[LYCAN]° Nom[s] Mohegan (il porte le nom de sa mère)
° Prénom[s]: Ezechiel
° Surnom[s]: Ceux qu'on veut bien lui donner. Sa soeur le surnommait Eze.
° Date de naissance: 21 septembre 1992, 19 ans en apparence, 59 en réalité.
° Clan: Programme Shadow
° Activité[s]: Pisteur
°°‡•••‡°°
° Description Physique: Le lycan est physiquement un doux mélange entre les cultures occidentales et amérindiennes. Son vieillissement s’étant arrêté à 19 ans, son minois à un je-ne-sais-quoi de juvénile, comme éternellement prit entre l’adolescence et l’âge adulte. En le voyant pour la première fois, on remarque ses lèvres de chérubin, pleines et bien dessinées, une mâchoire solide, des pommettes hautes. Et si les yeux sont le reflet de l’âme, on ne peut passer indifférent devant les siens. Légèrement en amande, ses prunelles vairon, l’une vert pomme et l’autre d’un brun ambré, jurent par différence flagrante. Ses grands yeux illuminent son visage, même s'ils sont quelquefois cachés par ses cheveux noirs corbeau en batailles. Après 40 ans, Ezechiel a, comme qui dirait, reprit du poil de la bête. Du teint pâle et maladif, il a retrouvé un hâle naturel cuivré qu’il tient de feu sa mère. De plus, les années d’entraînement ont redessiné sa silhouette. Du haut de son mètre 85, le lycan possède une solide charpente tout en demeurant svelte et élancé. Ses mains sont grandes et parsemés de quelques veines bleutées et possèdent de longs doigts agiles. Bref, Il est beau, mais d'une beauté sombre, il semble toujours troublé intérieurement, animé par quelque chose de sombre, ce qui déplait instinctivement à plusieurs.
° Description Psychique: C'est du côté psychologique que les problèmes sont. Ezechiel est un être plein de contradictions, de paradoxes. Parlons d'abord de ce qu'il est. Il faut d'abord savoir que le jeune homme est doté d'un puissant don d'empathie. Avec les années, il a apprit à se maitriser et il réussit généralement à repousser les sentiments envahissant des autres avec une certaine concentration. Avec ses tendances autodestructrices, le lycan aura le reflexe de s'enivrer pour engourdir la sensation d'étouffement lorsqu'il n'arrive plus à les bloquer. On pourrait le considérer comme bipolaire, ou quelque chose du genre. Pourquoi? Eh bien, il passe d'un sentiment à l'autre à une vitesse surprenante et ce, dans les moments les plus souvent inusités. Un moment il est heureux, l'autre d'après il est fou de colère, ensuite il est mélancolique, puis il est inspiré. Côté personnalité, c'est un peu la même chose. Un moment il est hypersociable, drôle, puis le moment d'après il est mélancolique et asociable... Enfin, vous connaissez la chanson. C'est un véritable feu roulant difficile à cerner. Le jeune homme adore les femmes malgré tout ce qu'elles lui font parfois subir. Véritable passionné dans tout ce qu'il entreprend, il est souvent prit de ce qu'il appelle un "Sauvage enthousiasme", un sentiment d'inspiration si fort qu'il doit absolument l'exprimer. Il passe donc plusieurs heures cloîtré dans son appartement lorsque ça lui prend, réalisant une oeuvre quelconque. Il ne faut donc pas être surpris, lorsqu'on visite son appartement, de voir des peintures et des dessins fait à même le mur... Avec les filles, c'est un grand romantique un peu timide. En fait, il fera rarement le premier pas et attendra un signe d'approbation du sexe opposé avant de se permettre des folies. Ezechiel joue de la guitare, du violon, du piano et, ayant une belle voix grave et veloutée, l'entendre chanter peut s'avérer très plaisant. Il s'est sevré de toutes ces drogues dures qu'il prenait auparavant, ne demeurant de cette consommation nocive que des mots de tête passagers et l'accentuation de la schizophrenie dont il souffre. Il n'a toutefois pas arrêter la cigarette. Lunatique est distrait, il peut parfois paraître aussi froid et distant que la lune, alors que ce n'est pas du tout le cas. Ezechiel a un quelque chose contre les reglements... Et il ne se gêne pas pour le manifester. De nature solitaire, le lycan préfére éviter les autres, pour qui il a une grande méfiance (a l'exeption de Funébria). Toutefois, son instinct tente souvent de le pousser a cet attachement lupin qu'est la meute. Pourtant, lorsqu'on réussit à cerner cet être étrange et excentrique, il s'avère être quelqu'un d'attachant et de très touchant qui fera tout pour défendre ceux qu'il aime.
° Aptitudes au combat: Ezechiel est généralement très prompt au corps à corps. Pour le reste, il sait utiliser une arme à feu et se débrouille plus que bien avec un poignard ou autres objets tranchants.
°°‡•••‡°°
° Historique: Été 1996. Réserve amérindienne des Cherokee, plusieurs milles de Darklight city, l’Indiana. Dans une petite maison de bois aux allures de chalet s’agite deux individus, une vieille femme à la peau tannée comme le cuir et aux cheveux noirs de jais qui lave la vaisselle, ainsi qu’un enfant, assis sur les marches de l’entrée. Il a l’air d’attendre inlassablement quelque chose, il fixe l’horizon, les autres maisons, les rues, les sentiers et, plus loin, l’épaisse forêt grouillante de vie dans l’épaisse moiteur de cette chaude journée d’été. Dehors, quelques habitants de la réserve se promènent. L’enfant sent leur présence. Faible. Forte. Puis faible encore, à mesure qu’ils s’éloignent. Certains sont très heureux, ils discutent entre eux avec une insouciance palpable. D’autres sont plus discrets, perdus dans leurs pensées. Pourtant, ce qui le sort de son mutisme, c’est la vision d’une mère se promenant avec ses deux bambins.
« Ou est maman? »
Le petit garçon tourne la tête vers sa grand-mère, la fixant de ses yeux vairons, son visage curieux et attristé à la fois. Celle-ci se tient maintenant dans l’entrée et il l’avait sentit bien avant qu’elle ne se manifeste. Elle est calme, patiente, ce qui le réconforte et l’apaise.
Du haut de ses six années d’existence, Ezechiel n’a jamais vu son père et sa mère ne fait que passer en coup de vent de temps à autre. En effet, ces deux là n’ont rien de facile. Leur amour passionné a frappé un mur dès le départ : la famille. Les parents du patriarche, une très riche et respectable famille, se sont très vite opposé contre l’union de leur fils avec cette… peau rouge des bas fonds, comme ils disent si bien, avec un dédain à peine masqué. Depuis le temps que ça dure…
« Elle chasse des chimères avec un blanc, mon petit. Elle avait dit qu’elle viendrait, mais je ne me ferais pas trop d’illusions si j’étais toi. » Grommelle-t-elle dans sa langue natale avec une pointe de colère et de mélancolie dans la voix.
Le blanc. C’est comme ça qu’elle l’appelle, cet homme qui cause tant de soucis à sa fille, l’incarnation du capitalisme et de tous les fondements carnivores de ces conquistadors occidentaux. Dire que ce pauvre enfant est né dans une telle situation familiale – même si famille n’est pas vraiment le terme qui convient. Et sa fille, cette femme si impulsive, si passionnée! Elle s’est prise dans ses propres filets avec cette romance autodestructrice.
Soudainement, l’attention est attirée par une vieille voiture rouillée qui, dans un boucan d’enfer, se dirige vers leur maison.
Ezechiel se redresse instantanément, reconnaissant sans peine le véhicule de sa mère. Un grand sourire se dessine sur son minois. La joie de sa mère est contagieuse, il le sut avant même qu’elle soit arrivée. Et il ne s’était pas trompé.
« Maman! Ça y est, ça y est! »
Elle sort en grande pompe de sa voiture, le visage éclatant de bonheur. C’est une jolie femme au charme sauvage qui rappelle l’écho de la nature et des temps anciens où la terre était couverte de bois, même si elle fait tout pour être une femme moderne et occidentale. Sa peau respire la terre brune et chaude du printemps, ses yeux expriment la vie même de toute la forêt, sa chevelure abondante porte le même plumage que le modeste corbeau. Autant ses joies sont explosives, autant ses peines sont profondes.
« Il a défié sa famille et il a refusé de céder à leur chantage. Alors il va les quitter et nous allons vivre ensemble, à Darklight city! Bien sûr, ils vont lui couper les vivres… »
La jeune femme entre en trombe dans la petite maison et ramasse ses dernières possessions qui traînent de-ci de-là dans la maison maternelle et les fourre dans un gros sac à dos.
« … Mais ce n’est pas grave, j’ai déjà un emploi là-bas et il n’aura aucune difficulté à s’en trouver un. Nous allons enfin vivre ensemble, comme une vraie famille, hein Ezechiel? »
C’est tout ce qu’il souhaite cet enfant, mais sa grand-mère, sceptique, l’empêche de se nourrir de cette joie immense.
« Qui te dit que ça durera cette histoire? Ça fait déjà sept ans qu’il te fait tourner en rond! »
Toujours dans sa langue natale, la grand-mère s’était exprimée sévèrement, mais sans grande conviction. Lorsque sa fille était ainsi, on ne pouvait guère lui faire changer d’avis. La concernée fronça les sourcils.
« Parle donc en anglais, comme tout le monde! Ce n’est pas étonnant qu’on soit enfermé dans ces enclos, coupés du reste de la civilisation! »
Elle croyait sincèrement qu’il était temps pour ceux de son peuple de quitter leurs croyances primitives et de sortir de leurs réserves, d’explorer le monde. Elle-même s’était convertit au christianisme avec tant de ferveur – principalement pour s’attirer la sympathie des parents de son amant – qu’elle avait nommé leur fils Ezechiel en l’honneur du prophète. Nom plutôt lourd à porter pour un homme, peu importe son âge.
« Allez Ezechiel, on part. Maman et papa vont vivre ensemble, avec toi. »
Elle attrape la petite menotte de son fils. La grand-mère tente de la dissuader d’amener l’enfant avec elle et une chicane s’en suit. L’enfant ferme les yeux, submergé par la colère réciproque des deux femmes. C’est douloureux, mais il tient bon. Finalement, sa mère met fin à son martyr en le tirant hors de la maison pour l’asseoir dans la voiture bruyante. Elle y rentre à son tour et claque la porte. Le véhicule se met en marche sans attendre, mais Ezechiel ne peut s’empêcher de regarder derrière lui la petite maison de bois s’éloigner avec la silhouette de sa grand-mère qui finit par devenir un point dans l’horizon.
...
Automne 1998, Petit appartement situé dans l'Est de Darklight City, Indiana.Ce n'est pas un grand appartement. Dès son départ bousculé de la maison qu'il a toujours connu, Ezechiel est introduit à la ville bruyante, à cette masse de population trop nombreuse, cette horrible vague de sentiments qui s'accroche à lui par intervalles réguliers. Mais plus important, il est introduit à son père. Pour brosser un vague portrait de cet homme, qui mystérieusement apparu dans sa vie après quatre ans d'existence, il faudrait dire que c'est une personne charmante et élégante, un beau spécimen mâle. Cheveux châtains, yeux verts, une forte carrure, une svelte silhouette et cet air d'acteur américain qui fait mourir les filles de désir. Par contre, il manque de volonté, d'indépendance, ce que vous dénoterez facilement dans les prochaines phrases. Il a eu la vie facile avec l'argent de ses parents mais, depuis qu'il a quitté le foyer familial, il doit gagner son pain, puisqu'on lui a coupé les vivres.
«On ne peut plus vivre dans ces conditions et tu le sais clairement.»
Son père arpente la petite pièce après avoir prononcé ces mots, énervé par cette constatation qui le tiraille depuis plus d'un an. Au début, c'était comme un rêve, leur désir s'était réalisé après tant de lutte. Puis, la situation s'était envenimé. Debout dans un coin, sa mère commence à s'échauffer. Elle sent qu'elle va le perdre.
«Tout allait bien, qu'est-ce qui te fais dire ça, maintenant?»
La jeune femme monte le ton. Il ne tardera pas a en faire autant.
«Tu veux savoir la vérité hein? Eh bien j'ai renoncé à tout pour toi, ma famille, mon héritage. Pour toi et nôtre b.... fils...»
La mère du tout jeune Ezechiel ouvre grand ses yeux, comme ahurie. Puis, une expression de rage se peint sur ses traits et la colère et le désespoir exerce un violent tremolo sur sa voix.
«ALLEZ DIS-LE! NÔTRE BÂTARD, C'EST ÇA? SALE CONNARD....»
Les mots lui manque alors elle empoigne ce qui lui tombe sur la main et le balance à bout de bras sur son amant qui évite les projectiles de justesse.
«Ce que je veux dire, c'est que c'est fini.»
L'amérindienne avait deviné ces mots depuis longtemps, mais elle ne se contrôle plus. Elle se jette sur le père et le frappe de toutes ses forces, mais elle se fait repousser et tombe par terre, en larme. La porte claque.
Ezechiel, de l'autre côté du mur, dans l'unique chambre à coucher est assis dans un coin de la pièce et verse lui aussi des larmes bien trop matures pour son âge, des larmes amères de désespoir et d'abandon. En effet, la jeune femme est de nouveau enceinte. Cet enfant à naître ne grandira pas avec son père. Et elle devrait élever sa progéniture par elle-même.
...
Printemps 2004, même appartement, Darklight City, Indiana.Ezechiel a maintenant douze ans. Sa petite soeur, Lily, en a six. C'est une adorable petite fille qu'il adore plus qu'il ne s'aime lui-même. Son père s'est marié avec une dame que toute sa famille appouve, mais dans un accès de nostalgie, qui sait, il a recontacté sa mère. Après s'être revu avec les meilleures intentions, ils sont redevenus les amants passionnés qu'ils étaient à l'origine, le tout à l'insus de sa femme. Il persiste à dire qu'il va la quitter pour elle et elle tente de toutes ses forces de le croire.
Ezechiel et sa mère entretiennent une relation plus proche de l'amitié que de la relation normale mère-fils. Il préfèrerait de loin avoir une mère présente qu'une amie à temps partiel qui lui confie tout alors qu'il sort à peine de l'enfance. Il l'observe se faire belle pour cet homme qui lui a causé tant de chagrin et de douleur pendant ces cinq dernières années et ne peut comprendre. Cette séduisante jeune femme qui lui sert de mère est, comme mentionné ci-dessus, peu présente. Alors il doit s'occuper de sa soeur et le soir, consoler sa mère lorsqu'elle rentre en pleurant.
«Maman, ça va?»
Elle ne répond pas. Il est minuit passé, sa soeur dort dans la chambre, mais il entend des sanglots étouffés dans le salon. Le jeune garçon glisse hors de sa couchette et va rejoindre sa mère. Il la serre très fort dans ses bras.
«Il t'a encore fait du mal.» Murmure-t-il simplement.
Sa mère acquièce et essuie ses larmes.
«Dors Ezechiel, il est tard.»
Elle l'embrasse sur le front, mais ne trouve pas la force de le laisser retourner dans son lit. Elle a peur du noir, surtout en ce moment. Surtout, ne pas être seule. Ils s'endorment ainsi, doucement, avec un sentiment aigre-doux de soulagement mêlé d'impuissance.
...
Hiver 2007, Darklight City, Indiana.Ezechiel ferme doucement la porte derrière lui. Sa mère a dû appeler la police, comme d'habitude. À moins qu'elle ne se soit habituée à ses nombreuses escapades. Il a aujourd'hui quinze ans et quelque chose de beaucoup plus sombre et violent s'est éveillé en lui. Son empathie s'est brusquement déployée et depuis, sa relation avec sa mère s'est détériorée. Celle-ci a tellement de colère en elle qu'il ne peut s'empêcher d'y réagir, même si ce n'est pas du tout ce qu'il souhaite. Alors depuis, lorsque tout va mal, il sort en ville, pour une marche, rejoindre des amis (des mauvaises fréquentations, il faut l'admettre) ou alors il quitte Darklight City pour aller voir sa grand-mère en prenant le premier bus qui va dans cette direction.
Sa soeur, qui l'a entendu rentrer, court dans sa direction et se jette dans ses bras. Puis, elle relève vers lui ses grands yeux marrons.
«Eze, maman est dans tous ses états...»
Le concerné est prit d'un malaise, comme d'une panique soudaine.
«Elle ne doit pas savoir que je suis là...»
Mais trop tard, des pas se font entendre et sa mère apparait dans le cadre de porte de la petite chambre. Ses yeux sont rougis et sur ses traits se mêlent colère et inquiètude.
«Ou étais-tu passé encore? Ça ne suffit pas de mettre feu aux poubelles de ton école, de te battre avec les autres, il faut aussi que tu tues ta mère d'inquiètude?»
Sa soeur serre le bras d'Ezechiel et l'implore du regard, comme pour dire "S'il te plait, ne répond pas, reste avec nous, reviens nous." Car il n'est plus le même, il fuit les autres. La colère monte en lui, malgré tout. Il repousse doucement sa soeur, mais sa voix sort avec une violence inouie.
«Parce que tu ne nous tue pas, nous? Celui que tu appelles notre père, il ne nous aime pas, il ne t'aime pas non plus.»
Il secoue la tête et sort en claquant la porte.
...
La même journée, alors qu'il revient, le jeune homme aperçoit une voiture de police devant le bloc appartement. Instinctivement, il sait qu'ils ne sont là que pour eux. En approchant, il apprend que sa mère est morte dans un accident de voiture. Son père était au volant, elle dans le siège passager. L'autre véhicule à percuté le côté passager, laissant la femme morte sur le coup et l'homme assez blessé pour aller à l'hôpital sur une civière. Ezechiel se mure dans le silence. Sa soeur et lui se font embarquer dans la voiture de police où ils seront conduits dans un endroit où loger jusqu'a ce qu'on les héberge. Dorénavant, ils habiteront chez leur père avec sa femme et leurs enfants.
...
Leur existence dans cette maison est froide, glaciale, même. Personne ne se soucis vraiment d'eux, ou alors on les regarde de haut, mais Ezechiel s'en fiche. Il n'écoute personne. Au moins, cette absence de sentiments le laisse dans une situation précaire, instable, mais il ne fait de mal à personne. Son père tente d'avoir une certaine autorité sur lui, mais en vain. Ezechiel se contente de s'occuper de sa soeur ou alors de sortir. Le jeune homme boit
beaucoup pour engourdir son esprit, pour oublier. Il commence à prendre des drogues douces, puis des plus fortes. Naturellement, il aurait pu aller vivre avec sa grand-mère, mais il craignait de la perdre et la laisser seule avec cette fausse famille... C'était hors de question.
...
L'année de ses dix-sept ans, sa grand-mère mourut. Ezechiel disparu quelques jours et on le retrouva près d'un énorme feu de camp fumant près de la réserve, complètement assomé, victime d'un coma éthilique. Il passera les trois prochains mois à l'hôpital, inconscient. Ezechiel se réveille finalement et reprend place dans la froide maison ou son absence à presque été perçue comme une bénédiction.
...
Printemps 2010, Darklight City, Indiana.
Un soir, Ezechiel rentre complètement ivre chez son père. Celui-ci l'attend dans l'entrée et le réprimande vivement. Le jeune homme ne comprend pas ses propos, il n'entend que des voix, à l'extérieur comme à l'intérieur. Il ne fait que ressentir la colère montante de son père qui s'accroche vicieusement à lui. La violence, vieille amie, naît ne nouveau dans son esprit et il bondit sur son père en le frappant à grands coups. Les deux hommes luttent sur le sol et, bientôt, toutes les lumières de la maison s'allument et on tente de les séparer. Ezechiel encaisse les coups, la figure en sang, en riant hystériquement. Il crache sur le visage de son père et s'enfuit dans la nuit. Cette nuit fatidique, son ami chez qui il logeait, le retrouve se vidant de son sang, les avant-bras profondément entaillés par deux fois du poignet au coude. Le jeune homme retourne à l'hôpital et son père décide de le faire incarcérer pour tentative de suicide et problèmes psychologiques. Il y demeurera un an.
...
En sortant du centre, Ezechiel squatte un vieille appartement et n'est plus que l'ombre de lui-même. Il prend des drogues dures, boit comme un trou, ne sait plus du tout où il est, ce qu'il fait. Ses médicaments traînent quelque part dans la salle de bain, mais il n'y touche pas, même si ses crises de schizophrènie le prennent violemment. L'empathie n'arrange, évidemment, pas les choses. C'est cette même année que, saoul, il sort d'un bar miteuse et se fait attaquer par des vampires et laisser pour mort. Une énorme silhouette noire les avaient chassé. Un échange de sang se fit et il se réveilla seul avec une douleur à l'épaule. En effet, une énorme morsure se cicatrisait, déjà, à cet endroit, comme si un gigantesque animal l'avait traîné.
...
Le reste se déroula à une vitesse hallucinante. La découverte de Funébria, de ce qu'il était devenu, l'incompréhension, la douleur, la colère. Ezechiel fut prit sous l'aile de la louve et se reprit en main du mieux qu'il pouvait, habitant désormais à Noctiluca. Les autres le connaissaient vaguement, mais l'évitaient tout comme il les évitaient, ne révélant rien de lui à personne, se limitant toujours au stricte minimum. Il apprit à mieux contrôler son empathie, à se fermer aux autres, même si ce savoir est encore bien vacillant. Puis, il disparut quelques jours pour ensuite réapparaître, muet comme une carpe pendant deux semaines. Personne n'arriva à lui arracher ce qui était arrivé durant ces quelques jours. En fait, il avait certains problèmes à régler, un problème qu'il régla sous une impulsion malsaine. Une brève visite à son ancien logis et Ezechiel tua son père, laissant toutefois de l'argent pour sa soeur sur le passage, ainsi qu'une lettre ou il s'excusait pour tout le mal qu'il avait pu lui faire et, même s'il ne se sentait pas encore capable de lui faire face, il continurait de garder un oeil sur elle. Le jeune homme prit quelques photos avec lui. Lily ne finissait pas de s'épanouir, magnifique et éclatante de vie. Un jour, il lui expliquerait...
...
Puis, le secret fut brisé, révélant à l'Humanité l'existence des lycans et vampires. Aussi dur que cette situation fut, il suivit fidèlement Funébria dans ses démarches, afin de survivre. Cette vie cauchemardesque et irréelle ne manquait pas de plonger Ezechiel dans des abysses de perplexité quant à la raison de leur existence. Qu'est-ce qui les gardait ainsi envie? Mais non. Il secoue la tête et tente de se ressaissir. Si il commence ainsi, il ne pourra plus s'en sortir, même si cette pensée reste malicieusement enfouie dans sa conscience.
...
Et son empathie? Après tout le mal qu'elle lui a fait et qu'elle lui fait encore, elle pouvait bien se résoudre à lui donner quelques avantages. Étrangement, depuis qu'Ezechiel peut se fermer aux autres, il se sent plus seul que jamais, pris avec sa propre personne. Comme quoi, c'est beaucoup plus facile de se dissoudre dans les autres que d'accepter qui on est. Bref, lorsqu'on découvrit qu'il pouvait détecter une personne sur une grande distance grâce à son don, on décida de lui faire subir un rude entraînement (avec son accord, naturellement. Il se contenta de les regarder avec méfiance en les sondant lorsqu'on lui offrit cette opportunité, puis d'hausser les épaules. Pourquoi pas?) pour développer ses sens et ce talent bien étrange.
Ce qui mène donc au moment présent, dans ce chaos dans lequel ils doivent tenter de survivre.
°°‡•••‡°°
° Autre: Deux cicatrices longues et profondes marquent l'intérieur de chacun de ses avants-bras.
° Rang: Lost & found (gras et en... euh... cyan, pourquoi pas.)
Sujet: Ezechiel Mohegan 
