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 Anthea Glen'finnen

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Anthéa Glen'finnen

Merveille Vampirique
Merveille Vampirique
Anthéa Glen'finnen


Nombre de messages : 15
Date d'inscription : 27/09/2009

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MessageSujet: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyJeu 01 Oct 2009, 20:26

Nom : Glen’finnen

Prénom : Anthéa

Surnom : Merveille vampirique (uniquement par sa mère vampirique)

Date de naissance : 31 octobre 2033 (12 ans en apparence –17 en réalité-)

Clan : Ordre du temple

Activité[s] : Innocente petite poupée de porcelaine (et très accessoirement, espionne pour l’ordre du temple)


°°‡•••‡°°



Description Physique : Est-ce que vous aimez ces fameuses poupées de porcelaine, dont raffolent les collectionneurs.. ? Vous savez, ces petites poupées qui nous semblent étrangement vivante lorsque leur regard peint croisent le votre… En dépit de leur corps de mousse et de chiffon, nous ne pouvons nous empêcher de les considérer bien souvent, l’espace d’un instant, comme des véritables petites filles, certes, d’un temps ancien. Ainsi, est Anthéa… Bien que parfaitement proportionnée pour son âge physique, elle semble fragile et délicate comme ces poupées de porcelaine. Ses grands yeux noirs, où pointe un léger éclat rougeoyant, éclaire un visage lisse et laiteux d’où émane une indiscutable innocence. La perfection de ses traits augmente encore un peu plus cet aspect de porcelaine, l’action du temps n’ayant pas eu l’occasion de s’exercer sur celle qui restera éternellement au portes de l’adolescence. Blanche et généreusement fourni, sa chevelure s’étale telle une cascade soyeuse sur ses épaules, déversant son flot le long de son dos, jusqu’à atteindre la lisière de ses reins. Cette chevelure et ce regard des plus étonnant est du à une maladie, ou anomalie génétique, nommée albinisme, dont souffre Anthéa depuis sa naissance… Encore que souffrir est un terme inadéquat, sachant que cela ne l’handicape que très partiellement au niveau de la vue, sans pour autant l’empêcher de vivre comme tous le monde. Sa transformation en vampire a, bien évidemment, corrigé ce léger défaut oculaire…. En tant que Albinos, l’épiderme d'Anthéa est victime d’un manque chronique de mélanine qui rend sa peau très clair, voir pâle. Sa transformation n’a finalement fait que renforcer cet état, lui donnant cependant une pâleur bien plus prononcé que celle des autres vampires. Mais cela passe parfaitement aux regards des mortels, lorsqu’ils apprenne qu’elle souffre d’albinisme. Bien entendu, elle ne tromperait pas un véritable médecin qui, lui, saurait faire la différence. Ses habitudes vestimentaires on changé depuis qu’elle est passé de mortelle à immortelle. Là ou autrefois elle s’habillait comme toutes les petites filles de son âge, Anthéa se vêtit désormais comme l’une de ces poupées de porcelaine citée plus haut. Un code vestimentaire imposé par sa mère vampirique, qui la considère comme la plus jolie chose en ce monde. Bien que inspirant un temps aujourd’hui révolu, avec ses jupons, ses bottines et ses gants, le tout parsemé de fines dentelles, l’ensemble, associé à sa beauté enfantine que sublime son état de petite vampire et que vient agrémenter chaque jour un ruban dans sa chevelure immaculée, la rend adorable aux yeux de la plupart des gens qui ne peuvent s’imaginer qu’une aussi jolie petite fille puisse être l’un de ces vampire tant redouté… Anthéa est véritablement devenue une petite poupée… De porcelaine !

Description Psychique : Complexe, et cela pour trois raisons bien précise… Anthéa a vu son le cours de son existence stoppée à sa douzième année, elle est une vampire avec tous ce que cela implique comme caractéristiques propres, et enfin elle souffre d’un trouble borderline que l’on résume généralement à la peur de l’abandon, même si c’est en réalité légèrement plus compliqué que cela.. Lorsqu’elle était encore une petite fille mortelle, Anthéa adaptait son caractère en fonction des gens et de l’attention qu’ils pouvaient lui porter. Elle faisait tout pour leur plaire, quitte à se travestir émotionnellement afin de correspondre à l’image que l’on attendait de la petite fille qu’elle était alors. La personne dont elle désirait avant tout l’affection et l’attention était bien évidemment sa mère, et pour cela elle n’hésitait pas à se mettre en danger ou à avoir des accidents, sans doute bien trop nombreux, qui la cataloguèrent très rapidement dans la catégories des enfants maladroits. Ce qui réussi fort bien d’ailleurs, car sa mère, sans doute trop faible (mais pouvait-on vraiment lui reprocher.. ?), laissait toujours Anthéa l’accompagner ou qu’elle aille et quoi qu’elle fasse… Dans la mesure du possible, bien entendu. Il est donc difficile de dire si la fillette est gentille… Ou pas… En revanche, elle se révèle d’une intelligence certaine et peu avare en terme de ruse et d’astuce pour arriver à ses fins, mais toujours dans le bon sens… Le sien. Mais on peux toutefois définir quelques points immuable de son caractère, qui sont les suivants : Elle est aimable, serviable, toujours prête à rendre service à qui en a le besoin… La méchanceté dont elle pouvait parfois faire preuve n’était jamais volontaire, et bien souvent elle la regrettait très sincèrement. Somme toute, Anthéa était une petite fille mortelle des plus agréable, même si cela était à prendre avec des pincettes au vu de sa peur irrépressible de se retrouver seule et abandonnée de tous. En devenant une vampire, elle changea quelque peu en demeurant toutefois égale à elle même. Pour commencer, le fait de vois sa croissance physique stopper brutalement à sa douzième année, influa fortement sur son trouble déjà bien envahissant. Elle était devenu semblable à Peter Pan, une enfant qui ne grandirait jamais plus. Sa mère vampirique prenant soin d’elle comme si elle était la chose la plus précieuse au monde, Anthéa se conforta sans la moindre honte dans cette relation qui nourrissait abondamment son besoin d’attention et d’affection quasi irrépressible. Au point, que cela en devint une part essentielle de sa personnalité vampirique… Elle est, encore et toujours, une petite fille, en dépit du temps qui poursuit sa course inexorable A ses traits de caractère récurrent, vinrent s’ajouter ses caractéristiques vampirique qui en firent une sorte d’enfant monstrueuse tant son innocence contrastait avec ses actes nécessaires à sa survie.. Son éducation de vampire y a fortement contribué, bien sur. Mais même si elle fait des choses qui horrifient la majorité des gens, il ne faut y voir aucune malice malsaine. Anthéa est uniquement une petite fille vampire, avec ses besoins d’immortelle et toute l’exigence de l’enfance.

Aptitudes au combat : En la matière, il n’y a pas plus simple…Anthéa n’a physiquement pas la capacité de combattre contre un adulte vampire ou lycan en espérant la victoire, et un adulte mortel entraîné au combat pourra lui résister, sans toutefois être certain de l’emporter sur son adversaire miniature qui aura pour elle ses capacités d’immortels. En dépit d’une moindre importance, celles-ci demeurent toutefois bien supérieures à celles d’un mortel, fut-il un soldat chevronné et sa rage vampirique, que son état d’éternelle enfant augmente de par un instinct qui n’est pas parasité par la raison inhérente aux adultes, en fait une adversaire acharnée qui gagnera bien souvent ses combats en harcelant sans répit son ennemi et en l’épuisant avant de lui porter le coup final. En vérité, avec un mortel habitué aux combat, ce sera bien souvent l’expérience de ce dernier qui lui permettra de la vaincre. Anthéa attaque par instinct, elle ne planifie rien… Ceci étant dit, et fut-il un expert, un mortel vétéran du combat ne la vaincra que très rarement s’il n’a que ses seules mains pour la combattre. La seule chose que la fillette à appris en terme de combat, c’est qu’il fallait toujours viser la carotide. Pour ce qui est des mortels lambda, elle pourra les vaincre aisément à chaque fois, d’autant plus que l’effet de surprise est sa principale, pour ne pas dire sa seule, tactique. Une tactique, que son apparence fragile de petite poupée de porcelaine rend terriblement efficace.

°°‡•••‡°°



Historique : D’un pas hésitant, une femme d’âge mûr longea le long couloir qui traversait le somptueux manoir de sa maîtresse, afin de se rendre au bureau de celle-ci. Bien qu’elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas son mot à dire sur le sujet, elle se pensait cependant en devoir de devoir lui exprimer son point de vue sur ce que cette dernière s’apprêtait à faire. Une chose terrible selon elle, surtout bien injuste envers la principale concernée qui, elle non plus, n’aurait malheureusement pas voix au chapitre. Lorsque enfin la femme arriva devant la porte du bureau, elle marqua un temps d’arrêt bien compréhensible. Après tout, elle allait se mêler d’une chose qui ne la regardait absolument pas… Pourtant… Habituellement, sa maîtresse l’écoutait lorsqu’elle jugeait son avis des plus sensé. Après avoir pris une profonde inspiration, la femme frappa doucement contre l’épais panneau de bois. Une voix féminine étouffée lui répondit alors d’entrer, et celle-ci s’exécuta prestement. Une fois à l’intérieur elle referma doucement la porte derrière elle, et la femme vit sa maîtresse debout devant quatre ou cinq mannequins à la stature enfantine, sur lesquelles reposaient autant de robes dignes des petites filles modèles de la Comtesse de Ségur. Cette dernière, une vampire au long cheveux blanc immaculée et à la peau d’albâtre, vêtue d’une robe tout aussi peu usuelle pour ce vingt et unième siècle déjà bien avancé que celle exposée sur les mannequins de bois, se retourna alors vers elle et lui demanda d’une voix égale ou perçait toutefois une joie non dissimulée :

‘’Lesquelles préfèrera-t-elle à ton avis, ma chère Fiona.. ? Celles avec les jupons en dentelles, ou bien celles aux longues manches évasés qui en sont dépourvus.. ?’’

La femme demeura silencieuse durant quelques secondes, pendant lesquelles elle tenta de trouver les bonnes paroles afin de ne pas offusquer sa maîtresse. Puis, dans un élan que l’on pourrait qualifier de courageux tant le sujet qui allait être abordé était des plus sensible, elle prit finalement la parole d’une voix empreinte d’un respect certain, tout en faisant quelques pas en direction de la vampire majestueuse :

‘’J’aimerais vous parler maîtresse… Je pense que le moment n’est pas encore venue… Qu’elle n’est pas prête à venir à vous… Elle est encore si jeune…’’

Le regard remplit de satisfaction de la vampire s’étrécit alors de manière significative, signe évident d’une contrariété naissante. Elle fit quelque pas en direction de Fiona, et toisa celle-ci de toute sa supériorité vampirique…

‘’De quel droit, t’autorises-tu à me donner ton avis sur ce sujet, dis-moi.. ?’’

La voix de l’immortelle blafarde était devenue plus sourde, plus grave, plus… Menaçante.. ? Non, pas vraiment… Disons plutôt…Plus autoritaire… Après tant d’années passé à son service, Fiona savait que ce genre de comportement de la part de la vampire, n’était en rien un danger pour elle… Tout au moins, tant qu’elle saurait ou devoir s’arrêter, avant de franchir le point de non retour de la patience de la vampire. Elle poursuivit alors, d’un ton encore un peu plus respectueux, à la limite de la servilité :

‘’Ne pourriez-vous pas attendre encore quelques années, avant de la faire venir à vous maîtresse.. ? Cinq ans, ce n’est pas grand chose pour une immortelle telle que vous…’’

La vampire, légèrement excédée, leva une main en l’air juste devant Fiona, et lui répondit d’un ton qui ne souffrait aucune réponse :

‘’Il suffit Fiona, je crois que tu oublies quelque peu ou est ta place… Dans cinq ans, elle sera trop âgée et tout sera devenue inutile. C’est maintenant le bon moment, et tu n’as pas à en douter, est-ce bien clair.. ? Je ferais de sa petite personne un être unique et qui fera l’envie de tous les vampires encore vivant… Elle deviendra la plus grande merveille de ce monde…’’

Puis la vampire laissa sa main retomber, et elle se détourna de la femme afin de se diriger à nouveau en direction des cinq petites robes dignes d’une princesse.

‘’Je te conseille vivement de ne plus jamais me parler d’elle ainsi, si tu ne veux pas que je fasse de toi son premier repas, est-ce bien compris Fiona... ?’’

Ajouta-t-elle, en une évidente menace dont Fiona savait que la vampire tiendrait la promesse si jamais elle insistait encore sur le sujet. Se baissant humblement dans un salut des plus respectueux, la femme prit congé de la vampire et s’en détourna fin de regagner la sortie.

‘’Fiona…’’ La héla encore une fois la vampire ‘’Prépare sa chambre, je l’amènerais au manoir d’ici peu de temps…’’

La femme acquiesça d’un signe de la tête, et elle sortit du bureau. De retour dans le couloir, elle s’éloigna en songeant à celle qui allait très bientôt partager leur vie. Quel malheur, dire qu’elle était encore si jeune… Qu’allait-elle devenir.. ? cela faisait près de vingt ans que Fiona était au service de la vampire, et jamais encore elle ne l’avait ainsi menacé de servir de repas à quiconque. Cette menace, dont elle savait la vampire parfaitement en mesure de la mettre en application, témoignait bien de ce désir insensé dont l’immortelle s’était entichée depuis quelques années maintenant en croisant la pauvre malheureuse au hasard d’une rue. Bientôt, elle serait deux… Et Fiona se demandait avec une certaine appréhension, comment tout ceci allait se passer sur le long terme…

Douze ans plus tôt, année 2033… En ce jour d’halloween, Les monstres sont de sortis. Fantômes, squelettes et créatures décérébrées croise le chemin improbable de cow-boy ou bien encore de super héros en tous genres, sous les regards des princesses et des fées de toutes conditions. Une journée d’Halloween comme toutes les autres me direz-vous, et vous auriez sans doute bien raison… Mais la révélation de l’existence des immortels, outre la peur qu’elle inspira aux population sous l’impulsion de l’ordre du temple, provoqua un bien inattendu effet d’attraction de la part de la jeune génération qui suivit cette événement historique. Vampires et lycans envahirent alors les cours de récréation en lieu et place des habituels bandits et policiers, qui furent eux-même remplacé par les soldats et les membres de l’ordre du temple. L’existence avérée des immortels renforça paradoxalement encore un peu plus l‘attraction que la littérature et les mythes exerçaient déjà sur nombre de gens, et sans doute est-ce ainsi que débuta ce qui allait devenir un mouvement de soutient aux immortels et que l’ordre tentera, vainement, de faire taire d’une manière ou d’une autre. Par définition, une fête comme Halloween ne pouvait échapper à cet engouement, et d’années en années on vit croître le nombre de jeunes, et de moins jeunes d’ailleurs, se travestir pour les uns d’une paire de canines, sans doute quelque peu trop longue… Trop incurvées… Ainsi que d’une simili fourrure pour les autres, afin de ressembler, avec plus ou moins de réussite il était vrai, à un lycan. Ceci donna d’ailleurs naissance à un nouveau et récurent conflit générationnel entre ces enfants de l’après révélation, et leurs parents qui avaient, pour la plupart, vécu cette époque et l’emballement médiatique qui en avait découlé, avec son lot de fausses vérités alimenté par la peur de l’inconnu inhérente à la nature humaine.

Mais ce n’est pas la subtile, et cependant bien réelle, quoi que lente modification de la société qui nous intéresse en ce jour d’Halloween…. Non… Notre intérêt en ce 31 octobre se porte en réalité sur un petit pavillon bourgeois située dans un quartier résidentiel de la ville de Glasgow, en Ecosse. Dans une des pièces de cette habitation, tapissée de petits ours câlins et joueurs et de ballons multicolores habillés de douces et chaudes couleurs pastels, trône un berceau à balancier. A l’intérieur de celui-ci, repose du sommeil de l’innocence une minuscule créature qui, contrairement à ses nombreux semblables, n’est pas teintée de ce rose qui affecte en temps normal les nouveaux-nés. Cette enfant, c’est celle qui demeurera à tout jamais la fille unique de Scott et Angèle Glen’finnen… Anthéa, tel est son prénom, a éclos en ce monde il y a seulement quelques jours, et dans son petit monde encore bien étriqué, elle est à mille lieues de se douter du destin qui la conduira, à terme, à côtoyer les créatures les plus mystérieuses de l’humanité. Anthéa Glen’finnen… Un bien curieux patronyme, n’est-ce pas.. ? En vérité, son prénom peu courant est la contraction du prénom de sa grand mère maternelle qui se nommait Anthemis, et de celui de son grand père paternel qui lui, se nommait Théaphis. La première est malheureusement décédée quelques mois avant la naissance de la fillette, quand au second il s’agissait d’un aventurier extravagant qui parcourait sans cesse le monde, et qui pourtant avait réussi l’exploit de se faire apprécier de ses enfants en dépit de ses trop nombreuses absences. Tout aussi peu usuel que son prénom, le nom de famille de Anthéa provient de l’ancienne terre d’Ecosse qui appartenait au clan de ses ancêtres. Ceux-ci, de fiers guerriers, des highlanders, étaient l’un des plus puissant clans de toute la vallée de Glen’finnen, ce qui leur donna toute autorité pour s’accaparer le nom de celle-ci comme leur seule et unique propriété.

Mais en ce vingt-et-unième siècle, Tout ceci n’avait plus vraiment d’(importance… C’était de l’histoire, comme on disait couramment. A mesure de son développement et de la véritable apparition de ses cheveux, les médecins confirmèrent au parents de Anthéa ce qu’ils savaient déjà. La fillette souffrait d’albinisme. Heureusement, ce genre d’anomalie génétiques n’influent en rien sur l’état de santé ou la croissance de celui qui en est la victime, et hormis un léger trouble visuel sans gravité et certaines précautions à prendre, notamment par rapport à la lumière du soleil, Anthéa pouvait mener la vie de n’importe quelle petite fille. Hormis cette spécificité peu courante, la fillette se révéla un bébé étrangement sage. Enfin, sage… Tant que quelqu’un demeurait auprès d’elle, ou bien la tenait dans ses bras. C’était comme si l’absence de tout contact humain l’effrayait et la rendait nerveuse. Très rapidement, et tout naturellement pourrait-on dire, sa mère prit alors la fâcheuse habitude de garder constamment Anthéa à ses côtés, ou qu’elle aille et quoi qu’elle fasse. Les années passèrent, et la fillette commença à gambader sur ses petites jambes potelés et encore bien hésitantes. Des lors, elle commença à suivre sa mère n’importe ou dans la maison, libérée du bon vouloir de cette dernière pour ce faire. Celle-ci commit d’ailleurs l’erreur de s’en amuser, les comparant à une maman cane et son petit. Elle la laissa faire, et enfin Anthéa commença à s’exprimer avec des mots. Après un temps d’apprentissage qui débuta par le classique ‘’maman’’, la fillette apprit rapidement les mots les plus récurrent de son vocabulaire enfantin…’’Ou tu vas maman.. ?’’, ‘’Veux venir avec toi…’’, ‘’s’il te plait…’’ Et lorsque sa mère avait la folle audace de faire preuve d’une certaine tentation au refus, Anthéa éclatait alors en sanglot qui faisaient immanquablement s’effondrer la moindre résistance que sa mère pouvait lui opposer. Contrairement à celle-ci, le père de la fillette ne fut guère réceptif à ces manipulations sournoises, bien que finalement très innocente. Cela eu pour effet pervers de rapprocher encore un peu plus Anthéa de sa mère, bien que la fillette n’en aimait pas moins son père pour autant. Ainsi, se construisit la petite fille aux cheveux blancs. Au fil du temps, ce comportement se consolida et devint profondément ancré au sein même de la personnalité de Anthéa. Toutefois, on ne pouvait lui en imputer toute la responsabilité. Tout d’abord parce que ce n’était pas un fait conscient, mais aussi parce que, quelque part, sa mère se complaisait assez confortablement dans cette situation de dépendance qu’elle exerçait sur sa petite fille. Peut-être en eu-t-il été tout autrement si les Glen’finnen avait eu l’occasion d’avoir un second enfant, mais cela n’arriva malheureusement jamais.

Le temps passa… Et Anthéa grandit… Ainsi que son besoin croissant d’attention et d’affection, bien qu’elle comprenait que parfois, et notamment à cause de l’école, celui-ci ne pouvait être satisfait toutes les fois qu’elle le désirait. Elle s’en attristait légèrement, mais se disait que ce n’était qu’une simple question d’heure avant de retrouver sa mère. Cette peur incontrôlable de perdre l’intérêt de sa génitrice, de ne plus être aimé, conduisit Anthéa à devenir une gentille petite fille sage et extrêmement obéissante, afin de correspondre au mieux aux attentes de sa mère en la matière. Personne n’aimait les vilaines petites filles, elle l’avait bien compris en observant les autres parents se comporter avec leurs propres enfants. De fait, Anthéa fut sans doute l’enfant de Glasgow la moins puni de toute l’histoire de la ville. Sa mère l’appelait d’ailleurs bien souvent sa parfaite petite fille avec une fierté maternelle non dissimulée, ce qui rendait la fillette des plus heureuses et la poussait à être plus parfaite encore qu’elle ne l’était déjà.

Alors que Anthéa était âgée de cinq ans, survint ce que tout parents craint de voir arriver un jour ou l’autre… La fillette disparut sans laisser la moindre trace. Très rapidement les forces de l’ordre déployèrent le dispositif de recherche en conséquence, mais au bout de trois jours rien ne permis de trouver le moindre début de piste concernant ce qui se révéla, dans une évidence certaine, comme un enlèvement. Tandis que ses parents plongèrent dans une peur immense de ne jamais plus la retrouver, sans pouvoir admettre le fait qu’elle pouvait être morte, Anthéa pleurait. Enfermée dans un endroit sombre et humide, la fillette versait toutes les larmes de son corps depuis qu’un homme effrayant l’y avait séquestrée. Il ne lui avait pas fait de mal, tout au moins pas encore… Elle avait refusé tous les repas que ce dernier lui avait apporté, le suppliant à chaque fois de la laisser retrouver sa maman. Mais son kidnappeur ne lui répondait jamais rien, hormis le fait de manger car il aimait les jolies petites filles bien portante. Le quatrième jour, Anthéa était affamée. Elle était partagée entre sa faim, et son envie de quitter cet endroit sale et effrayant rempli de bruits étranges venant de partout et nul part à la fois. Alors, elle se dit que si elle obéissait et se montrait gentille avec lui, peut-être que l’homme la laisserait rentrer chez elle. Toute tremblante, elle attrapa donc l’assiette que ce dernier venait de déposer auprès d’elle et avala avidement tout son contenu. Elle fit de même le jours suivant, ainsi que le surlendemain… Et au septième jour de sa détention, elle dit à son kidnappeur que elle avait été très obéissante, et que maintenant elle voulait rentrer chez elle et retrouver sa maman. Elle le supplia de la laisser partir, et lui promis de ne rien dire à personne… Naïve promesse que celle-ci, bien que sans doute des plus sincère dans la bouche de la fillette. L’homme lui sourit… Un sourire malsain, soutenu par un regard sans doute un peu trop appuyé sur le physique particulier, mais non désagréable de Anthéa. D’une voix calme, à la limite d’un paternalisme des plus écœurant, son kidnappeur lui répondit en lui passant une main perverse dans les cheveux, que désormais elle allait rester avec lui et devenir sa jolie petite princesse… Et qu’ils allaient être tous les deux très heureux ensemble… Puis il quitta la pièce et lui dit encore que demain il lui apporterait une jolie robe et tout ce qu’il fallait pour qu’elle se fasse belle pour lui. Du haut de ses cinq ans Anthéa compris alors qu’elle ne rentrerait jamais plus chez elle, et ses larmes rejaillirent avec force tandis qu’elle laissa son visage plonger contre ses genoux enserrés de ses bras tremblotants de peur.

‘’Maman…’’

Appela-t-elle alors dans un murmure sanglotant, en un dérisoire et vain appel au secours…

Les heures passèrent, et tandis que le désespoir envahissait de plus en plus profondément Anthéa du bruit se fit entendre dans l’autre côté de la porte. Elle songea aussitôt que son kidnappeur allait revenir et elle sentit une panique sans nom l’envahir. Son petit cœur se mit à battre à une folle allure, et sa respiration s’accéléra bien trop dangereusement. Mais contrairement à ce qu’elle avait pu craindre, la porte ne s’ouvrit pas, tout au moins pas immédiatement. Elle reconnu les pas de son kidnappeur, mais celui-ci commença à s’adresser à quelqu’un. Elle n’entendit nulle réponse, mais l’homme commença visiblement à s’énerver et un bruit de lutte, bref mais assourdissant, se fit alors entendre avant de laisser le silence reprendre ses droits. Suspendant ses larmes, la fillette demeura aux aguets. Elle se demanda ce qui avait bien pu se passer, mais n’osa pas s’approcher afin de coller son oreille contre la porte, pour tenter d’entendre si il y avait encore quelqu’un dans la pièce voisine. Elle attendit le souffle court, en une respiration redevenue plus régulière bien que toujours haletante. Puis, alors que aucun bruit de pas n’était parvenu à ses oreilles, elle vit la porte s’ouvrir doucement. Mais contrairement à ce à quoi elle s’attendait, ce ne fut pas son kidnappeur qui apparut dans l’embrasure de la porte, mais une femme. Elle lui parut très grande, très impressionnante… Un peu effrayante aussi, mais la situation de la fillette prêtait tout naturellement à ce genre de réaction. Mais en même temps, elle ne pu s’empêcher de remarquer que elle lui ressemblait un peu. Elle aussi, avait des long cheveux blanc comme les siens, et sa peau était aussi pâle que la sienne, voir même un peu plus… C’était assez difficile à dire avec l’obscurité ambiante.

‘’Anthéa.. ?’’

Le prénom de la fillette fusa des lèvres de l’inconnue avec une telle délicatesse, que celle-ci se sentit tout de suite plus rassurée. La femme s’avança alors d’un pas mesuré et silencieux en direction de la fillette et ajouta :

‘’N’aie pas peur ma délicieuse beauté, le vilain monsieur ne te fera plus de mal, je te le promets…’’

‘’Qui êtes-vous.. ?’’

Lui demanda alors Anthéa, étonnement apaisée par la seule présence de cette femme dont elle ignorait pourtant tout, tandis que celle-ci s’agenouilla juste devant elle avant de caresser délicatement sa joue humide.

‘’Je suis celle qui va te ramener chez toi Anthéa, alors ne t’inquiète plus et reposes toi mon précieux petit trésor…’’

Le contact de la main de cette inconnue qui lui ressemblait étrangement sur sa joue procura une sensation de chaleur et de bien-être à Anthéa, qui se détendit alors et commença à ressentir une certaine lassitude qui fit doucement s’affaisser ses paupières devenues subitement lourde. Instinctivement, elle tenta de lutter et ses yeux s’ouvrirent une fois… Et puis une autre… avant de finalement se clorent définitivement, tandis que la voix de la femme lui parvint de manière très lointaine…

‘’A bientôt, mon adorable petite merveille…’’

Une tendre pression se fit ressentir sur son front l’espace d’un instant, et Anthéa s’abandonna complètement à l’appel rassurant des ténèbres. A son réveil, la fillette constata un changement radical dans son environnement. Oublié l’endroit sombre, sinistre, humide et rempli de bruit étrange en tous genres… Les murs étaient d’un bleu pâle serein, et une large fenêtre se trouvait sur le côté droit du lit sur lequel elle se trouvait allongée. Lentement, Anthéa se redressa et après avoir frotté ses yeux encore imbibé d’un certain sommeil, un sourire généreux éclaira son visage encore bien poupon…

‘’Maman !’’

S’écria-t-elle alors en constatant que celle-ci reposait tout près, elle aussi endormie, dans un fauteuil. La voix de sa petite fille éveilla instantanément la mère inquiète, qui se précipita alors afin de la serrer très fort dans ses bras. En cet instant, toute cette semaine passé avec son kidnappeur fut comme effacé de la mémoire de la fillette. Elle avait enfin retrouvé sa mère, et c’était la plus belle des choses au monde, assurément. Que c’était-il donc passé, après cette rencontre mystérieuse avec cette femme qui ne l’était pas moins.. ? Un appel anonyme avait mis les policiers sur la piste de la maison du kidnappeur, qui avait tout ce temps gardé Anthéa prisonnière dans sa cave. A leur arrivée, ceux-ci avaient pu constater des trace de lutte, mais pas la moindre trace de corps. Après une fouille minutieuse de la maison ils retrouvèrent rapidement la fillette qui était évanoui, et elle avait été emmené à l’hôpital afin d’être soigneusement examiné par un médecin. Celui-ci rassura les parents de la fillette en leur assurant qu’elle était en parfaite santé, et que rien de… Fâcheux, dirons-nous avec un certain tact, ne lui était fort heureusement arrivé. Anthéa demeura à l’hôpital durant un jour ou deux, avant de finalement retourner chez elle. Bien qu’elle en fut assez marqué, comme en témoigna de manière flagrante son besoin de plus en plus intense de ne plus quitter sa mère d’une semelle au cours des mois qui suivirent cette malencontreuse affaire, Anthéa oublia rapidement cette semaine terrifiante comme bien souvent seuls les enfants savent le faire… faire abstraction, sans vraiment le faire… L’un des nombreux privilèges de l’enfance sans doute…

Les années qui s’en suivirent se passèrent relativement sans histoire. Au grand plaisir de Anthéa sa mère lui porta une attention de plus en plus croissante, traumatisée certainement par ce qui était arrivé à sa fille unique à peine âgée de cinq ans. Un autre événement grave vint toutefois bouleverser la vie de la fillette au cours de ces années. En effet, les conséquences du rapprochement, presque fusionnel de Anthéa et sa mère suite à son enlèvement, commença à causer une certaine discorde entre ses parents. Son père jugea leur relation mère-fille des plus irraisonnable, et ne se priva nullement de le faire remarquer à son épouse qu’il accusa plus ou moins de le délaisser de plus en plus souvent, au seul profit de leur fille. Il considérait aussi que c’était infantiliser Anthéa que de continuer à la couver de la sorte, et que sur le long terme cela ne pourrait que lui causer un tort des plus certain. De fil en aiguille et de reproches en accusations de part et d’autre, la discorde devint conflit et la fillette se sentit très malheureuse de cette situation. Elle se sentait paradoxalement coupable d’être au centre des disputes de plus en plus récurrentes de ses parents, et en même temps elle ne comprenait pas ce que elle ou sa mère avaient bien pu faire de mal pour que son père se fâche ainsi contre cette dernière. Souvent, le soir venu, la fillette mouillait de ses larmes son oreiller lorsqu’elle tentait de trouver le sommeil, consciente d’être à l’origine des disputes opposant son père et sa mère, mais bien incapable de trouver une solution pour les réconcilier. Elle n’était qu’une toute petite fille qui n’avait même pas dis ans après tout, alors que pouvait-elle bien faire.. ? C’est à cette période, qu’elle commença à apercevoir, de manière plus ou moins régulière, une femme lui faire signe sur le trottoir en face de chez elle. Cette mystérieuse femme n’était pas présente tous les jours, mais ses apparitions étaient d’une régularité étonnante. Le soir, au moment ou Anthéa allait se coucher. Cela était d’une telle régularité, que à terme la fillette venait se positionner chaque soir à la même heure, devant sa fenêtre. Parfois, elle avait la chance de la voir apparaître, et parfois non. Lorsque c’était le cas, Anthéa lui rendait son salut d’un geste généreux, avec un sourire aux lèvres. Elle ne savait pas vraiment pour quelle raison, mais la présence de cette femme, fut-elle aussi éphémère que l’espace d’un battement de cils, lui procurait un sentiment de bien-être. Elle ne la connaissait pas, mais pourtant elle lui semblait familière en dépit de la large capuche de sa cape qui lui dissimulait sans cesse son visage. Ces rencontres, aussi fugace que incompréhensible, était devenu avec le temps une source de plaisir certain qui lui emplissait le cœur d’un étrange bonheur, après des journées qui, désormais, ne se déroulaient plus sans l’apparition de violentes disputes entre ses parents.

Finalement, ce qui devait arriver arriva… le conflit entre les parents de la fillette devint un véritable affrontement dans le sens le plus stricte du terme, et le divorce se révéla être la solution finale à toutes ces dernières années de désaccord concernant Anthéa. Ce fut un choc assez violent pour la fillette, que de voir son père quitter la maison avec armes et bagages, sans aucun espoir de le voir revenir un jour. Elle se sentit réellement coupable et très malheureuse de ne pas avoir su aider ses parents à rester réunis, et c’est tout naturellement dans les bras de sa mère qu’elle chercha le réconfort dont elle avait tant besoin face à ce qu’elle considérait comme un cruel abandon de la part de son père. Anthéa ne lui en voulait pas, bien au contraire, mais elle ne comprenait pas pourquoi et comment tout ceci avait pu en arriver à cette dramatique situation. Elle avait pourtant fait des efforts, elle s’était encore plus appliqué pour être la gentille petite fille dont tous les parents rêvaient… Elle travaillait sans relâche pour être la meilleure de sa classe, la plus serviable et la plus aimable possible avec les gens, afin que ces derniers ne disent que des bonnes choses à ses parents, la concernant… Alors, pourquoi tout cela.. ? Pourquoi cet abandon de la part de son père, qu’elle aimait pourtant aussi intensément que sa mère.. ? Le divorce fut finalement prononcé à l’aube de la dixième année de Anthéa, et ce changement radical dans sa courte existence la bouleversa terriblement. Plus encore, si tant est que cela fut possible, elle se rapprocha de sa mère afin que elle non plus ne l’abandonne pas à son tour. Son besoin d’attention et d’affection se fit progressivement possession et très vite la fillette commença à étouffer sa mère qui laissa apparaître quelques signes de lassitude face à cet engouement pour sa personne, un peu trop exacerbé. Celle-ci commença alors, en douceur mais sûrement, à repousser Anthéa qui ne comprenait pas le comportement de sa mère. Lorsqu’elle l’interrogeait timidement sur le sujet, sa mère lui disait qu’elle se faisait des idées, qu’elle l’aimait toujours autant… Mais Anthéa, du haut de ses onze ans, était loin d’être une petite fille stupide. Sa mère lui mentait, sans doute pour ne pas lui causer de la peine, mais c’est pourtant ce qui se produisit. Désireuse de garder à tout prix l’amour de sa mère, la fillette accepta finalement cet éloignement progressif des plus douloureux, mais elle en fut extrêmement malheureuse et le vécu comme quelque chose de tragique, jusqu’à cette nuit qui suivit son douzième anniversaire.

Allongée dans son lit, draps et couverture remonté jusqu’au menton, Anthéa réfléchissait. Elle essayait de trouver un moyen de faire redevenir sa mère comme elle était autrefois avec elle, et plus elle y pensait, et plus elle devait se résoudre à l’évidence… Tout avait changé depuis le départ de son père. La solution était donc qu’il revienne, mais elle ignorait totalement comment faire pour en arriver à ce résultat. Elle regrettait aussi de ne pas avoir vu cette inconnue ce soir, qui lui faisait couramment signe du trottoir d’en face. Pourtant, elle aurait bien eu besoin de ce petit bout de bonheur aujourd’hui encore. En fait, cela faisait quelques semaines que elle ne la voyait plus, et la fillette commençait à penser que celle-ci s’était lassée de venir ainsi la voir… Elle aussi, elle l’abandonnait… Un profond soupir fusa de ses lèvres closes, et Anthéa ferma les yeux afin d’oublier tout ceci jusqu’au petit matin. Mais à peine ses yeux se furent-ils clos, que du bruit se fit entendre dans la maison. Des bruits de pas, ceux de sa mère… Une discussion à sens unique, dont la seule voix fut, la encore, celle de sa génitrice… La voix se fit cris, et des mots tels que ‘’police’’, ‘’folle’’, ‘’partir’’, ‘’ma fille’’ parvinrent aux oreilles quelque peu inquiète de la fillette qui serra encore un peu plus ses couvertures entre ses doigts. La voix de sa mère résonna encore quelques instants, et puis soudain plus rien… C’était comme si on avait brutalement coupé le son d’une télévision, en plein milieu d’une phrase. Quelques secondes plus tard, Anthéa entendit la cliche de la porte de sa chambre bouger, et prise de panique elle se précipita en dehors de son lit afin de se réfugier sous ce dernier. La porte de sa chambre s’ouvrit alors doucement, et une personne y entra sans faire le moindre bruit. Du peu que la fillette pouvait voir, il s’agissait d’une femme car ses jambes étaient recouvertes de tissu… Une robe… Son impression se confirma, lorsque qu’une voix douce et étonnement familière, bien qu’elle ne puisse mettre un visage dessus, prononça son prénom…

‘’Anthéa.. ?’’

La fillette se recroquevilla au maximum sur elle-même, afin de ne pas laisser voir le moindre bout de sa petite personne, tandis que la voix féminine retentit à nouveau avec toujours cette même douceur dans le ton :

‘’N’ais pas peur ma délicieuse petite merveille, je ne te ferais aucun mal… Je suis venu te chercher, comme promis…’’

La fillette titillée par l’indéfinissable sentiment de connaître cette voix, s’interrogea sur le sens de ces paroles. La chercher.. ? Mais non, pas question… Elle voulait rester avec sa mère. Sa peur s’amplifia encore un peu plus lorsqu’une main blafarde agrippa son lit et quand ce dernier se vit soulever comme un fétu de paille, elle rampa rapidement en direction de sa bibliothèque. C’est alors que elle la vit… Cette femme qui soulevait son lit d’une seule main… Cette femme au teint pâle… Aux long cheveux blancs… Tout comme elle… Resurgit alors de son esprit, des bribes de son enlèvement quelques années plus tôt. Son kidnappeur, sa détention… Mais surtout, cette femme à qui elle avait parlé juste avant de se réveiller à l’hôpital… Comme tout le reste, elle l’avait occultée afin de pouvoir se reconstruire en toute sérénité, mais en la voyant à nouveau tout lui revint instantanément en mémoire.

‘’Qui êtes-vous.. ? Pourquoi vous voulez m’emmener.. ? Et ou est maman.. ?’’

osa-t-elle questionner l’inconnue, en dépit d’une crainte perceptible dans sa voix. La femme au teint d’albâtre déposa le lit sur le sol en silence, et se redressa en fixant Anthéa avec un large sourire bienveillant… Oui, elle était courageuse sa petite merveille, et elle en était très fière. Contournant d’un pas lent le lit de la fillette, elle s’approcha de celle-ci, craintive mais faisant courageusement face, tout en lui disant de sa voix devenue un peu plus enjôleuse :

‘’Elle est devant toi trésor, je suis ta véritable mère et je vais t’emmener vivre avec moi, comme se doivent de le faire une mère et sa fille, n’est-ce pas.. ?’’

Arrivée devant la fillette, la femme encadra son visage de ses mains tendres et chaleureuses et cette dernière sentit un délicieux bien-être l’envahir subrepticement. Son visage rencontra celui e la mystérieuse inconnue, et de ses lèvres tremblotantes jaillirent ces quelques mots empli d’une certaine forme de désespoir :

‘’C’est pas vrai, ma vraie maman ne m’abandonnera pas, pourquoi vous dites ça.. ?

La femme passa alors doucement son pouce sur les lèvres de Anthéa, et lui répondit très calmement :

‘’Voyons trésor… Regarde toi dans un miroir, et dis-moi si tu ressemble à cette femme qui prétend être ta mère, ou bien à moi… Cette femme, qui te repousse, n’est-ce pas.. ? Est-ce qu’une mère digne de ce nom repousserait une aussi charmante petite fille, dis-moi.. ?’’

Devant des faits aussi indéniables, la fillette ne sut trop quoi répondre. Au bout de quelques secondes, elle baissa finalement la tête et la secoua tristement de gauche à droite en réponse à l’inconnue. Elle avait raison, elle ne ressemblait pas du tout à celle qu’elle considérait comme sa véritable mère. Tout comme elle avait raison, sur le fit que une vraie maman ne repousserait pas sa petite fille en lui disant le contraire… C’était vrai qu’elle lui ressemblait à cette femme après tout… La même couleur de cheveux… Les même yeux… La peau presque aussi claire…Jamais encore, elle n’avait vu d’autres gens comme elle… Quelque peu perdue, Anthea laissa alors couler des larmes silencieuses le long de ses joues. Elle ne savait plus quoi penser, quoi dire… Quoi faire… La femme essuya ses larmes d’un revers de la main, et lui releva le visage en en déposant une autre sous le menton de la fillette.

‘’Ne sois pas triste ma belle Anthéa, tout va s’arranger, ta mère te le promet et une mère tient toujours ses promesses…’’

Ajouta-t-elle alors, tandis que son visage plongea en direction du cou de la fillette qui s’attendait tout naturellement à recevoir un baiser tendre. Tendre, fut le contact en effet… Hormis cette légère douleur qui fit tressaillir la fillette de surprise, avant de finalement lui procurer un sentiment de plaisir qui la fit rapidement chavirer. Ses yeux s’égarèrent en direction du plafond de sa chambre plongée dans la pénombre que seule la lumière du salon illuminait faiblement, et peu à peu elle se sentit partir en même temps que ses membres la trahissait. La vision du plafond devint tourbillon, et enfin le tourbillon devint ténèbres…

Une question vous taraudes l’esprit, n’est-ce pas.. ? Qui est donc cette mystérieuse femme, qui prétend être la véritable mère de Anthéa.. ? En vérité, voilà une question bien délicate. Pour commencer, évitons une première goujaterie en s’interrogeant sur son age. Nous dirons uniquement qu’elle est venue au monde il y a très longtemps de cela, à une époque ou l’Europe n’était rien de plus qu’un vaste rassemblement de clans possédant chacun leur territoire bien distinct. Son prénom est Sève… A l’origine elle ne possédait pas de nom de famille, et c’est une nécessité qu’elle s’octroiera bien des siècles plus tard. De type caucasien, son prénom laisserait supposer une origine celte. En réalité, elle-même ignore d’ou elle vient précisément. Elle fut découverte dans une forêt au nord de Lutèce, par une femme qui avait été alerté par les pleurs d’un nouveau-né. La femme la ramena alors chez elle, et décida de l’élever comme sa propre fille, étant veuve depuis quelques années. C’est elle, qui lui donna ce prénom. En grandissant, l’enfant afficha de plus ou plus ouvertement son albinisme, ce qui pour certain était un signe de mauvaise augure. Les plus acharnés voulurent la tuer afin de ne pas attirer la colères des dieux sur eux, alors que les plus tempérés privilégièrent plutôt un abandon de la fillette. Loin… Très, très loin de Lutèce… Partagée entre son amour pour celle qu’elle considérait comme sa propre fille et sa crainte de la colère des dieux, la mère adoptive ne savait trop que faire. La garder envers et contre tous, ou bien la chasser de chez elle et satisfaire la population au détriment de ses propres sentiments envers Sève.. ? La superstition l’emporta finalement sur la raison, et c’est le cœur brisé que sa mère adoptive chassa Sève.

Exilée, celle qui n’était encore qu’une adolescente vécut alors dns les bois telle une petite sauvageonne. Au fil des années on lui prêta maintes pouvoirs et autres fariboles du même acabit, continuant de lui imputer les différents malheurs qui touchaient les gens. Un jour, lassée de cette vie de plus en plus difficilement supportable, la jeune femme qu’elle était devenue quitta la région et partit à la découverte du monde. Elle voyagea dans des contrées lointaines et inconnues, et après plus de deux années d’errance elle finit par être capturer par des marchands d’esclaves. Contrairement à ses propres concitoyen, ses derniers voyaient sa particularité physique d’un point de vue extrêmement intéressant . En effet, les choses rares étaient bien souvent synonymes de prix élevé, et nul doute à leur yeux que une femme au teint pâle et au cheveux blancs, leur rapporterait une petite fortune. Après un long voyage, Sève fut finalement mise en vente sur un marché aux esclaves à Rome. Elle fit assurément sensation, et nombre de gens, pauvres ou riches, se pressèrent afin de voir de leur propres yeux cette étrange créature. Comme les marchands l’avaient supposé, les enchères pour son acquisition grimpèrent en flèchent en l’espace de quelques minutes seulement. Tout d’abord nombreux à désirer une esclave aussi unique afin de faire envie aux autres propriétaires d’esclaves, leur nombres se réduisit en une peau de chagrin au fur et à mesure des enchères. Il ne resta finalement plus que deux acheteurs, une vieille homme obèse aux doigts boudinés et cernés de bagues tout aussi précieuse les unes que les autres, et une femme dont le noble tissu de sa toge ne laissait aucun doute sur sa place dans la société. Ce fut celle-ci, qui emporta en fin de compte l’enchère. Elle fit amener la jeune femme chez elle, et la elle lui présenta un homme… Mais pas n’importe quel homme, un homme qui était comme elle, blanc de cheveux et pâle de teint. C’était la première fois que Sève voyait une autre personne semblable à elle, et elle en fut fortement surprise…. Mais pas autant que ce que sa maîtresse avait envisagée pour elle. En effet, celle-ci lui ordonna de s’accoupler avec cet autre esclave semblable à elle-même, et de lui faire un enfant tout aussi semblable. Sève refusa tout d’abord, tentant de prendre la fuite. Mais elle fut rapidement rattrapé, et subit une punition des plus terrible pour son geste. Elle finit par se soumettre, consciente que jamais elle ne pourrait fuir, et ainsi commença sa relation avec cet autre esclave qu’elle détesta profondément pour ce qu’il lui faisait contre son gré.

Leur maîtresse les obligea à avoir des relations sexuelles chaque jour, et parfois même plusieurs fois dans une journée. Avoir un enfant identique à eux semblait obséder la patricienne, et Sève n’arrivait pas à en comprendre la raison. Ce qu’elle comprenait en revanche, c’était que cet homme, son semblable, ne lui inspirait que dégoût. Il était brutal, n’avait aucune considération pour elle… Ils étaient tous deux des esclaves, et pourtant il la considérait avec un dédain certain. Deux mois après son arrivée, Sève apprit de la bouche d’une autre esclave que son compagnon sexuel avait droit au faveurs de leur maîtresse. Il était même son favori. Sève le méprisa alors encore un peu plus… Se croyait-il donc meilleur qu’elle parce qu’il avait les faveurs de leur maîtresse, au point de la considérer comme une esclave inférieure à lui.. ? Moins d’un an après son arrivée, Sève tomba finalement enceinte. A partir de ce jour elle fut l’objet de toutes les attentions. Rien n’était trop beau pour elle, et pour un peu on aurait pu imaginer qu’elle était devenu la maîtresse des lieux. Cette dernière s’occupa d’ailleurs tout particulièrement de Sève, mais la jeune femme n’était pas dupe. Elle savait que c’était l’enfant qu’elle portait en son sein, qui avait en réalité droit à toutes ces attentions. Elle avait aussi compris que des qu’elle aurait mis bas, sa maîtresse allait lui ordonner de s’accoupler à nouveau avec cet esclave méprisant… Cela, elle s’y refusait absolument. Abusant alors de la naïveté d’une toute nouvelle esclave à peine âgée d’une quinzaine d’années, Sève lui fit empoisonner le père de son enfant. L’adolescente y réussit d’ailleurs fort adroitement, et jamais on ne su qui avait commis ce crime qui irrita très fortement leur maîtresse, qui venait ainsi de perdre le moyen de créer d’autres rareté comme Sève et le dit esclave. Lorsqu’elle accoucha, Sève mit au monde une jolie petite fille qui, comme l’avait si justement imaginé sa maîtresse, se révéla être atteinte de la même anomalie génétique que ses deux parents.

Au début, la jeune femme craignit que sa maîtresse ne lui enlève l’enfant. Mais à son grand soulagement ce ne fut pas le cas. Les années passèrent et Sève se montra une mère particulièrement attentive à sa petite fille, sa petite merveille aussi belle que unique. Pourtant, tout ceci changea lorsque la fillette eu douze ans. La maîtresse de Sève lui enleva sans ménagement, et la vendit pour un très bon prix à un autre patricien. Sève en fut effondrée, mais elle le fut encore plus lorsqu’elle apprit quelques jours plus tard que sa petite fille avait été sauvagement assassinée par le fils de son maître, à qui elle s’était très violemment refusée. Sa colère de mère devint une violente envie de meurtre, lorsque sa maîtresse exprima ouvertement devant elle son regret, non pas d’avoir vendu sa petite fille, mais plutôt de ne plus pouvoir en refaire une autre afin de la revendre d’ici quelques années. Sève lui voua alors une haine sans nom, qu’elle concrétisa quelques jours plus tard en l’assassinant et en mettant le feu à sa demeure. Puis, elle disparut sans laisser la moindre trace derrière elle…

Plus de deux millénaires se sont écoulés, et Sève était devenue mademoiselle Delambre, vampire de son état. Comment.. ? Pourquoi.. ? Et par qui.. ? Ma foi, je pense que ce lieu n’est guère propice à ce genre d’interrogation. Sachez simplement que désormais, Sève vit en Ecosse, un peu à l’écart de la ville de Glasgow, dans un manoir avec sa servante. Lorsque le secret des immortels fut révélé à la face du monde, Sève compris rapidement que la situation allait devenir des plus difficile pour les vampires. Elle se constitua alors deux ou trois identité différentes sous lesquelles elle dirigea diverses entreprises à travers le monde, par l’intermédiaire de prêtes-noms mortels qui lui étaient fidèles. Ainsi, s’assura-t-elle d’une certaine sécurité. Si jamais l’une d’entre elles venait à être découverte, elle pourrait toujours retomber sur ses pieds… Après tout, ce n’était pas des vulgaires mortels, furent-ils aussi puissant que l’ordre du temple, qui allaient réussir à l’exterminer, elle qui avait traverser deux milliers d’années sans doute bien plus tumultueuses que la période actuelle. C’est au hasard d’une maussade mais ensoleillé fin d’après-midi automnale, que sa route croisa celle de la petite Anthéa, à peine âgée de trois ans. Immédiatement, elle compris que, tout comme elle, la fillette était atteinte de ce que elle avait découvert être une banale anomalie génétique…. Elle était… Comme sa fille… Des lors, la vampire ne cessa de garder un œil sur la fillette, sans trop savoir pour quelle raison en réalité. Lorsqu’à cinq ans elle fut kidnappée, l’immortelle devint extrêmement furieuse du fait que quelqu’un puisse faire du mal à la fillette. A l’instar de la police elle se mit elle-même en chasse du coupable, et la ou les forces de l’ordre piétinèrent, la vampire, elle, réussit à découvrir qui il était et ou il détenait la fillette. Lorsqu’elle la vit de près pour la première fois, les yeux rougis de larmes, dans cette cave infâme, Sève fut tenté de l’emporter avec elle afin de la protéger bien mieux que ses parents n’avaient été capable de le faire. Mais sans trop savoir pourquoi, la encore, elle jugea que ce n’était pas le bon moment. A regret, elle fit alors sombrer Anthéa dans un profond sommeil, et alerta la police afin qu’ils puissent venir la récupérer. Bien entendu, elle ne s’éloigna pas de la maison, avant de s’être assurée que la fillette avait bien été retrouvé et mise en sécurité par cette dernière. Quand à son kidnappeur, elle le vida entièrement de son sang au cours de plusieurs jours d’une longue agonie, dans le sous-sol de son manoir, afin de lui faire chèrement payer le fait d’avoir oser s’en prendre à sa petite protégée.
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Anthéa Glen'finnen

Merveille Vampirique
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MessageSujet: Re: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyJeu 01 Oct 2009, 20:31

Après cette première rencontre, Sève regarda Anthéa grandir de plus près encore. Elle se tenait au courant de sa petite vie, de ses mésaventures ou de ses bonheur enfantins… Plus le temps passait, et plus la vampire considérait que la fillette était comme sa fille. Incapable de demeurer éternellement dans l’ombre, elle passait souvent lui faire un petit coucou lorsque le soir venu Anthéa allait dormir. C’était peu et bien loin de ce qu’elle désirait en réalité, mais le simple fait de voir cette petite main et ce visage souriant s’adresser à elle, était déjà quelque chose qui rendait la vampire très heureuse. De sa lointaine position, Sève vit les parents de Anthéa se déchirer d’années en années, au grand dam de la fillette dont elle pouvait ressentir toutes la peine et la tristesse. Elle maudit ces derniers de faire ainsi souffrir cette petite merveille qui était la leur, et lentement mais sûrement, l’idée qu’ils ne la méritait pas fit son petit bonhomme de chemin dans son esprit. Pour Sève, il fallait à Anthéa une mère qui lui ressemble… A qui elle puisse s’identifier… Pas des parents aveugler par leur propre égoïsme, au point de ne pas s’apercevoir du précieux trésor qui était juste sous leurs yeux. Lorsque la séparation des parents de Anthéa fut officiellement déclarée, La vampire fut tentée de venir finalement prendre la fillette pour la garder auprès d’elle. Ces mortels stupides qui faisait souffrir la petite fille la mettait très en colère, mais pourtant elle s’empêcha de le faire… Ou plutôt, Fiona la dissuada de le faire, comme elle l’en avait déjà dissuadé bien des fois auparavant. Sève laissa donc le temps passé, mais elle assista rapidement, en l’espace d’une année seulement, à la lente mais perceptible dégradation de la relation entre Anthéa et sa mère. Peut-être que intérieurement, celle-ci en voulait à la fillette d’avoir été la cause de la dislocation de son couple… Peut-être, commença-t-elle à se sentir étouffée par tout l’amour que sa fille avait pour elle, et qu’elle lui demandait en retour… Quoi qu’il en fut, une seule chose avait de l’importance aux yeux de la vampire… Anthéa était malheureuse et cela elle ne pouvait l’accepter. Le fait que la fillette ai douze ans, âge auquel sa propre fille fut lui fut arrachée et auquel elle trouva dramatiquement la mort, fut sans aucun doute essentielle dans sa décision que cette fois-ci, même sa fidèle servante ne parvint pas à infléchir. Mais en tout premier lieu, il lui fallait se débarrasser de tout ce qui pouvait retenir Anthéa dans sa vie passé, tout au moins les choses les plus importantes. C’est pourquoi, le soir même de son ‘’adoption’’, Sève alla à la rencontre du père de la fillette et, sans un mot, lui brisa brutalement la nuque. Elle emporta le corps, et s’occupa ensuite de la mère de la fillette. La encore, tout alla assez vite. Elle pénétra furtivement chez elle, la confronta à sa stupidité et au fait qu’elle n’était pas digne d’avoir une telle petite fille, et la coupant net dans ses paroles outrés, lui brisa elle aussi la nuque aussi aisément que le fait d’arracher la tête d’une poupée. Puis, elle pénétra dans la chambre de la fillette et après quelques secondes la découvrit… Un sourire étira alors ses lèvres… Pas un cri, pas une larme… Elle était vraiment une courageuse petite fille… Certes, elle suintait la peur avec autant d’intensité qu’une rose exhalant son doux parfum, mais cela était bien, la peur était une marque de sagesse chez un enfant, c’était la preuve d’une certaine conscience face au danger de l’inconnu parfois bien attirant. Sève la rassura, et puis empressée par le désir irrépressible d’en faire véritablement sa fille, elle plongea délicatement ses canines acérées dans le cou de la fillette qui ne tarda pas à sombrer dans un inconscient bienfaisant.

Après l’avoir confiée à Fiona afin que celle-ci ramène Anthéa à son manoir, la vampire passa une bonne partie de la nuit à faire en sorte que personne ne recherche la fillette et ses parents. Pour ce faire, elle kidnappa une petite fugueuse traînant dans les bas-fonds de la ville et ayant environ le même âge que Anthéa, et la tua en lui brisant à son tour la nuque. Elle rassembla ensuite les corps des deux adultes et de la fillette dans un endroit isolé un peu en dehors de Glasgow, et après avoir effacé tout possibilité de traces exploitable en terme de recherche d’identité, elle incinéra les trois dépouilles. La police ferait sans nul doute le rapprochement entre la disparition de Anthéa et ses parents, et ces trois corps retrouvés calcinés. Les mortels sont si stupide, qu’ils s’arrête bien souvent à la première explication logique qui s’offre à eux. Une fois son forfait terminé, Sève quitta les lieux et retourna à son manoir afin de s’occuper exclusivement de sa petite merveille. Après s’être assurée du bon retour de Fiona et de la fillette, la vampire se dirigea vers ce qui allait être désormais la chambre de Anthéa. Elle y pénétra silencieusement, et le spectacle de la petite fille délicatement allongée sur le lit à baldaquin lui procura un plaisir sans nom. Enfin, elle était à elle… Tout en s’approchant, Sève s’entailla le poignet avec une griffe d’acier semblable à celle utilisé autrefois par les puissants mandarins de Chine, et avec tendresse elle laissa le flot rougeoyant s’écouler entre les lèvres de la fillette endormie. Celle-ci sembla tout d’abord ne pas réagir, mais après quelques minutes ses lèvres remuèrent et un petit bout de langue tout rose vint laper les quelques gouttes du liquide carmin qui avaient atterrit sur ces dernières. Un sourire illumina alors le visage d’albâtre de la vampire tandis que les yeux de la fillette s’ouvrirent, et sans opposer la moindre résistance elle laissa Anthéa s’emparer de son poignet qu’elle mordit avec une avidité certaine. Cette fois-ci, elle était véritablement devenue sa fille. Profitant d’un relâchement de la mâchoire de Anthéa, Sève lui ôta le poignet de la bouche. Ce qui poussa la fillette devenue vampire à dire :

‘’J’ai faim, j’en veux encore… Et ou est maman.. ?’’

Elle tenta aussitôt de reprendre d’assaut le poignet de Sève, mais celle-ci l’en empêcha et lui répondit :

‘’Je sais, je vais encore t’en donner, ne n’inquiètes pas ma douce Anthéa.’’

La vampire caressa le visage de la fillette qui lui sourit, puis elle ajouta :

‘’Je suis ta véritable mère Anthéa, tu te souviens.. ? Tu es ma gentille petite fille que j’aime plus que tout au monde, alors je veux que désormais tu m’appelle mère, d’accord.. ?’’

Anthéa sembla quelque peu perplexe, et une moue interrogative fit son apparition sur son visage devenu encore un peu plus pâle que à son habitude. Puis, celui-ci s’illumina et dans un sourire renouvelé elle dit encore en plongeant son regard ironiquement innocent dans celui de Sève :

‘’ J’ai encore faim mère… S’il vous plait…’’

La vampire, heureuse de ces quelques mots, demanda alors à la fillette de patienter et elle quitta la chambre avant de revenir quelques instants plus tard en tenant un bébé dans les bras. Elle le déposa dans ceux de Anthéa qui en écarquilla ses yeux pétillants de surprise gourmande, et lui dit :

‘’Il est pour toi, uniquement, ma princesse… Mais fais très attention de ne pas lui faire mal… Mord le vite et en profondeur, afin qu’il ne souffre pas… Tu ne veux pas qu’il souffre, n’est-ce pas.. ?’’

Anthéa répondit d’un signe négative de la tête, et plongea ses adorables petites canines miniatures dans le chair tendre du bambin inconscient du sort qui allait s’abattre sur lui, en répondant tout simplement :

‘’Non, c’est pas bien de faire du mal aux gens…’’

Puis elle s’abreuva du sang de l’enfant avec avidité, sous le regard attendrit de sa toute nouvelle mère vampirique qui se sentit alors comme la toute jeune maman qu’elle fut autrefois.

Ainsi, débuta une nouvelle relation mère-fille, bien plus fusionnelle encore que celle qui unissait Anthéa à sa mère biologique. D’ailleurs, celle-ci oublia rapidement ses parents et sa vie mortelle, tant Sève lui prodigua son amour et son attention sans jamais faillir. De son côté, la fillette faisait tout son possible pour satisfaire sa mère, et elle s’appliqua à devenir une parfaite petite vampire modèle. Elle aimait les tenues quelques peu anciennes que la vampire lui faisait porter… Toutes ces jolies robe de princesse, ces dentelles soignées… Ces petits rubans, ces gants et ces bottines, qui faisait de Anthéa une petite femme en miniature. D’ailleurs, sa mère ne lui disait-elle pas souvent elle-même, que elle était sa petite merveille.. ? Assurément, tout cela rendit la fillette extrêmement heureuse, bien plus que lorsqu’elle était encore une mortelle. Bien que la menace pesant sur les immortels depuis une vingtaine d’années avait obligé Sève à modifier quelque peu ses habitudes alimentaires, elle apprit toutefois à Anthéa l’art et la manière de s’abreuver à l’origine même du liquide carmin. Pour ce faire, elle emmena le fillette au cœur des quartiers les plus pauvres de Glasgow durant la nuit, et lui enseigna l’art de la chasse aux mortels avec toutefois une petite variante vu le physique de la petite vampire. Peu apte à séduire, tout au moins pas dans le sens ou une femme serait en mesure de le faire, Sève façonna Anthéa afin que celle-ci sache user de son innocence apparente afin d’attendrir ses victimes. Bien souvent, ces dernières étaient des femmes ou des fugueurs, mais parfois un hommes ou deux, généralement plus obnubilé par les choses qu’ils pourraient faire avec la fillette que mû par un soudain désir de lui venir en aide, tombèrent sous ses petites canines terriblement meurtrières. Bon élève au cours de son existence mortelle, Anthéa se révéla rapidement une très bonne apprentie vampire, ainsi qu’un bien féroce et sournois prédateur, à qui son apparence fragile conférait plus de dangerosité encore. Une fois sa victime vidé de son sang, Sève lui tranchait alors la gorge afin d’effacer toutes traces des minuscules empreintes de canines. Ceci, afin de ne pas alerter les autorités. Les morts étaient monnaie courante dans ce genre de quartier, après tout… Tout au plus, pourraient-elles s’imaginer avoir affaire à un quelconque assassin en série. Mais en dehors de cet apprentissage, certes assez sordide mais pourtant bien nécessaire à l’éducation vampirique de la fillette, le duo vampirique ne se nourrissait que par l’intermédiaire de sang contenues dans des poches. Ce n’était certes pas aussi délicieux que le sang pris à la source, mais cela était sans l’ombre d’un doute bien plus sur.

Cette restriction, Anthéa eu un peu de mal à l’accepter car comme tout enfant digne de ce nom elle voulait toujours ce qui lui paraissait le meilleur…. Boire du sang contenu dans une poche, c’était comme manger un steak surgelé au lieu d’un steak bien frais. Mais elle s’y habitua pourtant, principalement pour ne pas décevoir Sève. La vampire lui enseigna aussi l’art de la discrétion, lui expliquant que les mortels leur voulait du mal, beaucoup de mal. La encore, Anthéa mit du temps à assimiler ce fait. Après tout, les vampires ne faisaient rien de mal, ils se contentaient de faire ce que les mortels eux-mêmes faisaient, ils se nourrissaient… Elle savait déjà tout cela, mais d’un point de vue mortel. Du point de vue immortel, la chose était très nettement différente. Là ou on lui avait toujours appris à faire confiance aux gentils soldats qui étaient sensé la protéger, voilà que aujourd’hui ces même soldats devenaient des ennemis quasi héréditaire. Sève lui donna aussi une éducation ou les vampires étaient bien au-dessus des mortels. Ces derniers n’étaient rien, absolument rien, si ce n’était des repas potentiels. La vampire n’apprit pas à la fillette à détester les mortels, mais plutôt à le dédaigner, à les considérer comme une sorte de sous espèce sans la moindre valeur, même si certain, tel que Fiona et quelques autres, avaient trouvé grâce à ses yeux millénaires. Les vampires qui fuyaient en masse en direction de la cité devenue maudite ne trouvèrent guère plus d’écho positif à ses yeux. Pour Sève, ces vampires n’étaient pas de véritable vampires, et même si elle les considérait cependant avec plus d’importance que les mortels, ils n’en demeuraient pas moins inférieurs à elle et Anthéa. Une vision que la vampire enseigna à sa réplique en miniature, qui assimila totalement cette perception aussi bien à l’égard des mortels, que de celui de ses semblables. A force de se l’entendre répéter, de se voir qualifier d’unique, de merveille, Anthéa fut persuadée que elle et sa mère vampirique étaient des vampyrus-superior, bien au-delà de tous les autres.

Si Sève s’occupait presque entièrement de Anthéa, son éducation plus scolaire fut confiée à Fiona qui devint alors sa préceptrice en la matière. La petite vampire s’attacha aussi énormément à cette mortelle qui partageait leur vie. Elle la considérait un peu comme une grande sœur qui l’aimait beaucoup et était très gentille avec elle, en dépit de son état vampirique que les gens trouvaient si effrayant. D’ailleurs, elle lui faisait bien souvent des démonstrations de tendresse dénué de toute malice inhérente à sa nature de prédateur, même si ce n’était pas aussi régulier que avec sa mère. Fiona aussi l’aimait beaucoup, sans arrières-pensées aucune, même si elle regrettait cependant qu’elle fut transformée si jeune. Loin du monstre sanguinaire, c’était avant toute chose la gentille petite fille qu’elle voyait en projetant son regard sur Anthéa. En parlant de prédateur vorace, justement… depuis la mise en quarantaine de Darklight city, l’industrie du cinéma n’avait pas laisser échapper cette nouvelle source d’inspiration. Des films sur le sujet furent tourné dans le monde entier, et une certaine propagande y avait apparemment pris ses marques. Grossièrement parlant, le schéma était toujours le suivant : Les vilains immortels, contre les gentils soldats et l’ordre du temple qui défendaient les honnêtes citoyens contre les infamies sournoises de ces êtres assurément sans morale. Dans le meilleur des cas, les Lycans y était décris comme des animaux ayant vaguement la capacité de s’exprimer dans un langage humain plus qu’approximatif, entre deux grognements bestial, et qui se nourrissaient pareillement à des loups de pure souche. Quand aux vampires, ils n’étaient pas en reste… Loin du charme mystérieux et envoûtant et du romantisme qui leur furent très longtemps assimilé, ils avaient été réduit à des caricatures de créatures à la mine sinistre et perpétuellement dissimulé dans le moindre recoin d’ombre, s’attaquant sauvagement au courageux défenseur de l’ordre et de la justice qui avait le malheur de croiser son chemin. Lorsqu’elle était une simple mortelle, Anthéa aimait beaucoup ces films, même s’ils lui faisait parfois affreusement peur. Mais aujourd’hui… Comment dire… ? la vision que lui avait inculqué Sève, concernant les vampires de la cité interdite, trouva comme un certain écho qui la conforta dans le positionnement qui était le leur… Elles n’étaient vraiment pas comme eux… Elles leur étaient en effet bien supérieure, le doute n’était plus permis. Quand aux Lycans, Anthéa n’en connaissait que ce que sa maman vampire lui en avait raconté. Bien souvent ce fut des histoires effrayantes avant qu’elle ne s’endorme, mais Sève était quelqu’un de juste et elle n’avait jamais rabaissé les lycans aux rang de simple animaux, aux yeux de sa petite fille. Leur être supérieurs, n’en faisaient pas des créatures stupides après tout, loin de là même.

Les années passèrent, et Anthéa ne grandit certes plus, mais elle évolua toutefois intellectuellement parlant. Son savoir s’agrandissait, ses expériences s’accumulaient, et sa maturité, bien que sous-jacente, n’en témoignait pas moins de sa présence de plus en plus puissante. Pourtant, quelque chose se figea en elle au niveau psychique, la fillette devenait une adolescente, mais en même temps elle demeurait prisonnière de sa douzième année dans son comportement de tous les jours. Parfois-même, se montrait-elle quelque peu trop enfantine. En soi, cela ne causait pas de problème à Sève, qui était ravie d’avoir une éternelle petite fille à chérir jusqu’à le fin des temps. De son côté, la fillette qui n’en était plus tout à fait une, y trouvait son compte en satisfaisant ainsi pleinement le désir de sa mère qui ne cessait de l’aimer avec toujours autant d’intensité. Cinq années s’écoulèrent ainsi, sans que jamais les deux vampires ne se quittent. Excepté, durant un mois de l’année ou Sève quittait le manoir pour une destination dont elle ne révélait jamais le nom. Réglé comme du papier à musique, la vampire partait en voyage toujours le même mois, à la même date, et revenait, là encore, toujours à la même date exactement, un mois plus tard. Après avoir tenté d’obtenir une explication sur ces absences annuelles auprès de Fiona qui lui répondit que elle-même ignorait tout de ces dernières, Anthéa se décida à questionner sa maman vampirique. Pour toute réponse, elle n’eu droit que un sourire malicieux de la part de Sève qui lui expliqua de manière câline que c’était un secret qu’elle lui révèlerait lorsqu’elle serait prête. La fillette fut légèrement dépité de cette réponse, et fit une triste mine que l’étreinte tendre de la vampire dissipa presque instantanément. Les câlins généreux de sa maman vampire était magique, Anthéa en était intimement persuadée.

C’est au cours de l’une de ces absences annuelles de Sève, que l’impensable arriva…

A peine plus d’une semaine après le départ de la vampire pour sa destination tenue secrète, une corps sans vie fut découvert dans une rue du centre ville de Glasgow. En soit, cela n’avait rien de bien exceptionnel, la ville n’étant pas exempte de criminel. Mais ce qui attira l’attention des policiers, ce fut deux détails des plus significatif. Le premier, ce fut ces deux trous parfaitement rond, et séparé par une distance correspondante à la dentition d’une être humain, et le second fut le fait que la victime, une jeune femme sorti tardivement de son bureau, était presque totalement exsangue. Les enquêteurs n’en crurent tout d’abord pas leurs yeux. En effet, cela faisait bien des années que une telle chose n’étaient plus arrivée… Le dernier cas similaire remontait à l’époque précédant la révélation du secret de l’existence des immortels, et à l’époque ce meurtre fut mis sur le dos d’un déséquilibré. Mais cette fois-ci leur mode de pensée se révéla tout autre. Ne voulant nullement inquiéter la population la police tenta de garder tout ceci secret, mais comme souvent dans ces cas-là un journaliste eu vent de ces troublants détails et en fit part à toute la ville dans un article à l’accroche évidemment des plus sensationnelle. La réaction des gens ne se fit pas attendre. Certains s’inquiétèrent, d’autres paniquèrent… En moins de deux jours, une véritable psychose s’empara des habitants de la ville et tous ceux qui n’étaient pas ‘’comme les autres’’ commencèrent à devenir des vampires en puissance. Alerté, les templiers dépêchèrent une escouade sur place afin de traquer ‘’le monstre’’ dont ils avaient grandement aidé à construire le mythe depuis plus de vingt ans. Cette nouvelle inquiéta fortement Fiona, qui ne sut trop quoi faire. En l’absence de Sève il lui revenait de protéger Anthéa, mais si elle pouvait faire face aux habitants de la ville en abusant de la crédulité propre aux bonnes âmes, il n’en était pas de même avec ces fanatique exterminateurs qui étaient aussi tolérant qu’un bloc de glace face à un feu. Armé de leurs propres techniques de recherche et d’investigation, dont certaines étaient tenue secrète, les templiers ne mirent guère de temps à retrouver le coupable de ce meurtre. Celui-ci, un tout jeune vampire inexpérimenté qui vivait dans les bas-fond de la ville parmi les sans domicile et les exclus, n’avait visiblement pas eu le temps de se voir enseigner ce que tout jeune vampire digne de ce nom se devait de savoir, surtout en ces temps troublés pour les immortels. Peut-être, son créateur avait-ils été exterminé avant de pouvoir lui apprendre quoi que ce soit… Peut-être, le vampire en question avait-il tout simplement abandonné lâchement son infant, afin de sauver sa misérable peau vampirique… Quoi qu’il en soit, le malheureux égaré ne parvint que très brièvement à échapper aux forces de l’ordre du temple, avant de finalement se faire exécuter en pleine rue par une multitude de rafales surgissant des fusils d’assaut des templiers, dont certains esquissèrent un sourire de satisfaction en massacrant ouvertement le malheureux caïnite.

Le vampire meurtrier enfin neutralisé, l’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais le chef de cette escouade de templiers, un fidèle parmi les fidèles, obtempéra à la demande du maire de Glasgow qui, voulant rassurer ses concitoyens, et sans doute s’assurer une réélection certaine et somme toute très proche, lui demanda de vérifier les autres habitants des environs qui n’était pas tout à fait ‘’comme les autres’’ ou bien encore qui ne vivaient pas ‘’comme les autres…’’ Une demande, qui témoignait parfaitement du sentiment de paranoïa et de racisme primaire qui était rémanent chez les mortels depuis l’annonce publique de la réalité des immortels, et qui ressurgissaient à chaque nouvelle chose étrange ou bien encore inexplicable. Ce fut alors une véritable vague de terreur que lancèrent les templiers, ceux-ci n’étant pas réputés pour prendre des gants avec des potentielles créatures à abattre. Tous y passèrent, des gothiques néo-punk qui avaient créé une sorte de petite communauté plus ou moins hermétique qui inspirait, elle aussi, une méfiance certaine, aux gens sans histoire mais qui pourtant se ne mêlaient pas aux autres… C’était forcément étrange, des gens qui ne vivaient pas comme l’ensemble de la communauté… Se trouvant en dehors de la ville, le manoir ou vivait Fiona et les deux vampires fut l’un des derniers endroits à être inspecter. Cela permit à la celle-ci de prévoir une échappée potentielle, et c’est pourquoi elle décida de partir en voyage avec Anthéa durant quelques jours, le temps que la situation se tasse et que l’escouade des templiers quitte définitivement la ville. Après avoir fait ses bagages et celles de la petite vampire, Fiona et elle embarquèrent à bord de la voiture de la femme et commencèrent à s’éloigner de la ville en empruntant les petits axes routiers, ainsi que les routes secondaires. Mais sans qu’elle ne sache comment, leur voiture fut rapidement pris en chasse par un véhicule appartenant aux templiers, bientôt suivi d’un second. Pour Fiona, le doute n‘était plus permis. Là ou le premier aurait pu n’être qu’un simple hasard, l’apparition du second véhicule confirma ses craintes… Elles avaient été repéré, même si elle ignorait totalement comment cela pu être possible, tant elle avait pris ses précautions. Toutefois, déterminée à ne pas leur laisser la petite vampire pour laquelle elle envisageait un sort des plus sinistres si jamais les templiers lui mettait la main dessus, elle tenta de leur échapper en accélérant brusquement, mais ces derniers étaient visiblement adroit avec un volant. Elle parvint cependant à leur échapper l’espace d’un moment, du quel elle profita pour faire descendre la petite vampire et sa valise. D’une voix ou l’inquiétude se faisait très fortement présente, Fiona expliqua à Anthéa que elle allait les attirer loin d’elle, et que ensuite elle reviendrait… Qu’elle n’avait pas à s’en faire, qu’il ne lui ferait pas de mal car elle n’était pas une vampire. La fillette acquiesça d’un hochement de tête, avec cependant une certaine tristesse dans le regard. Elle en voulait pas laisser Fiona toute seule, elle voulait la protéger elle aussi… Mais elle avait aussi promit à sa mère d’obéir sans discuter à cette dernière, alors…Fiona lui dit encore de retourner à Glasgow, mais en aucun cas au manoir car l’endroit allait sûrement être fouillé de fond en comble et elle risquait de se faire prendre. Elle expliqua encore à la petite vampire que jamais il ne songerait qu’un vampire retournerait en ville avec leur présence, et qu’elle devait en profiter pour se trouver un endroit ou se cacher jusqu’à ce qu’elle revienne la chercher. Anthéa opina positivement de la tête, et dit alors à Fiona de sa petite voix enfantine :

‘’Fais attention à toi Fiona, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose de mal…’’

Le ton était assurément attristé, mais la petite vampire se força à sourire du mieux qu’elle le pu afin de ne pas faire de la peine à celle qu’elle aimait presque autant que sa mère. Fiona lui sourit en retour, encore plus convaincu de la non monstruosité de cette petite chose qui lui faisait face dans toute sa fragilité offerte. Elle la rassura en lui disant que tout allait bien se passer, puis elle lui répéta de faire attention à elle avant de repartir sur les route afin de laisser du temps à la petite vampire de regagner la ville.

Nantie de sa valise, la petite poupée vivante se força à rester courageuse et se mit en route afin de rejoindre Glasgow le plus rapidement possible. Une fois en ville, elle tenta de se faire la plus discrète possible, compte tenue de son apparence des plus inhabituelle. Mais il est de notoriété publique, que l’on est jamais plus invisible, que parmi la foule. Cela se vérifia cette fois encore, sans doute aidé par l’idée que décidément un vampire ne pouvait pas être une charmante petite fille polie et serviable. Mais Anthéa ne devait pas rester dans la rue trop longtemps, car elle savait que malgré tout, une petite fille solitaire avec une valise dans la main deviendrait très vite suspect. C’est pourquoi, elle alla sonner à la porte d’une maison un peu isolée. Vu l’heure, il y avait une forte probabilité qu’il n’y ai qu’une femme à l’intérieur, ses éventuels enfants et mari étant sûrement à l’école et au travail. Comme Anthéa l’avait deviné, ce fut une jeune femme qui vint lui ouvrir la porte. La petite vampire afficha son plus beau et innocent sourire, et expliqua alors à la femme qu’elle venait d’arriver de Edimbourg, mais qu’elle s’était sottement perdue et qu’elle désirait entrer chez elle afin de pouvoir téléphoner à sa mère pour qu’elle puisse venir la chercher. La jeune femme fut attendri par la petite vampire et son histoire, et c’est bien volontiers que cette dernière l’invita à pénétrer chez elle. Tout en faisant route vers le salon, Anthéa la complimenta en lui disant qu’elle était gentille de l’aider, et qu’elle avait une jolie maison. Sans perdre de temps, la fillette enchaîna en lui demandant si elle pouvait avoir un verre d’eau, que la femme alla lui chercher bien volontiers. Anthéa profita de ce moment pour examiner rapidement le salon… Soigné, propre… Pas de jouet traînant dans un coin… Son regard se port sur les quelques cadres disséminés dans toute la pièce, et elle en conclu très vite que cette femme n’avait pas d’enfant. Toutefois, elle remarqua la photo d’un bébé tout rose dans un petit cadre. Il y avait aussi une photo de mariage, ou la femme se tenait au bras d’un homme… Donc, elle était marié et son mari rentrerait sans doute ce soir… Lorsque la femme revint de la cuisine avec le verre d’eau demandé, Anthéa s’installa sur le divan et attrapa le dit verre en la remerciant doucement. Elle but une gorgée du liquide incolore, et commença à interroger le plus innocemment du monde sa bienfaitrice. Elle lui demanda si elle avait des enfants, si elle avait un mari… Celle-ci lui confirma ses déductions initiales, lui précisant même que son bébé, qui se prénommait Ambre, dormait actuellement à l’étage. La petite vampire sourit… Bien, c’était parfait… Faisant mine de vouloir déposer son verre sur la table basse, Anthéa laissa volontairement ce dernier lui échapper des mains et atterrir sur le sol. Elle s’excusa alors de sa maladresse, et dit à la femme que elle allait tout nettoyer si elle voulait bien lui donner du papier absorbant. De son côté, la jeune femme la rassura en lui disant que ce n’était pas grave, que ce n’était que de l’eau et qu’elle allait elle-même s’en occuper. Anthéa la remercia, et lorsque celle-ci s’agenouilla afin de nettoyer le fâcheux accident, la petite vampire fondit sur elle tel le prédateur qu’elle était, et lui planta ses petites canines meurtrières dans le cou tout en la maintenant au sol. La femme se débattit quelques instants, mais finalement elle s’affaissa mollement tandis que Anthéa continua de s’abreuver de son délicieux liquide carmin. Toutefois, elle ne la vida pas mais se contenta de l’affaiblir suffisamment pour qu’elle ne lui pose pas de problèmes à l’avenir. Puis, la petite vampire alla chercher deux cordon électrique qu’elle arracha à leurs appareils, et en ficela les poignets et les chevilles de la jeune femme avec, avant de l’adosser contre le mur du salon. Voilà… C’était déjà ceci de fait…

Anthéa attendit alors patiemment le retour de l’époux de la jeune femme, en s’installant sur le divan afin de regarder la télévision dans l’attente que son téléphone portable sonne, et que Fiona lui annonce que tout allait bien et qu’elles pouvaient toutes les deux rentrer au manoir. Les heures passèrent, et aucun appel ne vint. Anthéa commença à s’inquiéter malgré tout, se demandant si les templiers n’avaient pas réussi à mettre la main sur Fiona et s’ils ne lui avait pas fait de mal. C’est alors que le mari de sa première victime arriva à son tour, et lorsque la porte s’ouvrit Anthéa se leva rapidement du divan et se précipita dans l’entrée. Elle dit bonjour à l’homme, étonnée de voir une petite fille chez lui, et celui-ci lui rendit son bonjour en lui demandant qui elle était. Anthéa lui rétorqua qu’elle était la fille d’une ancienne amie de sa femme, qui était venu chez eux afin de renouer contact. L’homme, bien que surpris, ne douta cependant pas de la parole de la fillette au si angélique visage. Ce ne fut que lorsqu’il entra dans le salon et qu’il vit son épouse pieds et poings lié et adossée contre le mur à moitié inconsciente, qu’il réalisa que quelque chose n’allait pas… Malheureusement pour lui ce fut bien trop tard car la petite vampire se trouva juste devant lui lorsqu’il se retourna et le frappa très violemment au visage à l’aide de l’un des parapluie déposé à l’entrée. Il resta lucide quelques secondes encore, et puis il s’effondra à son tour, totalement inconscient. Lorsqu’il reprit ses esprits, il pu constater qu’il était lui aussi solidement attachés et adossé au même mur que son épouse. En reprenant doucement prise avec la réalité, il pu ensuite voir la petite vampire assise sur le divan, devant la télévision allumée, en train de s’amuser avec le bébé appartenant au couple et qui semblait extrêmement joyeux d’avoir une nouvelle amie avec qui se distraire. Anthéa aimait beaucoup les bébés en réalité… Il était bien sur délicieux, et elle en avait bu plus d’un au cours de ces cinq dernières années, mais elle les trouvaient aussi tout mignon et très amusant.. Et eux au moins, se moquaient bien de ce que les gens pouvaient être. Lorsque la fillette s’aperçut du réveil de l’homme, elle cala délicatement le bébé contre sa poitrine et se leva afin de faire face au couple prisonnier dont la femme commençait elle aussi à reprendre pied avec le monde réel.

‘’Bonjour… Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire de mal vous savez… Mais si je ne vous avez pas attaché, vous auriez paniqué et vous auriez sans doute tenté de me faire du mal… Et faire du mal à une petite fille, c’est pas bien vous savez… N’est-ce pas que c’est mal d’être méchant avec les enfants Ambre.. ?’’

Questionna alors la petite vampire devenue souriante, en tournant son étrange regard en direction du poupon accroché à sa robe. L’homme allait l’interroger à son tour afin de savoir qui elle était en réalité, mais lorsque sa femme, encore quelque peu vaseuse tourna brièvement son visage dans sa direction et qu’il vit la marque caractéristique d’un vampires dans le cou de son épouse, il fit rapidement le rapprochement avec la présence des templiers et compris. Une certaine forme de terreur se dessina alors dans on regard, et il dit :

‘’Tu es un de ces monstres… Un vampire !’’

Anthéa se tourna à nouveau vers lui, et lui répondit quelque peu mécontente :

‘’Je suis pas un monstre ! Je suis une petite fille ! N’est-ce pas que je suis une petite fille Ambre.. ? Toi tu le sais, mais ton papa ne veux pas comprendre… C’est vraiment trop bête les adultes…’’

ajouta-t-elle en se tournant à nouveau vers le nourrisson, qui gazouilla alors comme s’il approuvait les paroles de sa toute nouvelle amie vampire. Anthéa retourna ensuite s’asseoir sur le divan, et attrapa la télécommande afin de zapper de chaîne en chaîne à la recherche d’un programme intéressant. Elle s’adressa encore une fois au couple, et leur promis de ne pas leur faire de mal s’ils promettaient de ne rien dire à personne lorsqu’elle partirait de chez eux. Les mortels n’étaient rien, mais Sève lui avait bien appris à ne pas les tuer sans aucune raison non plus… Il fallait faire preuve de pitié envers ces pauvres êtres, tellement faible… L’homme, comme la femme qui émergeait enfin ne répondirent rien, sans doute apeuré des conséquences d’une quelconque réponse… Sans oublier aussi le fait que ‘le monstre’’ tenait leur enfant dans ses bras. Lorsque Anthéa tomba sur une chaîne d’information, elle cessa de passer de chaîne en chaîne, et écouta les nouvelles en espérant flâner quelques précieux renseignements sur ce qu’il s’était passé après que Fiona lui ai demandé de revenir en ville. Si elle s’était fait prendre par les templiers, alors ils le diraient. Mais ce qui attendait la petite vampire était tout autre. Il y eu bien un reportage sur ce qu’il s’était passé, mais ce fut pour dire, image à l’appui, que la voiture de Fiona avait fini par avoir un accident et que elle été morte dans l’explosion de sa voiture. Cette tragique nouvelle désempara totalement Anthéa, qui déposa alors Ambre sur le divan. Elle ne pouvait en croire ses yeux et ses oreilles… Non, Fiona ne pouvait pas être morte… Pas elle… Tous les autres mortels, mais surtout pas elle… La petite vampire commença alors à trembloter légèrement, tandis que, pour la première fois depuis bien des années maintenant, des larmes coulèrent le long de ses joues pâles. Elle demeura prostrée durant ce qui lui parut être une éternité, ne pouvant croire en cette nouvelle effroyable… Et sa mère qui n’était pas là… Et impossible de la joindre, elle devrait attendre son retour… Une peur sourde et angoissante envahit alors la petite vampire, la fragilisant encore un peu plus aux yeux de ses deux victimes. Etait-ce cette image de petite chose fragile et esseulée qui redonna confiance au père du poupon qui reposait tranquillement sur le divan.. ? Qui sait… Toujours est-il, que ce dernier s’enhardit soudainement, et lança sur un ton plein de morve à l’encontre de Anthéa :

‘’Cette femme était ton amie.. ? Elle n’a eu que ce qu’elle méritait, les gens qui vous aident doivent subir le même sort que les monstres qu’ils protègent !’’

A ces mots, la petite vampire cessa de trembler. Elle releva son visage humides, et le tourna en direction de l’inconscient. En voyant ce dernier lui faire face, l’impudent constata qu’il était devenu dénué de toute trace de douceur, de fragilité et d’innocence. Anthéa n’offrait plus aucun sourire, plus aucun signe rappelant son état de petite fille adorable… Non… Tout ce que l’homme voyait désormais, c’était le visage sombre et renfermé de la petite vampire, qui laissa lentement émerger ses deux petites mais puissantes canines acérées, en même temps que son regard teinté de rouge devint étrangement froid et sans âme…

‘’Je ne suis pas un monstre… Et je t’interdis de dire du mal de Fiona, stupide mortel…’’

Puis, sans autre forme de procès, Anthéa se jeta à une vitesse surhumaine sur l’homme qu’elle déchiqueta sans l’ombre de la moindre pitié et dans une sauvagerie que nul n’aurait jamais pu lui soupçonner. Elle massacra son visage jusqu’à le rendre totalement méconnaissable, faisant gicler son sang sur sa femme se trouvant juste à côté, et lorsque enfin elle en eut terminé, elle le mordit avec la même rage afin de le vider de son sang jusqu’à la dernière goutte. Tout d’abord ébahie et trop choquée pour réagir, son épouse fini par hurler de peur et d’effroi, mais Anthéa se redressa avidement et sans la moindre hésitation elle agrippa les cheveux de la femme et lui tira la tête en arrière avec une telle force, que son cou se rompit en une fraction de seconde. La petite vampire se redressa alors, et contempla avec un sourire carnassier le résultat de son massacre. Il fallut les pleurs de Ambre, sans doute inquiète de tout ce remue ménage, pour tirer Anthéa de sa rage et de sa colère, et pour qu’elle retrouve peu à peu son habituelle apparence de petite fille fragile et innocente. La bouche teinté du sang de son père, elle reprit le nourrisson dans ses bras et lui dit de sa petite voix redevenue câline :

‘’Ne pleure pas Bébé, c’est fini…Oui, je sais, tu as du avoir très peur, n’est-ce pas.. ? Mais c’est fini, ne t’en fais pas mon cœur… Ton papa ne dira plus jamais des vilaines choses…’’

La petite vampire la berça délicatement dans ses bras afin qu’elle se calme, et elle se demanda ce qu’elle allait bien pouvoir faire d’elle. L’emmener.. ? Peut-être que sa mère serait heureuse d’avoir une autre petite fille… Mais Anthéa fit rapidement disparaître cette sotte idée de son esprit… Sève lui avait bien dit qu’il ne fallait jamais séparer une mère de ses enfants, que c’était très mal… Vraiment très mal… Et la petite vampire n’était absolument pas une mauvaise fille pour faire une telle chose… Elle sourit à nouveau au poupon qui commençait à se calmer à son tour, et tout en lui caressant tendrement le front de sa main gracile, elle lui murmura :

‘’Ne t’en fais pas mon bébé, je vais faire en sorte que tu puisse toujours rester avec ta maman… Tante Anthéa te le promet…’’

La petite vampire déposa alors un sanglant baiser sur le front de la petite fille, avant de la mordre à son tour mais avec une douceur et une tendresse qu’elle n’accorda pas, même l’espace d’une seule seconde à son odieux géniteur. En quelques minutes, tout fut terminé. Anthéa déposa le nourrisson sur le divan et l’installa confortablement, rajustant ses petits vêtement avec soin… Elle trouvait vraiment que Ambre était un très joli bébé… Telle une mère consciencieuse, elle lui glissa même sa tétine dans la bouche, pour qu’elle puisse téter si jamais elle en avait envie… Est-ce que un monstre ferait preuve d’autant d’attention.. ? Anthéa se redressa, et un soupir fusa de ses lèvres rougit. Elle jeta un regard sur l’horloge accrochée au mur, et constatant qu’il était désormais bien tard, elle se dit que les templiers avaient du quitter le manoir depuis bien longtemps maintenant. D’un pas tranquille elle monta alors à l’étage afin d’aller se débarbouiller dans la salle de bain et se refaire une petite beauté, et une fois cela fait elle redescendit au rez-de-chaussée et, sans jeter le moindre regard en arrière elle attrapa sa valise et quitta la maison par la porte donnant sur la cour extérieure. Avec la nuit qui était tombé, elle pensait qu’elle n’aurait aucune difficulté à rentrer chez elle, ou elle attendrait le retour de sa mère… Elle, saurait quoi faire…

L’une des premières leçons que Sève avait inculquée à Anthéa était que la nuit et l’obscurité était leurs amies les plus fidèles. Le manque de lumière naturelle, l’absence de gens dans les rues… Tout ceci contribuait à alléger leur constante attention, destiné à masquer leur véritable nature. De fait, cela facilita la sortie de la ville de la petite vampire, qui aurait autrement attiré tous les regards. En effet, une petite fille dehors aussi tard c’était déjà peu courant, mais si en plus ladite petite fille transportait une valise avec elle… La crainte n’était pas de voir sa nature de vampire découverte, mais plutôt d’être prise pour une petite fugueuse avec tout le cortège de procédures qui s’en suivait. Tout au long de la route, Anthéa repensa à Fiona. Tout comme sa mère, elle l’aimait beaucoup et comme elle était une fragile mortelle et elle une vampire, la fillette lui avait fait la promesse de toujours la protéger. Touchante promesse enfantine, fut-elle de la part d’une petite mortelle ou bien d’une petite immortelle… Pourtant, elle n’avait rien pu faire… Fiona était morte pour la protéger, et la petite vampire avait énormément de mal à accepter ce simple fait. Son cœur tendre se serra douloureusement, et levant son regard en direction du ciel étoilé elle promit intérieurement à celle qui fut comme une seconde mère pour elle, que jamais elle ne l’oublierait… Jamais… Jamais… Jamais… Après une heure ou deux, Anthéa atteignit enfin la lisière de la propriété entourant le manoir ou elle vivait. Prudente, elle mit tous ses sens aux aguets afin de percevoir la moindre présence, le moindre danger potentiel. Mais rien ne vint troubler ses sens vampirique, et la fillette, confiante, se remit alors en marche… Plus que quelques dizaines de mètres, et enfin elle serait totalement zen sécurité. Si sa mère avait pu voir les informations, ou qu’elle soit, alors elle reviendrait sûrement très vite d’ici un jours ou deux afin de s’occuper d’elle. Cette pensée égaya son cœur en peine, et ce fut sans doute cet égarement dans ses pensées, en cette situation des plus dangereuse, qui lui coûta la balle du fusil d’assaut qui vint lui transpercer l’épaule. De par sa constitution de petite fille, le projectile à la puissante force d’impact la traversa heureusement de part et d’autre. Mais elle fut brutalement rejeté sur le côté, et dans un état de surprise totale, elle les vit apparaître tout autour d’elle. Des soldats, les templiers venu exterminer le vampire assassin, mais aussi, bien qu’elle ne pu le voir de ses propres yeux, un vampire qui avait sans doute perturber ses sens afin qu’elle ne se doute nullement du traquenard qui l’attendait. Anthéa voulu fuir, se précipiter aussi rapidement que son état de vampire lui permettait, dans la forêt au loin. Mais sa blessure l’avait douloureusement meurtri, et ses ennemis, plus expérimenté qu’elle en ce domaine, avaient déjà pris position afin de contrer son éventuelle fuite. Se sentant prise au piège comme un vulgaire animal blessé, la petite vampire montra férocement les canines tout en se tenant l’épaule atteinte. La gardant en joue, les militaires commencèrent à resserrer leur étreinte sur sa personne en un cercle concentrique plus ou moins parfait, avant de s’arrêter à quelques mètres d’elle. Bien décidé à ne pas se laisser tuer, la petite vampire se recroquevilla sur elle-même, et dans un formidable élan elle se jeta avec rapidité sur l’un des templiers qui ne pu que se laisser surprendre par cette étrange et féroce chose minuscule, mais si vive, qui arriva sur lui avec la ferme intention de le tuer à son tour. Celui-ci tenta de faire barrage à l’assaut de le fillette avec son fusil, mais celle-ci lui arracha littéralement des mains avant de plonger ses canines vengeresse dans le cou de sa victime désignée. Tout au moins tenta-t-elle de le faire, car presque aussitôt une pluie de coups venant de partout à la fois se déversa sur son petit être en un torrent de violence acharnée. Elle lâcha alors rapidement prise, et roula sur le sol tout en se protégeant de manière bien dérisoire avec ses bras. Lorsque enfin les coups cessèrent, Anthéa releva les yeux et elle vit alors un des templiers légèrement différent des autres, sans doute le chef de cette escouade, pointer son fusil contre son front. Coincée, dans l’impossibilité de fuir, la petite vampire commença alors à paniquer comme jamais encore elle ne l’avait fait, et utilisant de manière presque instinctive son don télépathique que sa mère lui avait apprit à développer tout au long de ces cinq dernière années, une pensée, une seule et unique pensée, fusa en direction de son bourreau avec toute la force de son désespoir et de son envie de vivre…

*NON !*

Le templier sembla alors marquer un temps d’arrêt de quelques secondes, avant de finalement sortir un pistolet engoncé dans un étui attaché à sa cuisse et de tirer trois fois de suite avec sur la petite vampire, qui n’eu que le temps de ressentir trois sensations de piqûre dans sa poitrine. Dans un curieux sentiment de lassitude et de fatigue, Anthéa porta alors la main à l’endroit de ces sensations et celle-ci en arracha ce qu’elle pu reconnaître comme une sorte de petite fléchette, juste avant de s’effondrer de tout son long sur le sol et de sombrer dans l’inconscience.

Ce qui troubla les rêves de la petite vampire, ce fut tout d’abord cette impression de dureté contre sa peau. Un peu comme si quelque chose était appuyé contre elle. Puis, il y eu cette désagréable sensation de froid et de métallique… Pourtant, elle devait être dans son petit lit douillet, comment pourrait-il en être autrement.. ? Sa mère ne la laisserait jamais s’endormir ailleurs que là. Elle était tellement attentionné avec elle, une maman parfaite, c’était là la vision que Anthéa avait de la vampire qui l’avait fait renaître à la vie… Ou plutôt, à une vie. Sa petite main frotta très brièvement son visage pâle, machinalement. Elle se sentait, doucement mais sûrement en train de s’éveiller, mais pourtant elle s’y refusait. Elle voulait poursuivre ce rêve merveilleux, ou elle était avec sa mère et Fiona. Pourquoi, avait-elle pensé que celle-ci était morte.. ? Une bien sotte pensée, qui heureusement était fausse… Mais pourtant, ce froid et cette impression de dureté persistaient, et elle trouvait cela de plus en plus dérangeant… Et puis, ce fut le cruel retour à la réalité sordide qui était la sienne… Un bruit assourdissant résonna en un écho détestable, et la petite vampire ouvrit instinctivement ses yeux. Il lui fallu quelque secondes pour réaliser, mais lorsque cela fut fait elle se redressa prestement et rapidement elle examina l’endroit ou elle se trouvait. Elle n’était plus devant le manoir, mais dans une petite pièce vide et entourée de trois murs, devant elle s’élevait une rangée de barreaux allant du sol au plafond. Tout lui revint alors en mémoire… La surprise de l’attaque, la peur, sa tentative avortée pour fuir… Elle avait cru mourir, mais pourtant elle était bien vivante hormis cette blessure à l’épaule qui avait déjà commencée à guérir, et qui lui indiqua qu’elle avait du perdre connaissance pendant presque vingt quatre heures. Encore un peu de temps, et son épaule redeviendrait aussi net qu’auparavant… Etre une vampire avait tout de même des avantages non négligeable. Anthéa ne savait pas pourquoi ce templier ne l’avait pas tuer, mais maintenant elle était très clairement prisonnière quelque part. Etait-elle toujours en Ecosse.. ? Ma foi, c’était assez difficile à dire vu son environnement actuel. Quittant cette couchette des plus inadaptée à sa condition de petite princesse vampirique, la fillette avança avec prudence en direction de la grille et jeta un coup d’œil à droite et à gauche du couloir qui longeait sa cellule. Rien… Ni personne… Un soupir triste s’échappa alors de ses lèvres closes. Si elle était prisonnière dans un endroit inconnu, comment sa mère allait-elle la retrouver.. ? L’idée de ne plus jamais la revoir lui traversa l’esprit durant quelques secondes, mais très rapidement Anthéa secoua la tête en un déni des plus virulent. Non, jamais… Sa mère était une grande et puissante vampire, alors elle la retrouvait ou qu’elle puisse être… Il lui fallait faire preuve de patience et attendre, juste attendre…

Quelques heures plus tard, des bruits de pas retentir dans le couloir et Anthéa se redressa instinctivement, prête à toute éventualité. Un garde armé apparut alors au bout de quelques minutes, et après lui avoir jeté un regard ou se mélangeait un mépris évident et un sentiment de haine très clairement affiché, ce dernier jeta une poche de sang sur le sol de la cellule comme s’il s’agissait d’une chose des plus écœurante, et s’empressa de disparaître en murmurant ‘’monstre’’ entre ses dents. Très mécontente, la petite vampire fronça les sourcils et se précipita vers la grille pour crier au garde qui n’était déjà plus là :

‘’Je suis pas un monstre ! Et je suis pas un chien non plus, vous pourriez au moins me donner un verre !’’

N’obtenant pas de réponse, elle trépigna furieusement le talon de sa bottine contre le sol de sa cellule, avant de s’emparer de la poche de sang et de la balancer avec force dans le couloir, se privant ainsi d’un repas dont elle savait pourtant avoir très bientôt besoin. La fillette fulmina, en retournant s’asseoir sur sa couchette. Mais pour qui ils la prenait.. ? Pour une Lycan peut-être.. ? Elle était une vampire elle, et pas n’importe lequel… Un vampyrus-supérior, alors hors de question de la confondre avec les autres. Anthéa fut très contrariée, là ou d’autres vous dirons qu’elle boudait, tout bêtement. Quoi qu’il en soit, une chose était certaine pour la petite vampire, elle ne s’abaisserait pas à boire à même une poche de sang comme le plus mal élevé des vampires. Sa mère lui avait donné une bonne éducation après tout, alors hors de question de lui faire honte. Le lendemain, la même chose se passa, et la même réaction suivit. Il en fut de même le troisième jour, mais pourtant le vol de la poche de sang se révéla moins long. La petite vampire s’affaiblissait visiblement, même si son entêtement paraissait lui donner une capacité de résistance insoupçonnée. Le quatrième jour, ce fut différent. Le garde avait changé, remplacé par une femme. Celle-ci, loin de lui balancer dédaigneusement la poche de sang, lui apporta sur un plateau ou se trouvait aussi un verre. Elle le glissa à l’intérieur de la cellule après avoir ordonné à Anthéa de reculer, ce qu’elle fit sans poser de difficulté. Une fois la femme à l’écart de la cellule, la petite vampire s’approcha du plateau et gratifia la militaire d’un merci gracieux avant de retourner sur sa couchette ou elle vida la poche de sang dans le verre, avant de boire avec gourmandise celui-ci… Beurk, il était froid… ce n’était pas très bon, mais à défaut de mieux… Et aujourd’hui au moins, ils lui avait donné un verre. Le lendemain, tout se passa exactement de la même manière, ainsi que le surlendemain et les jours suivants. Anthéa tenta d’engager la conversation avec la femme soldat, mais celle-ci s’y refusa à chaque tentative. La petite vampire finit par abandonner. Le temps était long dans cette cellule ou elle demeurait solitaire. Anthéa passait le temps comme elle le pouvait, chantonnant parfois afin de ne plus voir ce dernier passer avec la lenteur d’un escargot unijambiste… Mais elle s‘ennuyait ferme !

Au cours d’un repas, une surprise l’attendit à côté de son verre et de sa poche de sang… Un livre. Agréablement surprise, la petite vampire en oublia son repas et se précipita directement sur ce dernier afin de le dévorer littéralement des yeux. Elle aimait bien lire habituellement, mais dans le contexte actuel qui était le sien c’était comme une bouffée d’air que l’on offrait à un noyé. N’ayant rien d’autre à faire, elle termina le livre en moins d’une journée, ne s’interrompant que pour se nourrir de son verre de sang quotidien. Lorsque la femme soldat vint lui apporter son repas le lendemain, Anthéa fut déçue de ne pas voir à nouveau un livre l’accompagner. Elle leva alors les yeux sur la militaire, et lui demanda très poliment de sa petite voix enfantine :

‘’Vous pourriez m’apporter un autre livre s’il vous plait.. ? Je m’ennui ici…’’

Puis elle déposa son livre sur le sol devant les barreaux afin que la femme puisse le reprendre, et elle recula. Le lendemain, la garde revint avec son repas… Et… Une autre femme.. ? Celle-ci était en civil, et Anthéa en conclu donc tout naturellement qu’elle n’était pas une militaire Elle tenait dans ses bras un bloc de papiers, ainsi que un autre livre, ce qui n’échappa pas à l’attention de la petite vampire. Intriguée, la fillette fixa la femme avec curiosité. Celle-ci se présenta alors, et lui dit être le docteur Mankinson. Instinctivement, Anthéa lui répondit de manière naïve qu’elle n’avait pas besoin d’un docteur, qu’elle n’était pas malade. La femme éclata d’un petit rire léger, et s’empressa de préciser son premier propos en ajoutant qu’elle était psychologue et que elle désirait s’entretenir avec elle si elle le voulait bien. Elle la trouvait très intéressante, ajouta-elle encore. Intéressante.. ? Voilà qui fit extrêmement plaisir à la petite vampire, qui accepta alors de parler avec la psychologue. Tandis que celle-ci s’en retourna avec son plateau sur sa couchette, le docteur Mankinson commença à interroger la petite vampire qui l’interrompit brusquement en lui signifiant que si elle voulait lui parler, elle devrait le faire en face et non pas derrière les barreaux, puisqu’elle la trouvait vraiment intéressante.

‘’Je sais me tenir vous savez, mère m’a donné une bonne éducation… Et puis je ne suis pas comme ces autres vampires qui vont dans cet endroit affreux, je suis normal moi…’’

Ajouta-t-elle, sincère dans ses propos quelque peu désobligeant vis-à-vis de ses congénères caïnites. La psychologue sembla hésiter devant cette demande, mais après quelques secondes elle ordonna au garde de lui ouvrir la porte au grand désaccord de ce dernier qui s’exécuta pourtant. Une fois dans la cellule, la petite vampire se décala légèrement sur le côté afin de faire de la place pour la femme, et l’invita à venir s’asseoir auprès d’elle d’un petit tapotement de main délicat. Bien qu’hésitante, celle-ci obtempéra au désir de la fillette qui lui sourit alors amicalement entre deux gorgées de son verre de sang. Lorsque Anthéa lui demanda si le livre était pour elle, le docteur Mankinson acquiesça d’un hochement de tête et le tendit à la petite vampire qui le prit en la remerciant poliment. La femme commença alors à l’interroger, ouvrant son blocs-notes afin de noter… Ce que un psychologue pouvait habituellement bien y noter en fait. Anthéa lui répondit alors bien volontiers, heureuse qu’une personne s’intéresse enfin à elle dans cet endroit sinistre. Elle lui donna son identité, lui expliqua pourquoi elle avait ce physique si particulier du à son anomalie génétique, que les vrais vampires n’étaient pas comme tous le monde le croyait… Ces rencontres qui durèrent plus de deux heurs eurent lieu chaque jour durant plus d’une semaine, au cours de laquelle la petite vampire raconta sa petite vie au docteur Mankinson qui ne cessait de prendre des notes à chacune de ses réponses. Evitant cependant les passages quelque peu choquant pour une mortelle mais mise en confiance, Anthéa parla longuement de sa relation avec la vampire devenue mère, et Fiona. Elle lui expliqua de long en large son bonheur de vivre avec les deux femmes, et combien toutes ses années lui avaient été des plus heureuse. Lorsque la question de son âge fut mise sur le tapis, la petite vampire se montra tout de suite moins loquace… Quelle importance de savoir quel âge elle avait.. ? Peu désireuse de s’étaler plus longuement sur le sujet, elle affirma tout simplement avoir douze ans et n’en démordit pas d’un iota en dépit des prudentes avancées de la psychologue sur le sujet. Toutefois, Anthéa précisa avec une fierté non dissimulé, qu’elle était unique, que c’était sa mère qui le lui avait assurée, alors c’était vrai. De son côté, la fillette interrogea aussi le docteur Mankinson, Elle chercha à la connaître, à savoir si elle avait des enfants, un mari, une famille. La psychologue lui répondit bien volontiers, même si sans doute ses réponses ne correspondaient pas tout à fait à la réalité. Au bout d’un moment, Anthéa dévia sur les templiers eux-mêmes… Elle demanda à la femme pourquoi ils voulaient du mal aux immortels sans les connaître, et surtout pourquoi ils avaient fait du mal à Fiona qui n’était qu’une simple mortelle. Le docteur Mankinson remarqua le changement d’attitude de la fillette, qui passa alors d’un certain entrain, clairement ravie de leur discussion, à une tristesse apparente qui se dessina sur les traits du visage juvénile de la petite vampire et qui renforçait encore un peu plus le sentiment de non dangerosité habituellement absent chez les vampires à l’apparence plus adulte.. Pour un peu, la psychologue se serait prise d’une certaine empathie pour la fillette… Mais juste un peu seulement… L’espace d’un très bref instant sans doute. En réponse à son interrogation concernant le sort funeste de Fiona, la psychologue assura à Anthéa que ce n’était qu’un regrettable accident, que ce n’était pas ce qu’ils auraient voulu eux aussi. Difficile de dire si la petite vampire cru en ces paroles, mais cela ne la soulagea certes pas de sa peine qui demeurait immense.

A la fin de ce qui se révèlera être leur dernier entretien, la petite vampire interpella le docteur Mankinson avant qu’elle ne quitte la cellule et lui dit :

‘’Docteur… Vous savez que je suis une gentille petite fille maintenant, n’est-ce pas.. ? Mère et moi ne faisons pas de mal aux mortels, ils sont bien trop fragile… Pourquoi vous ne me laissez pas partir.. ? Je suis très inquiète, et mère doit l’être aussi, il faut que je la retrouve vous savez… On ne doit jamais séparer une mère et son enfant, je suis certaine que vous pouvez le comprendre… Alors aidez-moi à partir d’ici s’il vous plait.’’

Conclu la petite vampire, en une émouvante quoique bien naïve plaidoirie, en laquelle elle croyait cependant le plus sincèrement au monde. La psychologue lui répondit avec un sourire, et lui dit qu’elle allait essayer de voir ce qu’elle allait bien pouvoir faire pour lui donner satisfaction. Anthéa la remercia, puis elle la regarda disparaître au loin. La fillette soupira, rempli d’espoir, puis elle retourna s’asseoir sur sa couchette. Contrairement aux soldats, le docteur Mankinson était gentille avec elle. Elle lui avait même rapporté sa valise, qu’elle pensait perdu. Elle lui avait aussi permis d’avoir un miroir dans sa cellule et de quoi se débarbouiller, parce que les petites filles ça aime être propre et se faire toute jolie devant un miroir… Pas un instant, la petite vampire n’avait songé que tout ceci était peut-être faux, que la psychologue lui mentait sans doute… Et que depuis le premier jour de son incarcération, elle avait été espionnée sans discontinuer par une caméra dissimulée.

Lorsqu’elle retrouverait enfin sa mère, il faudra qu’elle lui dise… il y a aussi des gentilles personnes dans l’ordre du temple, il faut juste apprendre à les connaître… Rien de plus…

°°‡•••‡°°


Autre : Elle est unique, entendez par-là qu’elle est, selon Sève, la seule petite fille vampire existante au monde. La fillette étant très peu apte aux combats, cette dernière a apprit à Anthéa à développer ses pouvoirs psychiques en se concentrant principalement sur la télépathie et la capacité que possèdent les vampires à influencer sur les comportements humains et vampiriques, lorsque ceux-ci ne sont pas trop puissant en matière de télépathie. Elle maîtrise aussi, quoique de manière très basique cependant, une certaine télékinésie. La petite vampire n’est pas sans défense, mais il lui est généralement préférable de se trouver à proximité d’un adulte en cas de situation dangereuse. Mais elle est en possession d’une arme terrifiante que les autres immortels ne possèdent pas, et qui la rend quelque part bien plus dangereuse que tous ses semblables… Elle possède l’innocence…

Rang : Un seul s’impose en la circonstance… merveille vampirique !
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Lyonnel Célébrindal

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MessageSujet: Re: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyMar 06 Oct 2009, 16:20

Fiche à valider par l'âme uniquement
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Darklight City

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MessageSujet: Re: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyMar 06 Oct 2009, 21:25

Ahaaa!!!
J'adooore ces petits clins d'oeil à une certaine petite vampire d'un certain filme culte. *o*

Néanmoins, je rejoins sensiblement mon compatriote sur un point. Après une telle lecture, j'en reste sur ma faim dans le sens où l'avenir de la présence de la fillette en ville n'est pas expliquée.
J'ai conscience que ces détails se joueront en rp. Auquel cas, une fois ce jeu faits, je voudrais que tu en fasse un résumé en mise à jour dans ta fiche. Ce sera possible?
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Anthéa Glen'finnen

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MessageSujet: Re: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyJeu 08 Oct 2009, 12:22

En effet, difficile de faire une petite fille vampire, sans faire quelques clins d'œil à l'originelle... ^^

Ceci étant dit, je ne vais pas vous mentir et changer d'avis sur le sujet, je trouve toujours aussi illogique de faire une mise à jour alors que rien ne change véritablement en terme de jeu. Mais je suis... Persévérante, et non pas têtue, c'est pourquoi je me plie donc à la majorité.
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Enid Flanders

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MessageSujet: Re: Anthea Glen'finnen   Anthea Glen'finnen EmptyJeu 08 Oct 2009, 17:38

Justification envoyée par MP. Il me semble plus judicieux de cesser ici un débat publique nettement plus illogique que cette "soumission à la majorité".
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