait été immobile, Lisa lui aurait fait les poche sans même qu’elle n’ait eu vent de sa présence… Mais bon, comme le lui disait souvent ses parents d’adoptions, on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Tant pis, Lisa ne reculait devant rien ni personne, et surtout pas devant la difficulté. Prenant un air abasourdi, la fillette eu vraiment l’air d’être perdue durant l’espace de quelques secondes. Quelques secondes ou la gothique réagit comme la majorité des gens quand une enfant les bousculait en chutant par la suite, c'est à dire en aidant la petite orpheline à se relever. Lisa s’excusa alors poliment, puis, en réponse à sa victime inconsciente qui lui conseilla gentiment de regarder devant elle dorénavant, elle lui promit de sa petite voix douce, que c’est ce qu’elle ferait maintenant. Un petit « au revoir mademoiselle », et Lisa s’en alla dans une toute autre direction, marchant d’un pas léger telle une innocente de pure souche.
Une fois éloignée du lieu de son forfait de plusieurs dizaines de mètres, Lisa regarda enfin son butin. Il y avait un sacré tas de billets pensa la fillette, en comptant avec une convoitise non dissimulée dans le regard, les billets verts. Lorsqu’elle en eut enfin terminé, Lisa ne put retenir un sourire joyeux… Presque 500 dollars, c’était bien plus que ce qu’elle pouvait ramasser en une fois, sur la majorité des gens. Satisfaite de son choix de victime, la fillette se dit que finalement elle pouvait arrêter la pour la journée et fila aussitôt dans un café pour se payer un méga super extra giga milk salke au chocolat, avec ces croquantes amandes qu’elle adorait tant. Peut-être même qu’elle en prendrait deux tiens ! Certes, ils n’étaient pas les moins chers, mais avec quasiment 500 dollars en poche, Lisa pouvait bien se permettre cette folie.

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Dim 13 Sep 2009, 15:34

Il ne s’était pas encore écoulé une demi-heure depuis son larcin, que déjà la gothique avait disparue de sa mémoire. Ne jamais se souvenir de ses victimes, c’était là le secret d’une bonne conscience… Et celle de la fillette était on ne peut plus excellente. Terrible monstruosité, que celle de la fillette… Un physique très clairement angélique, et qui pourtant était habité par des sombres pensées et envies, typiquement adulte. C’est avec une difficulté certaine, que Lisa termina finalement sons second et gargantuesque milk shake… C’était sur, la fillette en avait eu pour sa semaine en terme de chocolat. Prenant son courage à deux mains, Elle se décida enfin à quitter sa table et c’est d’un pas pesant qu’elle rejoignit la rue. Lisa regarda sa montre… 17h 22… Elle avait encore un peu de temps devant elle, et puis le temps était plutôt agréable… Elle décida alors d’aller faire une petite ballade au parc municipal, histoire de bien digérer ce qu’elle venait goinfreusement d’avaler. Longeant l’interminable trottoir qui conduisait à l’entrée du dit parc, Lisa ne remarqua pas l’ombre qui s’était mise à la suivre. Cette ombre mystérieuse se rapprocha peu à peu de la fillette, et avant que celle-ci n’atteigne enfin l’entrée du parc, une main fine se déposa sur son épaule suivit d’une voix féminine qui lui dit tout simplement « Je crois que tu as quelque chose qui m’appartient, jeune fille… » Surprise, Lisa se libera de la main posée sur son épaule, et se retourné afin de voir qui lui avait dit cela. Et lorsqu’elle vit de qui il s’agissait, elle n’en crut pas ses yeux…La gothique, il s’agissait de la gothique de tout à l’heure… Dans un pareil cas de figure, il n’y avait qu’une solution… Lisa se mit à courir droit devant elle afin de fuir sa victime qui venait sans doute récupérer son argent, mais elle n’eut guère le temps de faire trois pas, que déjà la gothique la rattrapa par le col de sa veste avec une rapidité stupéfiante. Celle-ci lui dit de la suivre, puis sans attendre le bon vouloir de la fillette, l’adolescente blafarde la traîna vers sa limousine qui attendait au coin de la rue. Lisa se débattit comme un beau diable, mais rien n’y fit… Entre deux tentatives désespérées pour se dégager de la poigne de la gothique, Lisa se dit qu’elle avait une sacré force pour une fille de quinze ou seize ans. Puis une fois arrivées près de sa limousine, cette dernière en ouvrit la portière arrière, et y projeta la fillette avec la même force que précédemment. Puis elle s’installa à son tour, et ordonna à son chauffeur de la conduire chez elle. Lisa tenta bien de fuir par la portière opposé, mais malheureusement celle-ci avait été verrouillée. C’est alors, qu’elle regarda l’adolescente avec un regard des plus inquiet. Toutefois, sa kidnappeuse la rassura, en lui disant qu’elle n’allait pas prévenir la police. Enfin, la rassura… C’était vite dit, car qui sait ce qu’elle pouvait bien lui réserver à la place… La fillette tenta de l’amadouer, usant de cette juvénilité qui était la sienne, avant de finalement la menacer des pires choses devant son refus persistant. Mais rien n’y fit, et elle du se résoudre à attendre la suite des évènements. L’arrivée à l’appartement se déroula exactement de la même manière que celle qui avait conduit Lisa dans la limousine. La jeune gothique ferma la porte à double tour, puis elle conduisit la fillette dans son salon. Se sentant piégée comme un vulgaire rat, Lisa s’installa sur le canapé en s’interrogeant sur ce que la gothique allait faire d’elle… Allait-elle prévenir ses riches parents, qu’elle avait attrapé une sale petite voleuse des rues..? La fillette sortit alors l’argent de sa poche, et le jeta sur la table basse…

« Voilà ton argent… » dit-elle à la jeune fille « … Ce n’est plus la peine de me garder prisonnière maintenant… »

La gothique regarda la liasse de billets qui s’était étalée de tout son long, puis elle s’en détourna…

« Tu peux le garder… » dit-elle à Lisa d’un ton désintéressé « Tu le mérites bien… » conclu t’elle, au grand étonnement de la fillette.

Celle-ci en resta coite. Tout ce cirque, et elle ne voulait pas récupérer son argent.. ?

De plus en plus inquiète, Lisa écouta la gothique qui s’adressa de nouveau à elle… Celle-ci se présenta tout d’abord comme s’appelant Enid Flanders, avant de poursuivre en disant à Lisa qu’elle avait été très impressionnée par son talent de voleuse, et que c’était bien là la toute première fois de sa longue vie, que l’on arrivait à lui faire ainsi les poches sans qu’elle ne s’en rende immédiatement compte… Un véritable exploit selon elle, tandis que la fillette se disait peu à peu qu’elle se trouvait manifestement avec une folle *Une gothique, j’aurais du m’en douter…* songea t’elle alors en son for intérieur, tandis que son regard lorgnait de plus en plus en direction de la porte d’entrée. Il ne lui suffirait que d’un instant d’inattention de la part de sa geôlière, rien qu’un tout petit instant… Mais Enid ne semblait pas prête à lui faire ce plaisir, car elle vint aussitôt s’asseoir auprès de Lisa et, tout en lui enlaçant tendrement les épaules de son bras, elle continua son monologue. Enid dit alors à Lisa qu’un tel potentiel se devait d’être bien mieux exploité qu’il ne l’était actuellement, et elle ne lui proposa rien de moins que de la prendre sous son aile, et de lui donner une éducation des plus complète. Le premier réflexe de Lisa fut de refuser, d’un « pas question ! » Net et sans appel, tout en se dégageant de l’étreinte de la vampire. « Une éducation des plus complète… » en une situation plus naturelle, la fillette aurait compris ce que signifiait exactement ce terme, mais là… De la part d’une gamine d’à peine quinze ou seize ans en plus… C’est sur, elle se moquait ouvertement d’elle. C’est alors que dans un mouvement à la limite de l’irréel, tant la vitesse en fut grande, Lisa se retrouva dos sur le canapé, avec Enid à demi allongée sur son corps. Mille et une pensées traversèrent alors l’esprit de la fillette, notamment celle qui guettait bien souvent les enfants des rues comme elle… Mais elle ne s’attendait certes pas à ce que ce soit avec une femme, et encore moins avec une adolescente à peine plus âgée qu’elle ne l’était elle-même. Toutefois, ses craintes se dissipèrent lorsque Enid se pencha encore un peu plus près de son visage, et qu’elle entrouvrit légèrement la bouche dans un sourire qui dévoila à Lisa les deux canines acérées qui étaient celle de la vampire. Des craintes certes dissipées donc, mais qui furent rapidement remplacés par un sentiment de peur des plus irrépressible. Lisa tenta alors de se dégager, se débattant avec toute la force du désespoir qui était le sien en cet instant présent. Mais Enid était forte, bien trop forte pour une fillette d’à peine onze ans. Lisa cessa alors brusquement toutes luttes, se résignant finalement au sort qu’elle s’attendait à être le sien. Mais la encore, et contre toute attente, La voix douce, presque caressante de Enid lui dit de ne pas avoir peur, qu’elle ne risquait rien avec elle… Que bien au contraire, elle allait prendre particulièrement soin d’elle… Lisa ne savait plus trop quoi penser de la situation. Elle s’imaginait avoir affaire à une gamine de riche qui s’amusait ave celle, comme un chat s’amusait d’une souris, et voilà qu’elle découvrait qu’elle était en réalité une vampire, comme Enid le lui confirma quelques heures plus tard. La vampire lui réitéra alors sa proposition, et cette fois-ci la fillette y réfléchit sérieusement…Si elle refusait de nouveau, la laisserait-elle repartir ? Lisa en doutait très fortement… D’un autre côté, Si Enid était une vampire et que tous ce qui les entouraient lui appartenait, c’est qu’elle était effectivement très riche et en mesure de réaliser l’offre qu’elle était en train de lui faire, même si la fillette qui ne comprenait toujours pas avec exactitude le pourquoi de celle-ci…

« D’accord… » dit Lisa, de sa petite voix encore peu rassurée « … J’accepte… Mais… » Hésita t’elle soudain « … Je ne crois pas que les Weaserley seront d’accord pour me laisser partir… » conclu t’elle, l’esprit encore remplit de doutes en tous genres.

Lorsque Enid lui demanda qui étaient les Weaserley, Lisa lui expliqua tout de A à Z, préférant ne pas mentir à la vampire de peur de subir sa colère. Enid grimaça légèrement lorsqu’elle entendit ce à quoi le couple en question utilisait les enfants, et notamment « sa » petite Lisa. Réprouvait-elle l’utilisation des enfants dans les sombres affaires des adultes.. ? C’était là, une question à laquelle seule l’intéressée serait en mesure de répondre. La vampire demanda alors leur adresse à Lisa… Elle allait les voir, et les convaincre de laisser partir la fillette avec elle… Elle dit à Lisa de ne pas s’inquiéter, qu’elle y arriverait… D’une manière ou d’une autre… Sans doute ces mots étaient-ils empli d’un double sens dans la bouche d’un vampire, mais la fillette était encore bien trop choquée par ce qui était en train de lui arriver, pour en déceler la moindre trace.
Enid murmura à l’oreille de Lisa de l’attendre bien sagement dans son appartement, qu’elle allait vite revenir et lui parler plus longuement… Puis elle se redressa dans un geste lent, tout en aidant la fillette à se remettre en position assise, avant de lui déposer un frissonnant bisou doux sur la joue. Enid quitta ensuite l’appartement, et Lisa demeura seule et silencieuse, aussi sagement que le lui avait demandé la vampire adolescente…

Lisa ouvrit brusquement les yeux, lorsque quelqu’un se cogna contre la porte de sa chambre. Elle se redressa avec lenteur, et se demanda alors pourquoi diable elle venait de rêver de sa rencontre avec Enid…La fillette n’avait plus peur de la vampire maintenant, plus depuis qu’elles avaient longuement discuté au cours de la nuit qui s’en suivit, après que Enid fut enfin revenu de chez les Weaserley. Lisa ne sut jamais exactement comment cela s’était passé, mais selon Enid ils avaient fini par accepter de la laisser s’occuper d’elle.. Elle ne chercha pas à en savoir plus à vrai dire… Et voilà qu’elle, l’enfant des rues né à Darklight city, se retrouvait pensionnaire dans un établissement privée et des plus huppée, située en France… Un sacré changement, il fallait bien l’avouer !
Mais il était bien difficile de s’intégrer, lorsque l’on n’était pas de ce monde. Pourtant, des efforts Lisa en faisait… Surtout pour plaire à Enid en fait, car si cela n’avait tenu qu’à elle… Mais elle avait fait une promesse à sa bienfaitrice, et elle devait maintenant s’y tenir coûte que coûte Avec le temps (et beaucoup de prise sur soi) Lisa trouva enfin sa place dans ce monde tout neuf. Elle avait montré à qui le devait qu’elle n’était pas une victime, mais bien une battante. Ainsi donc s’écoula la scolarité de Lisa, durant laquelle la petite rebelle s’assagit et devint une petite fille presque modèle. Bien sur, tout ne fut pas rose au cours de ces années passé en France, mais grâce aux courriers électroniques quotidien, aux contacts téléphoniques hebdomadaire, voir même doublement hebdomadaire et aux visites quasi mensuelles de Enid (sans compter les vacances que parfois la vampire partageait avec elle dans quelques pays étrangers), la fillette trouva la force et le courage de tenir bon. Au grand plaisir de Lisa, la vampire se fit énormément présente dans ses études, et à chaque fois la fillette était fière de lui présenter ses résultats scolaires bien plus qu’excellent, et que dire lorsqu’elle atteignit la toute première place de sa classe… Paradoxalement, ce fut encore Enid qui lui permis de se développer en tant que femme, aussi bien du point de vue attitude et séduction, que vestimentaire. Un véritable contresens, lorsque l’on songe que la vampire aura toujours quine ans.

A dix-huit ans et son bac en poche avec mention très bien, Lisa retourna finalement aux Etats-Unis afin de poursuivre des études universitaires en sciences politiques et sociales à Washington DC. Cette nouvelle proximité lui permis de voir Enid encore bien plus régulièrement, à son grand plaisir, un plaisir entièrement partagé par la vampire elle-même. Au cours des trois années que durèrent ses études, Enid enseigna à Lisa le fonctionnement complet de Coecaedes, ainsi quelques autres petites choses plus ou moins importantes. Ce furent trois années riches à tous points de vue pour toutes les deux, et c’est là, que leur affection mutuelle trouva réellement sa plénitude… Une plénitude merveilleusement divine, qui resterait durant encore un certain temps, si ce n’est un temps certain, leur petit jardin secret rien qu’à elles
Lorsque ses études furent finalement terminées, avec évidemment une moyenne plus qu’honorable, Lisa obtint son diplôme sous le regard bienveillant de Enid qui n’aurait, pour rien au monde, raté cet événement important dans la vie de sa petite protégée. Âgée dorénavant de 21 ans, Lisa était devenue une belle jeune femme sur qui bien des regards gourmands se posaient régulièrement. Une chose récurrente amusait Lisa et Enid, lorsqu’elles sortaient ensemble pour une promenade ou autre… Les gens, devant leur complicité tendre, s’imaginaient très souvent que Lisa était la grande sœur de Enid, et inversement. Si le gens savaient… Alors que la toute jeune active avait reçu des offres d’emploi de cabinet prestigieux, Enid lui demanda de devenir sa secrétaire particulière à Coecaedes. Cette fois-ci, et contrairement à leur première rencontre, Lisa n’hésita pas une seule seconde et répondit à Enid par un « oui ! » franc et massif…

Lisa sourit alors… Travailler au plus près de Enid, qu’aurait-elle pu espérer de mieux finalement.. ?

Rien… Absolument rien…

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Sam 19 Sep 2009, 13:14

As time goes by…

‘’Happy birthday to you…’’

‘’Happy birthday to you…’’

‘’Happy birthday…’’ ‘’To you…’’

‘’Happy…’’ ‘’Birthday…’’ ‘’To…’’ ‘’You…’’

Maîtresse Lisa, assise sur les hauteurs d’une poutrelle métallique de l’une des trois tour en ruines de Coecaedes, tenait dans sa main levé en direction de l’astre sélénite circulaire, témoin immuable et silencieux de l’histoire de ce monde, une flûte rempli d’un doux nectar carmin… Balayé par le vent glacial, la vampire portait un toast Nonchalant à celle qui avait vu l’humanité toute entière venir au monde, semblable à une mère universelle.

‘’Bon anniversaire…’’

Dit-elle encore, avec un léger sourire aux lèvres. Puis, elle avala une gorgée de ce sang tant nécessaire à sa survie, et s’adossa à la poutrelle de soutènement perpendiculaire à celle ou elle était assise, les jambes croisées pendant librement dans le vide vertigineux sous ses pieds. Aussi loin que pouvait porter son regard vampirique, Lisa voyait la neige recouvrir de son manteau blanc celle qui fut autrefois sa ville…. Celle ou elle était née… Celle ou elle avait vécu… Celle ou… La blancheur immaculée des rues, presque virginale, lui faisait oublier l’espace de quelques instants la triste réalité qui était celle de ses semblables. Même morte, Darklight city demeurait étrangement belle à ses yeux. En ce vingt cinq décembre deux mille cinquante, Lisa fêtait son entrée dans sa soixante septième année de vie… Ou de non vie, c’était là un sujet assez controversé à vrai dire. Les vampires étaient-ils mort, ou bien vivant.. ? Peu importait de toute façon. En cette merveilleuse nuit de pleine lune, une seule chose comptait… C’était son anniversaire. Lisa était devenue une vampire accomplie, notamment par la force des choses, mais pourtant elle était encore comme une petite fille qui craignait de se faire réprimander par Enid si jamais cette dernière apprenait sa petite escapade en ce lieu, seule. Il était vrai que ce n’était pas très prudent de sa part, et sans doute elle-même aurait-elle grondée un vampire ou un lycan qui aurait commis la même imprudence. Mais Lisa avait pris ses précautions, notamment en s’installant à une hauteur des plus élevé afin de ne pas être visible au premier regard. De plus, elle ne s’était pas aventuré à l’extérieur sans vérifier avant si il y avait le moindre mouvement suspect dans les environs… Après tout, n’était-ce pas elle qui supervisait la sécurité intérieure de la ville.. ? Sans oublier que depuis qu’il étaient en mesure de contrer les bombardement aérien de l’ordre du temple, avec plus ou moins de réussite il était vrai, ces lâches avaient très nettement réduit leurs assauts contre eux. Finalement, tout ceci ne se résumait plus que à une simple guerre d’usure entre les immortels et les mortels. Quoi qu’il en soit, Lisa savait que le risque qu’elle prenait était très nettement limité… Mais il était tout de même préférable que sa petite caïnite ne sache rien de sa petite escapade nocturne.

A nouveau, elle avala une gorgée de ce breuvage semblable à l’ambroisie des anciens dieux, que la température glaciale mais douce, rendait quelque peu tiède, et porta son regard sur la lune qui trônait majestueusement dans le ciel d’encre tacheté d’étoiles scintillantes. Cet astre qui les contemplait, leur mère à tous… Que pensait-elle du comportement de ses enfants.. ? Un soupir fusa alors des lèvres de Lisa… La situation des immortels paraissait sans issue, tel David faisant face au puissant Goliath. Pourtant, tout n’était pas sombre. Depuis quelques années, des mortels du monde extérieur avaient pris fait et cause pour eux, au nom des droits de l’homme et de la sacro-sainte dignité humaine. Lisa trouvait cela assez touchant à vrai dire, et plutôt rassurant lorsqu’elle y songeait. Cela signifiait que en dépit de toute la puissance de sa main mise sur le monde, l’ordre du temple n’était pas parvenu à annihiler la sagesse et le bon sens de certains. Tel des réfugiés, on avait alors commencé à leur envoyer des colis de denrées alimentaires, d’eau et de poches de sang, afin qu’ils puissent survivre plus dignement. Comme beaucoup parmi les immortels, Lisa ne pouvait s’empêcher de ressentir une légère pointe d’humiliation face à cette situation des plus misérable. Si cela n’avait tenu qu’à elle, sans doute la vampire aurait-elle refusé ladite situation. Mais au même titre que tous les autres dirigeants, elle se devait de faire abstraction de ses propres sentiments pour le bien de l’ensemble des immortels et mortels encore vivant, et notamment les plus jeunes. En revanche, une chose l’amusait fortement… Il s’agissait de l’argument principal de leurs défenseurs à travers le monde. La maladie… Ainsi, ils avaient le choix entre être des monstres sanguinaires, ou bien des malades pathétiques qui devaient plutôt inspirer la pitié. Encore que, lorsque l’on y songeait, cet argument n’était pas entièrement dénué de sens. Après tout, que l’on soit lycan ou vampire, la transformation provoquait bel et bien une modification des séquences adn… Par définition, on pouvait donc, en effet, dire que le vampirisme et la lycanthropie étaient des maladies génétiques. Sans doute, cette idée amusait-elle Lisa parce que elle était d’une époque ou les créatures immortelles avait perdu de leur mysticisme… Le cinéma et la littérature en avait fait des êtres romantiques ou tourmentés, proche de l’humain, amenuisant ainsi encore un peu plus la frontière qui les séparait autrefois. On craignait le vilain comte Dracula ou le terrifiant Nosferatu, mais à contrario on se prenait à vouloir rencontrer les immortels que Ann Rice avait su rendre si réel dans ses chroniques. En revanche, les plus anciens d’entres eux étaient littéralement révolté à l’idée de voir leur toute puissance réduite à un semblant de sénilité, semblable à des vieillards, à la limite de l’impotence, dont il fallait absolument prendre soin. Quelque part, Lisa les comprenait… Mais à sa grande honte, cela ne l’en amusait que plus à vrai dire.

Le nectar rougeoyant coula à nouveau le long de sa gorge, et puis Lisa clos doucement ses yeux dans un nouveau soupir… Comment aurait-elle pu imaginer que la situation des immortels se dégraderait de la sorte, et aussi rapidement, après cette nuit ou elle fit son entrée dans leur monde.. ? Sans doute, Enid ne lui aurait-elle pas fait cette proposition, si elle avait su ce qui arriverait trois ans plus tard. Et elle, l’aurait-elle tout de même acceptée.. ? Un fin sourire se dessina sur ses lèvres… Evidemment que elle l’aurait acceptée, son désir n’était-il pas de demeurer auprès de sa petite caïnite après tout.. ? Peu lui en importait le prix, la récompense valait bien tous les sacrifices du monde…

Après cette nuit, sans aucun doute la plus belle de toutes ses nuits passé, présente et à venir, Enid avait guidé la toute jeune vampire qu’elle était devenue, dans ‘’le grand monde’’ vampirique. Après l’avoir recueilli lorsqu’elle n’avait pas encore douze ans, lui avoir donné une éducation respectable et tout l’amour du monde, elle l’initia en parallèle aux mécanismes déjà plus ou moins connu du cercle intérieur dont elle en avait fait un membre à part entière, ainsi que à la vie de vampire. Contrairement au premier, ce domaine lui était assez inconnu en dépit de sa tendre proximité avec l’un d’entres eux et de sa collaboration professionnelle avec une grande majorité de ces derniers. Enid avait voulu l’épargner, comme toute mère digne de ce nom…. La petite caïnite lui avait appris à user de ses nouveaux sens avec doigté, afin de ne pas se laisser submerger par ceux-ci au point de s’y perdre et de sombrer dans une folie certaine. Elle lui avait appris à utiliser sa fabuleuse force avec prudence, afin de ne pas faire de mal aux mortels qu’elle allait côtoyer… Ils étaient tellement fragile, Lisa s’en était seulement rendu compte après sa propre transformation. Mais le plus important, Enid lui avait appris, avec patience et bienveillance comme il sied à toute mère, à traquer ses proies afin de se nourrir. Tout en douceur, en la respectant… Il ne fallait pas considérer les mortels comme un simple réservoir de sang, mais comme des êtres délicats à qui on allait prendre une part importante d’eux-mêmes. Il ne fallait pas effrayer le mortel, mais l’apprivoiser… Au cours de ce délicat apprentissage, bien des fois Enid avait du intervenir afin que Lisa ne vide pas entièrement sa proie de son sang. A sa décharge, il fallait reconnaître que la soif de sang était quelque chose de difficilement contrôlable pour un nouveau-né, surtout lorsque la proie en question ne pouvait que demeurer amorphe. Comme une petite fille maladroite, elle s’en excusait alors d’une petite voix douce comme pour quémander un pardon que la petite caïnite lui avait déjà accordé. Mais Lisa était une élève qui avait toujours eu une capacité d’apprentissage assez déconcertante, et cela depuis sa plus tendre enfance dans les rues des bas-fonds de la cité. Elle s’appliqua donc sans relâche, pour, finalement un jour, devenir la parfaite petite vampire qu’elle désirait tant être aux yeux de celle qui était, plus que toute autre au monde, sa mère. Au sein du cercle, sa progression fut moins difficile quoi que guère aisé cependant. Quoi que pouvait en dire les autres membres, Lisa avait était imposée contrairement à l’autre nouveau membre qui, lui, avait été choisi de concert par les membres déjà présent du cercle. A ses yeux donc, il lui fallait prouver qu’elle méritait, et sa place parmi eux, et la confiance que Enid. avait toujours placé en elle. Pour tout dire, le soutien de sa petite caïnite lui fut d’un grand réconfort, notamment dans les moments ou Lisa doutait très fortement de sa légitimité au sein des dirigeants de Coecaedes. Mais à force de courage et, bien évidemment de réelles capacités intellectuelles et personnelles, cela va de soi, elle réussit, au cours de ces trois années, à effacer définitivement cette éventuelle image de parvenue qui lui collait peut-être à la peau. Enid avait fondé de grands espoir en la jeune vampire qu’elle était alors, afin de rendre le groupe plus fort encore, plus sain qu’il ne l’avait été toutes ces dernières années… Et en gentille petite fille digne de ce nom, Lisa entendait bien réaliser le vœu de sa petite maman vampirique au cours des années et des décennies à venir.

Pourtant, tout allait basculer de manière dramatique au cours de l’année 2009…

Comme toute grande ville, Darklight city avait son lot de criminels en tous genres. Violeurs, voleurs, proxénètes, marchands de mort, assassins… Mais pour la première fois depuis bien longtemps, notamment grâce aux efforts de Coecaedes et Noctulica qui avaient toujours veillé à maintenir une certaine limites dans la criminalité à défaut de pouvoir l’éradiquer de façon définitive, Un tueur en série avait fait son apparition en ville. Plus qu’un vulgaire serial killer, on pouvait dire de ce dernier qu’il était un redoutable prédateur tant l’état de ses victimes laissait planer un parfum de sauvagerie des plus bestial. En dépit de leurs efforts, les forces de l’ordre de la cité durent très vite avouer leur incapacité à arrêter ce criminel, et c’est ainsi que le FBI se vit confier l’enquête. Il installa une de ses cellules à Darklight city, sous le regard suspicieux de la jeune vampire qui voyait là un danger sous-jacent pour les immortels de la ville. Les fédéraux étaient comme des chiens affamés, jamais ils ne lâchait leur proie et leurs champ d’action était bien plus grand que celui de la simple police. Lisa proposa alors d ‘envoyer une unité de Coecaedes sur les traces de ce tueur en série, afin de, soit l’arrêter eux-même, soit de faire en sorte de le livrer aux agents fédéraux. Malheureusement, son initiative ne trouva guère d’écho au sein du cercle, qui ne voyait là aucun danger pour les vampires et les lycans. En fait, c’était tout juste si on ne lui reprochait pas gentiment d’être un peu trop ‘’enthousiasme’’ dans ses récentes fonctions. Après tout, le secret était bien gardé depuis des centaines d’années, alors comment pourrait-il être découvert à cause d’une tueur en série, certes très intelligent pour échapper ainsi à la loi, mais qui n’était en fin de compte que un simple criminel sans importance… ? Pourtant, à peine deux mois plus tard, les craintes de Lisa se confirmèrent de manière assez dramatique lorsqu’elle vit la première page des quotidiens de la cité. Non seulement on affirmait que le fameux tueur en série était un immortel, un monstre sanguinaire, mais en plus quelqu’un en avait apporté la preuve indiscutable en dévoilant un bien curieux dossier de recherche à la presse. Ainsi, en était-il fini du secret que les plus anciens pensait définitivement à l’abri.

Par la suite, tout alla très vite… Trop même… L’existence d’êtres immortels causa bien des réactions, et pas toujours des plus apaisantes comme en témoigna la panique insensée qui s’empara des habitants de la ville. Emeutes, peur, méfiance… L’ambiance à Darklight city était devenue extrêmement lourde, et lorsque Coecaedes et Noctulica virent leurs différents comptes bancaires gelés, la méfiance et la suspicion grandirent à leur égard. Toutefois, le coup fatal fut porté lorsque on annonça officiellement, preuve à l’appui, que les deux groupes mentaient sur leur exceptionnelle origine commune, et que la ville était le plus immense rassemblement d’immortels de tous poils. La peur se transforma en hystérie, et dans une tentative de révolte des groupes d’émeutiers décidèrent de s’attaquer aux sièges des deux puissantes sociétés. Debout devant la baie vitrée de la salle du cercle intérieur, Lisa assistait à la scène d’un regard totalement effaré, se demandant comment tout ceci avait pu arriver sans qu’ils n’ai rien vu venir. L’hypothèse la plus probable était que quelqu’un les avaient trahi, mais qui.. ? Les attaques contres les deux sièges échouèrent bien évidemment, mais il était désormais évident que tout retour à la normale était définitivement impossible. La gravité de la situation empira d’un cran, lorsque une organisation nommée l’ordre du temple s’afficha ouvertement comme détentrice du pouvoir au nom des nations-unies. Une véritable traque aux immortels débuta alors, tandis qu’il fut ordonné l’évacuation totale de tous les habitants mortels de la ville. Pris eux-même de panique, certains vampires et lycans tentèrent de se fondre dans la masse de la population afin de fuir la cité, mais malheureusement pour eux ils furent très vite repéré et éliminé. Cette réaction épidermique et sans appel était un terrible aveu… Les immortels étaient très clairement devenus des cibles à abattre, et cela jusqu’au dernier. Lorsque Enid fit son discours d’adieu aux employés humains de Coecaedes, Lisa se tenait à ses côtés. Elle tenait à y être, sachant combien tout ceci rendait sa petite caïnite terriblement malheureuse comme l’exprimait les trémolos maladroitement dissimulé dans sa voix adolescente. La jeune vampire approuva chacune de ses paroles, les mortels qui leur avaient été si fidèle ne devaient pas risquer leurs vie si fragile pour eux. Ils devaient parler et tout dire sur le groupe si jamais on les interrogeaient. Lorsqu’elle était elle-même mortelle, Lisa ne comprenait pas vraiment ce qui pouvait les rendre si attachant aux yeux des immortels. Mais aujourd’hui, elle savait… Elle savait, et tout comme Enid elle souffrait de penser que ceux qui leur avaient été fidèle puissent en être puni. En moins de vingt ans, Lisa avait appris à connaître et à aimer Coecaedes, en même temps que Enid lui faisait découvrir peu à peu le groupe et tous son univers… Mais Enid et tous les autres anciens qui oeuvraient pour Coecaedes depuis des centaines d’années, devaient certainement ressentir tout ceci comme une blessure cruelle au plus profond de leur chair vampirique.

Lorsque l’éternelle adolescente en eu fini, Lisa vint l’enlacer de ses bras afin de la réconforter comme se devait de le faire une fille avec sa mère. Elle ne dit nul mot, préférant laisser le silence les envelopper de sa douce caresse durant d’interminable secondes. Puis, Lisa lui déposa un doux baiser sur la joue et lui murmura tout simplement au creux de l’oreille qu’elle allait personnellement se charger d’aller effacer la moindre trace des mortels ayant été employé par le groupe et tout ce qui pouvait s’y rattacher, des archives du groupe. C’était une chose dérisoire, mais elle se devait de soulager du mieux possible le poids de la peine de sa mère. Ce fut la dernière fois que Lisa vit Enid, jusqu’à ce qu’elle la retrouve dans le coma deux jours plus tard. Elle passa une grande partie de la nuit et du jours suivant enfermé aux archives, traquant avec minutie la moindre référence aux mortels, à leur lien avec Coecaedes… Le groupe était vaste, immensément vaste. Ce fut un travail de patience et d’attention de tous les instants, mais Lisa en vint finalement à bout à son plus grand plaisir… Voilà… Au moins, leurs fidèles mortels pourront-ils reprendre une vie normale à l’extérieur de la ville, sans avoir à craindre la moindre représailles pour avoir travaillé avec eux. Inconsciente des évènements tragiques qui allait s’abattre le jour même sur Darklight city, Lisa s’accorda un petit moment de repos. Elle songea alors à l’avenir des immortels qui s’annonçait assurément très sombre. Et maintenant, qu’allait-il se passer.. ? Une guerre.. ? C’était absurde… Puisque le secret de leur existence avait été révélé, autant aller de l’avant et s’intégrer pleinement au monde, en pleine lumière. Après tout, si la cohabitation avait pu se faire en gardant le secret, pourquoi cela ne pourrait-il pas perdurer une fois leur existence connue du monde entier.. ? Si une guerre devait cependant avoir lieu, les immortels ne la gagneraient pas sans s’abandonner à leur pire instinct, devenant ainsi les monstres qu’on les accusaient d’être. Mais même s’ils finissaient par disparaître totalement, les pertes des mortels seraient extrêmement lourde. Est-ce que le prix de leur disparition complète valait réellement le sacrifice de toutes ces vies, dont la plupart étaient sans doute encore à venir dans les prochaines décennies.. ? Perdue dans ses pensées, Lisa fut surprise par les premiers bombardement de l’armée sur la ville. Bien que partiellement en sécurité dans les archives du groupe situés dans les sous-sol des tours de Coecaedes, La jeune vampire fut toutefois lourdement assommée par la chute d’une gigantesque armoire de donnée qui la fracassa littéralement au sol. Elle tenta de se relever malgré son étourdissement, mais une seconde explosion eu finalement raison de sa résistance…

A son réveil, le calme planait à nouveau. D’un geste rageur Lisa repoussa avec aisance la lourde armoire qui la retenait au sol, et se releva rapidement en ramassant ses lunettes qu’elle déposa délicatement sur son nez après les avoir brièvement essuyé du revers de sa manche. Ne sachant pas encore ce qu’il s’était passé, elle jeta un regard circulaire sur la pièce. Apparemment, les archives avaient à peu près bien supporté le chocs, hormis quelques dégâts de moindre importance. Elle quitta alors la pièce, et alla s’enquérir de la situation. Lorsqu’un vampire de la sécurité l’informa qu’ils avaient été bombardé par l’armée, Lisa en resta sans voix. Il semblait bien que en dépit de ses espoirs silencieux, la guerre entre mortels et immortels allait être une chose inévitable. Plus Elle remontait en direction de la surface, et plus les conséquences des bombardements lui apparaissaient dans toute leur horreur. Tous comme les mortels avaient pris peur en apprenant leur existence, les vampires présent commençait à paniquer, certain n’ayant jamais, tout comme Lisa d’ailleurs, connu une telle chose. Elle se sentit quelque peu dépassé, et souhaita intérieurement que Enid soit là pour prendre les choses en main. Mais au fait, ou était-elle.. ? Se trouvait-elle en sécurité lors des bombardements.. ? Le cœur de Lisa s’emballa brusquement… Et si jamais… Non, la jeune vampire préféra ne pas y penser, elle n’était pas encore prête à accepter une telle chose, si tant est qu’elle le soit réellement un jour. Enid n’était pas ici, tout comme les autres membre du cercle. Elle était seule, et en tant que dirigeante de Coecaedes elle devait prendre les choses en main. Prenant sur elle, Lisa fit abstraction de ses peurs et de ses doutes, et commença à donner ses directives aux vampires indemne afin d’organiser les secours…

Ainsi, commença la sinistre période qui allait s’étaler sur plus de quarante longues années.

En apprenant que Enid avait été blessé dans les bombardements, Elle s’était précipité vers l’infirmerie de fortune toutes affaires cessantes. Terriblement inquiète, la jeune vampire redevint l’espace de quelques minutes la petite fille d’autrefois et des larmes coulèrent de ses yeux apeuré, tandis qu’elle agrippait la main inerte de sa petite caïnite. En apprenant que c’était Tenios qui l’avait ramené à Coecaedes, Lisa l’en remercia avidement. Mais elle était dans le coma… Comment un vampire pouvait-il se retrouver dans le coma.. ? Abasourdi, Lisa passa la nuit suivante au chevet de sa douce Enid, incapable de se séparer de la main de celle-ci. Une nuit ou l’on ne dormait pas et ou l’on ne faisait rien d’autre que regarder une personne allongée, était très longue. Elle eu alors tout le temps nécessaire pour réfléchir à la suite des évènements. Il fallait en tout premier lieu faire un état des lieux… Qui était vivant, qui ne l’était plus… quels étaient véritablement les dégâts matériels.. ? Et les lycans, qu’en était-ils précisément.. ? Il fallait organiser tous cela, mais ce n’était pas vraiment son domaine. Ils fallait rassembler des responsables encore en vie, les dispatcher de manière efficace… Le lendemain matin, Lisa se décida, à son grand regret, à abandonner sa belle petite princesse vampirique afin de faire ce qu’il fallait pour la survie de tous les autres. N’était-ce pas ce que Enid avait voulu en la nommant au sein du cercle après tout.. ? qu’elle prenne soin du groupe.. ? Même si, aujourd’hui, les choses étaient quelque peu différente. Au cours des semaines qui suivirent, les vampires et le lycans s’organisèrent du mieux possible en dépit des bombardements et des attaques répétés au sol par des forces armées des templiers extrêmement entreprenantes. Il fallait admettre qu’il aurait été difficile de ne pas l’être, lorsque le monde entier était derrière vous. Ils rétablirent l’électricité dans les abris en sous-sol tout d’abord, puis, au fil des années dans une partie des immeubles encore viable de la cité. Les passeurs amenaient de plus en plus d’immortels en quête d’un havre de paix, certes tout relatif, qu’il fallait bien loger. Après avoir rassemblé quelques rares écrans de télévision encore intact, des liens avec le monde extérieur furent ainsi disséminé en des endroits centraux de ce qui était devenu un ghetto pour immortels. La télévision n’était plus une chose privé, mais public, et souvent les immortels se rassemblaient en masse lors des informations télévisés, dans le but de se tenir au courant des évènements.

De son côté, Lisa s’activa dans le domaine qu’elle connaissait le mieux, à savoir le renseignement et l’information. Tout d’abord seule, elle utilisa ses dons de télékinésie encore juvénile afin de déblayer les gravats susceptible de renfermer du matériel informatique encore en état… Ecrans, claviers, souris, disques durs, câbles… du matériel trop endommagé, elle retira les pièces détachés les plus saines afin d’en construire du nouveau. C’est ainsi que en moins d’un mois, elle réussit à mettre sur pied un simulacre de système de surveillance et d’analyse des données. Certes, il s’agissait d’une bien piètre copie d’un véritable système digne de ce nom comme celui qui fut autrefois au cœur de la sécurité de Coecaedes, mais en s’entourant d’une petite équipe dont chaque membres amena ses capacités particulières en la matière, ce système des plus basique se perfectionna au fil du temps. D’années en années, les nouvelles acquisitions volé aux soldats vinrent enrichir le système de surveillance et de recueil de données concernant la ville, ainsi que la section destinée à surveiller les activités extérieures des immortels dont dépendaient les passeurs. En parallèle à la fortification de ces systèmes, les équipes s’en occupant s’agrandirent… De une, elle passèrent à plusieurs ce qui augmenta considérablement leur capacité d’action. Lorsque Enid sorti enfin du coma, Lisa fut très fière de lui présenter son système basique mais pour lequel la jeune vampire n’avait ménagé ni sa force, ni ses heures, ni sa télékinésie. L’abus de cette dernière lui donna d’ailleurs de violents maux de tête, dont elle aurait continué de faire abstraction si la petite caïnite n’avait pas pris soin de la surveiller afin qu’elle n’aille pas trop loin dans cette utilisation intensive de ce don que Lisa trouvait très pratique. Cela faisait tendrement sourire la vampire… C’était vrai finalement, que les parents ne pouvaient s’empêcher de prendre soin de leurs enfants devenu grand. Mais Lisa aimait cela, en dépit de sa maturité affirmée…

Au début, les immortels ne firent que subir et réagir aux attaques terrestres des templiers et de l’armée américaine. Mais au fil des mois, ils commencèrent à organiser des embuscades digne de ce nom. Les proies et les prédateurs n’étaient plus aussi clairement identifié qu’au commencement, et une véritable lutte pu alors s’engager avec les mortels. Les objectifs de ces attaques étaient multiple : Tout d’abord, il s’agissait tout simplement de se défendre. Ensuite, jamais rien n’était perdu… Les quelques soldats qui survivaient à ces attaques devenaient des réserves de nourritures providentielles dont les immortels avaient cruellement besoin, et enfin leur matériel était utilisé à leur propre avantage et leurs véhicule totalement désossé de tout élément et appareil électronique. Lorsque les immortels mirent au point une technique afin de perturber, de façon plus ou moins fiable, les appareillages électroniques des bombardiers qui les harcelaient sans répit, ce fut une double victoire. En premier lieu, cela ralenti de manière considérable les bombardements sur la ville, les templier jugeant sans doute trop onéreux de perdre autant d’appareils aussi important. En second lieu, la technologie présente à bord de ces appareils améliora extraordinairement les capacités de défense et de protection de la ville. Il était d’ailleurs assez paradoxale de penser que c’était les templiers eux-même qui étaient devenus les premiers fournisseurs des immortels qu’ils traquaient sans relâche. Par nécessité, Lisa et des membres de ses équipes de surveillance participèrent à nombre de ces assauts. Il fallait tout prendre comme matériel, mais pas n’importe quoi non plus… Pour ces assauts, les lycans se révélèrent d’ailleurs d’excellent combattants.

Après sa sortie du coma, Enid proposa à Lisa, en qui elle avait une confiance totale, de la rejoindre au sein du programme shadow, tout comme elle l’avait fait pour le cercle intérieur de Coecaedes trois ans auparavant. Les ombres… Enid lui en avait déjà entendu parlé, mais sans entrer dans les détails… Un groupe dans le groupe, qui intervenait lorsque Coecaedes atteignait ses limites… Une force de l’ombre, comme l’indiquait si justement son nom. La petite caïnite lui expliqua plus en détail ce qu’était en réalité ce fameux programme si secret, que elle-même n’en avait jamais rien su de plus que les quelques bribes généreusement offerte par l’adolescente vampire alors que Lisa avait pratiquement accès à toute information concernant le groupe, de par son statut privilégiée de secrétaire personnelle de Enid et ensuite de membre du cercle. Un secret, aussi grand que celui qui venait d’être découvert par les mortels. Avec attention, Lisa écouta les paroles de Enid. Plus elle l’écoutait, et plus elle comprenait le pourquoi de cet chape de plomb métaphorique sur le programme shadow. Elle lui expliqua aussi l’avoir quitté il y avait quelques années de cela, avant de le réintégrer juste après la révélation de leur existence au monde. Lisa réalisa alors encore plus combien tout ceci devait peiner sa petite caïnite. Elle qui avait tant œuvré, aussi bien dans la lumière que dans l’ombre pour la sécurité du secret et des immortels, voilà que des siècles et des siècles d’efforts venaient d’être rendu inutile en moins d’un an. Contrairement à son entrée au sein du cercle ou elle doutait de sa place, la vampire accepta sans l’ombre d’une hésitation de prendre place auprès de son adolescente de mère. La cause était noble, plus encore aujourd’hui… De plus, jamais Lisa n’abandonnerait Enid, ou qu’elle aille, et quoi qu’elle fasse… La confiance aveugle qu’elle lui portait était assurément réciproque, et nul besoin n’était d’en dire plus. Enid ajouta aussi que si elle désirait en savoir plus sur le programme et son histoire, elle n’aurait pas besoin de lui demander… Elle lui confia les codes d’accès aux archives concernant les ombres, et lui sourit. Un sourire que Lisa lui rendit avec grâce, avant de la serrer tendrement dans ses bras en lui promettant de faire, là encore, de son mieux pour répondre à ses attentes. Un promesse, qu’elle ponctua d’un baiser délicat sur la temps de sa petite caïnite. Lisa a-t-elle été parcourir ces archives secret défense.. ? Peut-être… Ou peut-être pas… Que la jeune vampire ai découvert ou non les méthodes parfois discutables du programme, ou bien encore les choses inavouables que sa mère a pu faire au nom des ombres, cela n’a en rien altéré et son amour pour elle, et sa confiance qui demeurera aussi intacte quarante plus tard, que lors du premier jour. De plus, elle-même n’a-t-elle pas été obligé de faire des choses horrible, pour survivre toutes ces décennies et protéger les immortels.. ?

Un chose que la petite mortelle qu’elle était autrefois avait apprise dans les bas-fonds de Darklight city, était que nul ne pouvait juger les actes des autres en une situation donné. D’ailleurs, Enid l’avait-elle fait en apprenant qu’elle n’était qu’une voleuse des rues.. ? Non, bien au contraire… Elle l’avait accueilli les bras grands ouvert… Non, elle l’avait recueilli… Dans ses bras tendre, mais aussi chez elle, dans son monde… Elle lui avait donné une véritable éducation, fait d’elle la femme qu’elle était devenue… Comment, pourrait-elle un jour la juger.. ?

Lisa préfèrerait assurément mourir, plutôt que de faire cela…

Pendant plus de trente ans, la faim fut l’une des préoccupations majeures des immortels (et des rares mortels encore à leur côtés) réfugiés dans la grande cité devenue ruine. La famine, chose devenue presque abstraite pour une grande majorité de gens si l’on exceptait les plus anciens des immortels, refit douloureusement sa réapparition. La famine… Naïvement, tous s’étaient habitué à l’abondance de nourriture… Les mortels n’avaient qu’à se rendre dans l’un des nombreux magasins de la cité pour acheter de la nourriture et de la boisson, et les immortels n’avaient qu’à se servir parmi les mortels. Pour une catégorie d’immortels, cela était l’ordre normal des choses, la simple évolution de la chaîne alimentaire. On pouvait être en accord avec ce principe, ou pas, mais en effet, ainsi fonctionnait le système. Un ordre sans doute bien trop établi, qui les avaient tous rendu bien trop dépendant de cette facilité d’accès déconcertante. La famine, c’était dans les pays africains, et non pas en occident. En sus de l’ordre du temple et des l’armée américaine, la famine se révéla donc être un ennemi de plus, et sans l’ombre d’un doute le plus sournois qui soit. Impossible à combattre, elle décima en quelque mois les plus faibles, les plus égoïstes… Malgré les soldats tués ou capturé afin de servir de réserves de nourriture aux immortels et aux expéditions plus que périlleuses de ces derniers sur le camp adverses afin d’aller leur voler de quoi subvenir pour le mieux aux besoins des mortels qui étaient demeuré auprès d’eux, la situation n’était guère brillante. Tout au long de leur première décennie de réclusion les immortels durent faire face à des tentative de révoltes de la part de certains vampires et lycans qui ne supportaient plus cette situation de précarité des plus misérable. Les loups ne se mangent pas entres eux paraît-il… Cela ne concernait assurément pas les lycans, dont certains n’hésitèrent pas à s’attaquer aux plus jeunes et aux plus faibles de la meute. Les vampires n’étaient pas en reste cependant, et beaucoup imitèrent ces lycans devenus de véritable bêtes sauvages prête à tout pour se nourrir. L’un de ces vampires, étreint à peine quelques semaines avant la découverte du secret, commit d’ailleurs la grossière erreur de vouloir s’abreuver du sang de Lisa. Profitant du fait qu’elle se trouvait seule dans les catacombes, celui-ci, sans doute trompé par l’apparence tranquille et généralement douce de la jeune vampire, se précipita par surprise sur elle afin d’en faire sa proie. Bien mal lui en prit, car Lisa, en dépit de son manque d’attrait pour la chose, le massacra sans l’ombre de la moindre hésitation, en l’espace de seulement quelques secondes… Et la pitié ne fut pas une considération que la vampire éprouva pour ce malheureux, même une fois mort. La situation devenant de plus en plus instable en la matière, d’autant que les mortels présent étaient tout naturellement les cibles privilégiés de ces immortels devenus fous à cause de leur faim croissante, les immortels durent se résoudre à faire une véritable purge afin d’assainir la situation, au risque de voir certains des leurs faire le travail d’extermination des templiers sans que ces derniers n’ai à lever le moindre petit doigt. Sélection naturelle, dirent les plus philosophe d’entres eux… Sans doute, était-ce en partie vrai. La nature avaient toujours su réguler les choses, lorsque cela s’était révélé nécessaire. Alors en effet, peut-être n’était-ce en fin de compte qu’une simple, mais bien cruelle régulation qui était dans l’ordre naturel des choses.

Ainsi, mortels et immortels vivotèrent-ils tout au long de ces trois décennies. Parfois, les maigres réserves, bien souvent disparate, ne suffisaient pas à nourrir tous le monde en dépit d’un rationnement établi et draconien. Il fallait alors aller chercher l’ennemi, se confronter à lui pour reconstituer les réserves de nourriture, l’espace de quelques temps… Ce fut trente années terriblement difficile pour tous le monde, mais une chose de positif en ressortit toutefois. Cela resserra les liens entre les vampires et les lycans, loin du conflit ancestral opposant en sous main les deux races. Bien entendu, il ne disparut pas totalement, mais la nécessité de cohésion dans la survie commune relégua cet aspect de leur relation en arrière-plan. Cette famine récurrente fut pourtant agréablement soulagée par les bonnes volontés de certains groupes humanitaires et de défense des droits humains mortels, qui avaient pris fait et cause au nom des immortels et des mortels reclus dans ce qui fut autrefois Darklight city. A n’en pas douter, ce fut une lutte difficile pour ces bonnes âmes, car ils parlaient de venir en aide à ‘’des monstres sanguinaires’’ qui tuaient des soldats protégeant le reste du monde. Pourtant, pourtant… Malgré l’ampleur de la tâche, et sans doute les divers barrages politiques ou économiques mis en œuvre par les templiers afin de les contrer, Ces groupes réussirent, après bien des années de luttes, à obtenir le droit de parachuter des colis de nourriture pour tous les habitants de la zone mise en quarantaine depuis tant de temps. En réalité, cette décision ne faisait qu’officialiser ce qui se faisait déjà depuis quelques temps, en toute illégalité.

Soupir…

Lisa ouvrit doucement son regard clos, et laissa l’apaisante lueur blafarde de la lune emplir son regard, émerveillée devant la neige qui s’était mise à tomber. Cela faisait dix ans maintenant, que ces colis humanitaires leurs parvenait de manière régulière. Le rationnement aidant, depuis cette époque ils mangeaient tous plus ou moins à leur faim. Ces colis, ajoutés au soldats qu’ils continuaient de capturer, leur avait permis de se constituer de solides réserves de nourriture. Cependant, l’époque des vaches maigres n’était pas terminée, mais on pouvait toutefois dire que ces dernières avaient repris un peu de poids. Cette image dessina un sourire amusé sur les lèvres de la vampire. C’était sans doute idiot, mais les occasions de rires étaient devenu si rare…La ville en elle-même n’était plus, mais tout au long de ces quatre décennies les survivants avaient réussi à reconstruire un semblant de normalité en réhabilitant certains immeubles peu touché par les bombardements. Ils avaient quitté les abris souterrains pour reprendre une vie, certes toute relative à l’extérieur, mais avec un réel confort fut-il affreusement artisanal. Un choix avait été fait, la meilleure technologie était réservée à la défense et la protection de la ville, et aux activités immortels dans le monde mortel. Mais avec les années, tous s’étaient habitué à ces conditions de vies, pas tout à fait spartiate mais loin cependant de ce qui fut leur vie d’autrefois.

Avalant une nouvelle gorgée de son verre, Lisa laissa son regard se perdre sur la ville dévastée… Et Maintenant.. ? Des humains continuaient, encore et encore à se battre pour leurs droits et leur liberté, mais eux.. ? Que pouvaient-ils faire.. ? Envoyer des émissaires, afin de jouer le rôle d’ambassadeur auprès des mortels et leur démontrer que, en effet, ils n’étaient pas des monstres.. ? Encore faudrait-il, que ces derniers ne soient pas éliminé une fois hors de la cité. Cette crainte n’était pas insensée, et Lisa le savait pertinemment depuis qu’ils avaient réussi à reconstituer le fil des évènements et à découvrir la véritable nature de l’ordre du temple. Ce dernier n’agissait que par pure idéologie fanatique, et jamais il ne permettrait un retour des immortels dans la société humaine. La situation risquait de durer encore très longtemps, mais qu’était le temps dernier pour des êtres qui ne connaissaient pas la mort.. ?

De nouveau un soupir fusa dans le silence enneigé de cette nuit étoilée de Noël. Lisa vida finalement les ultimes gouttes de sang contenu dans sa flûte, et elle jeta un dernier regard en direction du camp adverse à l’orée de la ville. Eux aussi, devaient sans doute fêter ce jour saint… Tellement différents, mais tellement semblables aussi… Se redressant avec grâce et élégance, Lisa se retrouva debout sur la poutrelle d’acier.

‘‘A l’année prochaine pour ma soixante huitième année, ma merveilleuse amie silencieuse…’’

Dit-elle en s’adressant à l’astre sélénite, avant de se laisser chuter dans le vide pour mieux rebondir de poutrelle en poutrelle, afin de regagner au plus vite le sol recouvert de ce manteau immaculée qu’elle aimait tant.

Autre : Comme cité plus haut, Lisa continue de porter ses lunettes de mortelle myope, en dépit du fait que cela ne lui est plus d’aucune utilité de quelque sorte que ce soit. La raison en est donc un simple effet de coquetterie purement féminine, car la vampire se trouve tout simplement plus jolie avec ces dernières. Bien entendu, en cas de combat elle les ranges soigneusement car il lui serait des plus difficile de les remplacer dans la situation actuelle… Afin d’être jointe à tout moment, elle garde constamment sur elle une sorte de communicateur fait maison qu’elle partage avec tous ceux qui travaillent sous ses ordres.. Et bien évidemment, elle en a donné un à Enid, afin qu’elles puissent mutuellement se joindre à toute heure du jour ou de la nuit.

Rang : Comme je n’ai pas d’idée… Souhaitons que le destin me soit favorable… Siffle

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Dim 20 Sep 2009, 18:04

C'est juste... Parfait.

Merci beaucoup pour cette mise à jour aussi touchante que bien faite!

Validée, évidemment, même si ce n'est qu'une formalité. XD

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Dim 20 Sep 2009, 21:09

Merci !

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Jeu 24 Sep 2009, 15:58

Je suis en train de parcourir cette fiche. Et OH MY GOD ENID tu as brisé le SECRET. Shame on You.

* Sors son crucifix. *

Malgré quelques passages chaotiques, la lecture fut dans son ensemble agréable et m'a permit de mieux cerner le potentiel de Lisa et certains aspects de la relation qui existe avec Enid. Plus des à-cotés que je me garderai bien de citer ici pour garder un peu de suspens en jeu.

Spoiler:

Cette histoire m'a touché, merci.

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Jeu 24 Sep 2009, 16:49

Spoiler --> Non mais de quoi je me mêle d'abord..? Window

Mais merci cela dit, je suis ravie que ma fiche plaise... ^^

Comme je l'ai déjà dit à Enid, je ne fais pas qu'écrire une fiche, je la vis avec cœur et passion... langue

Sujet: Re: Lisa Beckingsale Jeu 24 Sep 2009, 16:58

Dans ce cas nous sommes deux. Au plaisir. :)